Azarmedûkht
Azarmedūkht (persan : آزرمیدخت : Āzarmīdoḵt, Arzmīdoḵt, Arzmīndoḵt, Āzarūmīddoḵt) est une impératrice d'Iran de la dynastie des Sassanides. Fille de Khosro II et sœur cadette de Bûrândûkht, elle ne règne que quelques mois entre et . L'histoire des règnes des deux sœurs et au-delà de l'ensemble de la période 628-632 a fait l'objet d'une récente réinterprétation[1].
Azarmedûkht | |
Pièce du règne d'Azarmedûkht. | |
Titre | |
---|---|
Impératrice sassanide | |
– | |
Prédécesseur | Bûrândûkht |
Successeur | Bûrândûkht |
Biographie | |
Dynastie | Sassanides |
Date de décès | |
Père | Khosro II |
Mère | Maria « la Romaine » |
Règne
Azarmedūkht est portée sur le trône par le parti des « Parsig »[2] opposés à sa sœur et aux soutiens de cette dernière.
Selon Mirkhond, n’osant refuser le mariage et le trône au noble Farrukh Hormidz de Reyy, de la famille féodale parthe des Ispahbudhān, qui s'était proclamé roi sous le nom royal d'« Hormizd V », elle le fait assassiner avec l'aide de Siyavakhsh-i-Razi, un noble Pahlav rival de la maison de Mihran. Parvanneh Pourshariati identifie cet « Hormizd » à « Xorhox Ormudz un prince d’Atropatène » évoqué par Sébéos. Farrukh Hormidz est en fait un cousin de la reine, fils de Vindūyih, le frère de l'usurpateur Vistahm, l'oncle de Khosro II, qui appartient à la famille féodale parthe des Ispahbudhān dont la puissance est centrée sur le Khorassan[3].
Le fils de Farrukh Hormizd V, le général Rostam Farrokhzad, venge son père en s’emparant de la capitale Ctésiphon, il détrône la reine et lui crève les yeux[4]. La reine est ensuite mise à mort et Bûrândûkht est portée sur le trône une seconde fois, mais elle meurt de maladie un an après.
C'est pendant le règne d'Azarmedûkht que se situent la tentative de prise du pouvoir d'un autre « sassanide légitime » : Khosro IV.
Notes et références
- (en) Parvaneh Pourshariati, Decline and fall of the Sasanian Empire, I. B. Tauris & Co Ltd., New York, 2011 (ISBN 9781845116453), « Burandukht and Azarmidukht », § 3.3, p. 183-219.
- Féodaux originaires du Fars qui s'opposaient aux grandes familles féodales « parthes », les « Pahlav »
- (en) Parvanneh Pourshariati, op. cit., p. 206.
- L’historien arménien Sébéos rapporte un épisode semblable mais l’attribue sans doute à tort à la reine Bûrândûkht. Cette dernière n’est toutefois pas tuée par le fils de sa victime selon lui.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Clément Huart et Louis Delaporte, L'Iran antique : Élam et Perse et la civilisation iranienne, Albin Michel, coll. « L'Évolution de l'Humanité », Paris, 1943.
- (en) Parvaneh Pourshariati, Decline and fall of the Sasanian Empire, I. B. Tauris & Co Ltd, New York, 2011 (ISBN 9781845116453), « Burandukht and Azarmidukht: the Parsig-Pahlav rivalry », p. 183-219.
- (en) Antonio Panaino (Bologne), « Women and kingship. Some remarks about the enthronisation of queen Boran and her sister Azarmigduxt », dans Eran und Aneran. Studien zu den beziehungen zwischem dem Sassanidenreich und des mittelmeerwelt, ouvrage collectif sous la direction de Joseph Wiesehöfer & Philip Hyse, Deutsche Bibliothek, Franz Steiner verlag Gmbh, 2006 (ISBN 3515088296), p. 221-240.
Liens externes
- (en) Ph. Gignoux, « Āzarmīgduxt », dans Encyclopædia Iranica, (lire en ligne).
- (en) Mīr Ḫwānd, Muḥammad ibn Ḫwāndšāh ibn Maḥmūd (? - 1498), traduit en anglais depuis l’œuvre originale en persan par E. Rehatsek, « Garden Of Purity, Reign of Azarmidukht, daughter of Khosru Parviz », Royal Asiatic Society, (consulté le ).