Auguste Guillou
Auguste Guillou (Botsorhel, - Mort pour la France[1] en Crète le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 23 juin 1941. Pilote déjà expérimenté au début de la Seconde Guerre mondiale, il combat lors de la bataille de France au cours de laquelle il est fait prisonnier. Une fois libre, il rejoint les rangs des forces aériennes françaises libres avec lesquelles il est engagé en Afrique du nord et en Méditerranée mais il a disparu au cours d'une mission au-dessus de la Crète.
Auguste Guillou | |
Naissance | Botsorhel (Finistère) |
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Décès | Crète Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Royal Air Force Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Adjudant-chef |
Années de service | 1933 – 1941 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de Guerre 1939-1945 |
Biographie
Avant-guerre
Auguste Guillou voit le jour à Botsorhel dans le Finistère le [2]. Engagé dans l'Armée de l'air française dès novembre 1933, il est affecté à la Base aérienne 122 Chartres-Champhol[3]. En 1934, il entre en école de pilotage à Angers et en ressort breveté en novembre 1936, ayant entre-temps été promu sergent en 1935[4]. Il est ensuite affecté à la 62e escadre de bombardement.
Seconde Guerre mondiale
Engagé dans l'aviation d'assaut pendant la bataille de France, il refuse ensuite de se soumettre au régime de Vichy et tente une première fois de s'évader le mais est fait prisonnier[2]. Une seconde tentative lui permet de parvenir à Londres le 29 juillet et de s'engager dans la Royal Air Force. Après avoir été promu adjudant, il suit un stage sur les appareils anglais à Odiham (en) et est affecté au no 73 Squadron[3]. En avril 1941, il est versé dans les forces aériennes françaises libres et est muté au Moyen-Orient au sein du no 274 Squadron avec lequel il combat au-dessus de l'Égypte[3]. Le mois suivant, il est affecté à l'Escadrille Française de Chasse no 1[4]. Le 2 juin 1941, l'escadrille s'envole pour une mission dans le ciel de la Crète. Au retour de la patrouille, l'avion d'Auguste Guillou manque à l'appel[2]. Il ne reviendra jamais à la base et son corps n'a pas été retrouvé[2].
DĂ©corations
Références
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 978-2-262-01606-7, BNF 37105035)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 978-2-904521-46-1, BNF 38898116).
- Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 978-2-914622-92-9, BNF 40050213).
- MĂ©morial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 978-2-262-01606-7, BNF 37105035).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .