Autel du Ham
L'autel du Ham est un autel du Haut Moyen Âge, de l'époque mérovingienne, conservé dans le sous-sol de la médiathèque municipale Jullien-de-Laillier de Valognes dans le département de la Manche en région Normandie.
Matériau |
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Date |
VIIe siècle |
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Statut patrimonial |
Objet classé monument historique (d) |
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L'autel est classé au titre d'objet au monuments historiques le [1].
Historique
L'autel provient de l'ancienne abbaye de moniales bénédictines de Saint-Pierre du Ham et a été béni le par Fromond de Coutances, évêque de Coutances, sous le règne du roi mérovingien Thierry III[2]. Les vers latins rapportent comment l'évêque Frodomondus construit et dédia cet autel à la Vierge[3].
Sa datation a fait l'objet de débats déjà signalés par Léchaudé d'Anisy au milieu du XIXe siècle, la date de 679 étant considérée comme une date ultime selon lui[4]. L'abbaye est détruite par un raid mené par le chef viking Hasting.
L'autel est placé dans l'édifice reconstruit par Artefast, frère de Gunnor de Normandie. Le site ne sera par la suite qu'un simple prieuré. Placé dans le chœur de l'édifice il est par la suite déplacé dans la nef où il servit de crédence[5].
L'autel, retrouvé en 1690[6] en l'église Saint-Pierre du Ham, a fait l'objet d'études à partir de cette époque, de la part notamment de Jean Mabillon[2]. Le savant Charles Trigan, curé de Digosville et auteur d'une Histoire ecclésiastique de la Normandie, étudie l'objet au XVIIIe siècle[5].
L'autel traverse la Révolution française sans heurts et lors de la réouverture des lieux de culte il est déposé à la bibliothèque de Valognes[7].
Charles de Gerville offre un fac-similé à la toute jeune Société des antiquaires de Normandie[5]. Le même tente une traduction de l'inscription mais se refuse à interpréter la dernière ligne du fait de son caractère incompréhensible selon lui[8].
Le Conseil de fabrique décide de le vendre au département de la Manche en 1833.
Description
L'autel mesure 1,05 × 0,98 mètre. La table a une hauteur de 0,14 mètre[1].
L'autel est en calcaire et « d'un grain fin, facile à tailler ». Sur le dessus figure une croix[9].
Notes et références
- « Autel », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Anisy, 1847, p. 213.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 22.
- Anisy, 1847, p. 217-220.
- Anisy, 1847, p. 214.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 38.
- Anisy, 1847, p. 217.
- Anisy, 1847, p. 216-217.
- Anisy, 1847, p. 215.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales, tome VI, p. 136.
- Amédée Léchaudé d'Anisy, Quelques mots sur l'autel du Ham : Mémoires de la société des antiquaires de Normandie, (lire en ligne), p. 213-220. .
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Inscriptions chrétiennes de la Gaule, p. 181 et suivantes
- Article sur le site le50enlignebis.free.fr