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Aurivillius (genre)

RĂ©partition

Les espèces du genre Aurivillius se rencontrent en Afrique[1].

Description

Imago ♂

La tête est plus petite en avant. Les antennes, filiformes, ne sont pas très largement pectinées et présentent une extrémité avec de 7 à 8 articulations. Les articulations, minces et contractées à la base, sont plutôt longues en particulier celles situées au-delà du milieu qui sont presque trois fois plus longues que larges. Les palpes sont robustes, bien développés, et densément recouverts d'écailles. Parmi les trois articulations, la seconde est presque deux fois plus longue que la première et la troisième, en forme de bouton, n'est pas tout à fait aussi longue de l'épaisseur de la seconde[2].

Le thorax est modérément gros. La vestiture est moyennement longue. L'abdomen n'est pas très épais[2].

Le bord costal des ailes antérieures est légèrement arqué et leur sommet est pointu. Les ailes postérieures ont un sommet arrondi et un bord extérieur moyennement convexe. L'abdomen ne s'étend pas jusqu'au tiers extérieur du bord intérieur. Le point d'origine de la première nervure sous-costale (II 1) des ailes antérieures est situé en avant de l'extrémité de la cellule distale et est placé à mi-chemin entre l'origine de la tige commune des nervures II 1, II 2, II 3 et II 4 et de la tige des nervures II 1 et II 3. Les deux nervures discales (disco-cellulaires) forment une ligne droite assez courte et la nervure III 3 est en partie détachée[2]. Une rayure médiane prend naissance au niveau de l'ocelle présent sur la face supérieure de chaque aile. Cette rayure, caractéristique du genre, est fine, très accentuée et plus apparente que les autres. D'un brun noirâtre à rougeâtre, elle parcourt les deux ailes en faisant de nombreux zigzags irréguliers souvent très profonds. Chaque aile présente également une rayure interne ou basale en zigzag et brisée sur la cellule ainsi qu'une rayure externe droite plus ou moins découpée en arceaux[1]. L'ocelle postérieur présente un anneau central, couvert d'écailles[2] d'un noir pur qui englobe une partie vitrée constituée d'une fine ligne basale, entouré d'un large anneau rouge à rougeâtre puis d'un très mince anneau blanc entouré à son tour d'un large anneau plus ou moins rouge[1]. L'ocelle antérieur, moins grand, présente une partie vitrée arrondie et simplement marginée de noir avec un anneau rouge externe peu développé[1].

Les pattes sont assez longues avec des tibias antérieurs plutôt longs et des tarses normaux bien développés. L'épiphyse tibiale du mâle fait la moitié du tibia. Les tibias sont de forme ovale et lancéolée avec la pointe plutôt galbée. Ses surfaces intérieures et extérieures sont revêtues d'un poil dense très court mais présentent le long du bord extérieur quelques grandes écailles longues. Les tibias antérieurs ne portent pas d'éperons mais un court éperon est présent sur les tibias médians et postérieurs[2].

Les organes génitaux du mâle présentent une plaque suranale large à la base mais qui se termine par un long processus spatulé. Le clasper est long alors que le pénis est très grand et large et se termine par un lobe large qui s'étend presque jusqu'au bout des claspers[2].

Taxonomie

Le genre Aurivillius a été décrit par l'entomologiste américain Alpheus Spring Packard en 1902. Le nom fait référence à l'entomologiste suédois Per Olof Christopher Aurivillius[2]. L'espèce type est Saturnia arata Westwood, 1849[3].

