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Ayos

Ayos est une commune et un arrondissement du Cameroun, dans la région du Centre et le département du Nyong-et-Mfoumou. La vocation médicale de la localité est marquée par l'installation dès les années 1920 du centre médical dirigé par le médecin français Eugène Jamot, historiquement consacré comme vainqueur de la Maladie du sommeil[2], il constitue un lieu de mémoire de la médecine tropicale.

Ayos
Ayos
Gare routière d'Ayos
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
RĂ©gion Centre
DĂ©partement Nyong-et-Mfoumou
DĂ©mographie
Population 22 899 hab.[1] (2005)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 3° 54′ 18″ nord, 12° 31′ 21″ est
Superficie 125 000 ha = 1 250 km2
Localisation
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Ayos
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Ayos

    GĂ©ographie

    La ville est situĂ©e Ă  proximitĂ© de la rive droite du fleuve Nyong, au confluent du Nyong et du Long-Mafog. Elle est traversĂ©e par la route nationale N10 Ă  139 km Ă  l'est de la capitale YaoundĂ©, et Ă  42 km au nord-est de la prĂ©fecture Akonolinga.

    Histoire

    Dès le début du XXe siècle, les rives du Haut-Nyong sont signalées comme un foyer de grande intensité de la maladie du sommeil[3] - [4]. En , le médecin allemand Philalethes Kuhn, établit une première installation médicale à Ayos. Les années 1920 voient de nouvelles installations sanitaires constituer la base logistique et scientifique du programme de lutte contre la maladie du sommeil conduit par le médecin militaire français Eugène Jamot, installé à Ayos en 1922, il succède au Dr Jojot[5]. Le , la mission permanente de la Prophylaxie de la Maladie du Sommeil est instituée par décret ministériel, Jamot en est le directeur, ainsi fin 1926, le Centre d’Instruction d'Ayos est établi sous la direction du Docteur de Marqueissac. De 1926 à 1931, en cinq ans de travail acharné, le fléau de la Maladie du Sommeil est vaincu au Cameroun. Cependant, il est alors préconisé de poursuivre l'effort par des moyens financiers, du personnel en suffisance et l'autonomie administrative[6].

    Administrativement, la localité est siège de District en [7], érigé en Arrondissement en [8].

    Jean-Joseph David au Haut-Nyong (1939-1943)

    Le médecin colonial Jean-Joseph David (1900c-1969) est en poste au Haut-Nyong de 1939 à 1943, à la direction de la "région médicale" du Haut-Nyong, avec les pleins pouvoirs, avec comme centre Ayos. Secondé par cinq médecins, il y mène un gouvernement par la médecine, contre la maladie du sommeil (en résurgence malgré le travail d'Eugène Jamot dans cette même région), et pour l'exploitation du latex et du rutile[9]. Il y reconduit son expérience de médecin-résident a Wallis en 1933-1938. Guillaume Lachenal en a tiré le livre Le médecin qui voulut être roi. Sur les traces d’une utopie coloniale (Paris, Seuil, 2017).

    Population

    Lors du recensement de 2005, la commune comptait 22 899 habitants[1], dont 8 653 pour la ville d'Ayos.

    Organisation

    Outre Ayos et ses quartiers, la commune comprend les villages suivants[1] :

    Santé

    Ayos, ville médicale depuis le début du XXe siècle dispose d'un hôpital de district réhabilité en 2006.

    Personnalités nées à Ayos

    Notes et références

    1. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
    2. LĂ©on Lapeyssonnie, Moi, Jamot, Le Vainqueur de la Maladie du Sommeil, Ă©dition Louis Musin, Presses de l'INAM, 1987 (ISBN 978-2870830291)
    3. En 1901 un officier allemand, le Capitaine Von Stein, signale pour la première fois un foyer de trypanosomiase à l’Est d’Atok, sur le Nyong supérieur
    4. Camerlex, Ayos en bref, 3 février 2011
    5. IRD Institut de Recherche pour le Développement, Ayos, ville médicale et lieu de mémoire, 17 juin 2013
    6. IRD - Maladie du Sommeil, Biographie Jamot (1879-1937), (consulté en 2018)
    7. Arrêté du 1er février 1924, puis Arrêté du 7 mai 1946
    8. Décret N° 64/DF/220 du 20 juin 1964
    9. https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2017-4-page-229.htm#

    Annexes

    Bibliographie

    • Dictionnaire des villages du Nyong et Nfoumou, Centre ORSTOM de YaoundĂ©, , 53 p.
    • Samuel Ango Mengue, « Après les cultures de rente, la reconversion dans la pĂŞche : l'arrondissement d'Ayos s'ajuste Ă  la crise », in Georges Courade (dir.), Le village camerounais Ă  l'heure de l'ajustement, Karthala, 1994, p. 310-317

    Articles connexes

    Liens externes

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