Augustin Chaboseau
Pierre-Augustin Chaboseau, dit Augustin Chaboseau, né le à Versailles et mort le à Paris (1er)[1], est un occultiste, historien et journaliste français.
Naissance | |
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Décès |
(Ã 77 ans) Paris |
Nom de naissance |
Pierre-Augustin Chaboseau |
Pseudonyme |
Sar Augustinus |
Nationalité | |
Activités |
Membre de |
Martinisme FUDOSI (en) |
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Biographie
Il est initié au martinisme par une transmission différente de celle de Papus[2] et, lorsque les deux hommes, tous deux étudiants en médecine à l'époque, se rencontrent, ils se transmettent mutuellement ce qu’ils ont reçu et fondent en 1890 l'Ordre martiniste.
Il abandonne la médecine pour se consacrer à l'écriture.
Le , il épouse Louise Rosalie Napias, descendante d'un fouriériste et boursière d'une fondation de Maria Deraismes ; féministe active, elle a collaboré à la revue La Fronde sous le pseudonyme de Blanche Galien. Préparatrice à l'Institut Pasteur, elle a été ensuite l'une des premières femmes pharmaciennes de France. Chaboseau a été conservateur adjoint de la bibliothèque du musée Guimet. Engagé politiquement, il est secrétaire particulier d'Aristide Briand pendant la Première Guerre mondiale.
Il a collaboré à de très nombreux journaux et il est l'auteur d'un Essai sur la philosophie bouddhique (1891) et d'une Histoire de la Bretagne avant le XIIIe siècle (1926).
Après la mort de Papus en 1916, la guerre a dispersé le Suprême Conseil de l'Ordre martiniste, et plusieurs martinistes essayent de prendre la direction. Irrité de constater les nombreuses déviances du martinisme lyonnais et parisien, Chaboseau réunit une partie des survivants du Suprême Conseil de 1891, et remet l'Ordre sur pied en 1931, en ajoutant au nom le qualificatif de « Traditionnel » pour le distinguer des autres mouvements. Élu Grand Maître, Augustin laisse pourtant le poste à Victor-Émile Michelet. À la mort de Michelet, en janvier 1938[3], Augustin reprend la fonction de Grand Maître et fait entrer, à la fin de l'année 1939, l'Ordre martiniste Traditionnel à la FUDOSI (Fédération universelle des ordres et sociétés initiatiques)[4].
Également franc-maçon, Augustin Chaboseau a une vie maçonnique assez remplie. Il est reçu apprenti dans la loge « L'Action Socialiste » du Grand Orient de France en mai 1907, il fréquente ensuite la loge du Foyer Maçonnique, où il devient maître. À partir de 1919, il délaisse cependant cette loge pour fréquenter l'obédience du Droit humain.
Passionné par la protection de la nature, Augustin Chaboseau a contribué à sauver le Parc de Sceaux ; grâce à la Société pour la protection des Paysages de France et l'appui de diverses personnalités, il réussit à éviter la destruction du parc en faisant acheter la propriété par le département de la Seine, en juillet 1923. Sur la proposition d'Augustin Chaboseau d'installer dans le château de Sceaux un musée historique archéologique d'Île-de-France, le projet est adopté en décembre 1930 et Augustin Chaboseau est nommé adjoint du directeur Jean Robiquet jusqu'à la déclaration de guerre en 1939, lorsqu'il fuit Paris avec ses petits-enfants et termine à Saint-Servan (près de Saint-Malo) ses deuxième et troisième volumes de son Histoire de la Bretagne.
Il meurt à Paris le 2 janvier 1946.
Publications
- Essai sur la Philosophie Bouddhique – 1891
- Serbes, Croates et Slovènes – 1919
- La Bretagne, musée des religions – 1925 (article dans le Mercure de France )
- Histoire de la Bretagne avant le XIIIe siècle – 1926
Notes et références
- Table annuelle des décès du 1er arrondissement de Paris pour l'année 1946.
- Par sa tante, la marquise Amélie de Boisse-Mortemart, selon Robert Ambelain.
- « Victor-Émile Michelet », sur .bnf.fr
- FUDOSI (en), « À partir de cette date, Augustin Chaboseau devint l'un des trois Imperators de la F.U.D.O.S.I »