Liste des espèces

  • Aurivillius aratus (Westwood, 1849)[4] - [5] - [Note 1]
  • Aurivillius bisinflectus Darge, 2013[6]
  • Aurivillius cadioui Bouyer, 2008[7]
  • Aurivillius curiosus Darge, 2013[6]
  • Aurivillius diversus Darge, 2013[8]
  • Aurivillius drumonti Bouyer, 2008[7]
  • Aurivillius fuscus (Rothschild, 1895)[9] - [1] - [Note 2]
  • Aurivillius haszprunari Darge, 2013[6]
  • Aurivillius jolyanorum Bouyer, 1999[5]
  • Aurivillius lucidus Darge, 2013[8]
  • Aurivillius oberthueri Bouvier, 1927[1] - [Note 3]
  • Aurivillius orientalis Bouyer, 2007[10]
  • Aurivillius propinquus Darge, 2013[6]
  • Aurivillius schoenitzeri Darge, 2013[6]
  • Aurivillius seydeli Rougeot, 1962[11]
  • Aurivillius triramis Rothschild, 1907[12]
  • Aurivillius xerophilus Rougeot, 1977[13]
  • Aurivillius zambianus Darge, 2013[8]

Notes et références

Notes

  1. Cette espèce a été initialement nommée Saturnia arata par Westwood en 1849[4] mais son transfert vers le genre Aurivillius, a priori masculin, impose selon le code de nomenclature zoologique de transformer l'épythète feminin arata en épythète masculin aratus.
  2. Cette espèce a été initialement nommée Nudaurelia fusca par Rothschild en 1895[9] mais son transfert vers le genre Aurivillius, a priori masculin, impose selon le code de nomenclature zoologique de transformer l’épithète féminin fusca en épythète masculin fuscus.
  3. Cette espèce a été initialement nommée Aurivillius oberthüri par Bouvier en 1827[1] mais la lettre acentuée "ü" n'est pas latine et doit être remplacée, selon le code de nomenclature zoologique, par "ue".

Références

  1. Bouvier, E. L. 1927. Les saturniens du genre Aurivillius. Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, 33(1): 71–75. (BHL)
  2. Packard 1902, p. 104
  3. (en) « Aurivillius Packard, 1902 », sur funet.fi (consulté le ).
  4. Westwood, J. O. 1849. Monograph of the large African species of nocturnal Lepidoptera belonging or allied to the genus Saturnia. Proceedings of the Zoological Society of London, 17: 33–61, pls vii–x. texte - Saturnia arata p. 41
  5. Bouyer, Th. 1999. Description d'un nouveau Saturniidae africain du genre Aurivillius Packard, 1902 (Lepidoptera). Entomologia Africana, 4(2): 17-20.
  6. Darge, Ph. 2013. Considérations sur les Aurivillius du groupe de seydeli Rougeot 1962, avec description d'espèces nouvelles originaires d'Afrique orientale (Lepidoptera, Saturniidae, Saturniinae, Bunaeini). Saturnafrica, 16: 25–32, pls. F–Q.
  7. Bouyer, Th. 2008. Description de nouveaux Saturniidae africains (Lepidoptera). Entomologia Africana, 13(1): 2–19.
  8. Darge, Ph. 2013. Nouvelles données sur la faune entomologique de Zambie, avec description de plusieurs espèces des genres Adafroptilum et Aurivillius (Lepidoptera, Saturniidae). Saturnafrica, 15: 3–17, pls. A–D.
  9. Rothschild, W. 1895. Notes on Saturniidae; with a preliminary revision of the family down to the genus Automeris, and descriptions of some new species. Novitates Zoologicae, 2(1–3): 35–51. (BHL)
  10. Bouyer, Th. 2007. Nouveaux Saturniidae africains (Lepidoptera). Entomologia Africana, 12(1): 29–34, pls 7–8.
  11. Rougeot, P. C. 1962. Les Lépidoptères de l'Afrique noire occidentale. Attacidés (= Saturniidés). Bulletin de l'Institut fondamental d'Afrique noire, 14(4): 1–214.
  12. Rothschild, W. 1907. New African Saturniidae. Annals and Magazine of Natural History, (7) 20: 1–10.
  13. Rougeot, P. C. 1977. Description de Lépidoptères Attacidae éthiopiens inédits. Bulletin de la Société entomologique de France, 82(3–4): 92–96.

Annexes

Liens externes

Publication originale

  • (en) A. S. Packard, « Two New Genera of Bunæinine African Moths », Journal of the New York Entomological Society, vol. 10,‎ , p. 100–106 (lire en ligne).
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