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Auguste Forestier

Benoît Auguste Forestier, né en 1811, mort en 1873, est un ingénieur en chef des Ponts et chaussées.

Auguste Forestier
Description de cette image, également commentée ci-après
Auguste Forestier vers 1865
Naissance
Ambert, Puy-de-DĂ´me (France)
DĂ©cès (Ă  61 ans)
Privas, Ardèche (France)
Nationalité Français
Domaines Ponts et chaussées, travaux maritimes
Diplôme École Polytechnique, 1830-1832
École des ponts et chaussées
Renommé pour Grands travaux dans les ports maritimes
Inventions et innovations sur la conservation des bois Ă  la mer
Distinctions Grande médaille d'or du meilleur travail scientifique

Il fait de grands travaux dans les ports et dirige d'utiles améliorations. Il est connu comme inventeur de nouveaux moyens de conservation des bois à la mer.

Biographie

Né à Ambert dans le Puy-de-Dôme le 26 octobre 1811[1], Benoît-Auguste Forestier, usuellement Auguste Forestier, est le fils de Jacques Benoît Forestier, receveur des finances révoqué à la Restauration, devenu négociant, et de Marie-Adélaïde Malmenayde[2] ; il est le cousin germain du missionnaire Benoît Forestier.

Polytechnicien et saint-simonien

Auguste Forestier entre Ă  l'École Polytechnique en 1830. Le registre matricule de l'Ă©cole prĂ©cise[3] qu'il est boursier, titulaire d'une demi-bourse en 1830-1831 reconduite l'annĂ©e suivante ; il est brun, mesure 1,73 m, et entre huitième Ă  l'École[2]. Il figure parmi les quatre Ă©lèves que Prosper Enfantin compte parmi ses adeptes, et qui Ă©prouvent « sympathie, estime et admiration » pour le saint-simonisme[4]. En 1831, il remercie de recevoir le journal saint-simonien Le Globe[5]. Il sort de l'École le neuvième en 1832[2], et entre ensuite Ă  l'École des ponts et chaussĂ©es.

Ingénieur en chef des ponts et chaussées

Ingénieur des ponts et chaussées, il exécute de grands travaux, surtout dans les ports maritimes[1] - [6].

Ingénieur à Saintes, il y dirige en 1842 les travaux pour le pont suspendu[7]. En 1844, il étudie l'hydrographie de la Charente et son évolution historique[8]. Il prend part à la création du haras national de Saintes en 1845[7]. En plus de ses fonctions d'ingénieur à Saintes, il y est conseiller municipal de 1843 à 1853[7].

Il est nommé ingénieur en chef des Ponts et chaussées pour la Vendée en 1853, puis pour l'Ardèche ; il est ingénieur en chef pendant vingt ans, sur quarante ans de carrière[7]. C'est en Vendée qu'il effectue ses travaux sur la conservation des bois à la mer. Dans les postes successifs qu'il occupe, il conçoit d'utiles améliorations et dirige leur mise en œuvre[7].

Travaux sur la conservation des bois

MĂ©moire sur la conservation des bois Ă  la mer, 1868.

Auguste Forestier est surtout connu pour ses travaux et ses inventions sur la conservation des bois à la mer. Il publie ses observations et ses premiers résultats dans les Annales des ponts et chaussées en 1861, puis à la demande de son ministère de tutelle, il en fait un « grand mémoire » qu'il publie en 1868 ; La Grande encyclopédie signale en 1893 qu'on le « consulte encore avec fruit »[6] - [9]. Il reçoit pour ce travail la grande médaille d'or du meilleur travail scientifique paru dans les Annales des ponts et chaussées[7].

Il étudie notamment la créosote, et met au point un créosotage optimal des bois. Le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle note à « créosote » :

« M. Auguste Forestier, ingénieur en chef des ponts et chaussées, qui a fait des expériences très-concluantes sur le créosotage des bois, évalue à 300 kilogr. la quantité de créosote que doit absorber 1 mètre cube de bois, pour une imprégnation complète et efficace[10]. »

Décès, postérité

Auguste Forestier possède le château de La Mothe à Meursac.

Auguste Forestier meurt à Privas, dans l'Ardèche, le 28 juin 1873. Il est enterré à Meursac[1] - [7]. Il était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de plusieurs ordres étrangers[11].

Il a épousé Emma Eugénie Lachaud de Loqueyssie, fille de François Lachaud de Loqueyssie, payeur général à la Grande armée puis trésorier-payeur général de Dordogne, et de Louise Colard, et tante du député Joseph Lachaud de Loqueyssie.

Distinctions

Ouvrages

  • Exposition des produits de l'industrie, de l'agriculture et des beaux-arts de Saintes, en 1851, Compte rendu du jury, Forestier, rapporteur, Saintes, Lacroix, s.d. (1851).
  • Plan gĂ©nĂ©ral du port des Sables d'Olonne, par A. Forestier, Paris, s.n., 1861.
  • « Emploi Ă  la mer des bois crĂ©osotĂ©s », dans les Annales des ponts et chaussĂ©es: Partie technique. MĂ©moires et documents, Commission des Annales des ponts et chaussĂ©es, p. 352 et suivantes, mai-juin 1861 [lire en ligne].
  • MĂ©moire sur la conservation des bois Ă  la mer, au point de vue surtout de leur prĂ©servation contre les attaques du taret, Paris, Dunod Ă©diteur, 1868 [lire en ligne] (PrĂ©-publiĂ© dans les Annales des ponts et chaussĂ©es, 1868, p. 307-392 [lire en ligne]).

Bibliographie

  • S. Le Tourneur, « Forestier (BenoĂ®t-Auguste) », dans PrĂ©vost, Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, vol. 14, Paris, Letouzey, , col. 450.
  • « Forestier (BenoĂ®t-Auguste) », dans La Grande encyclopĂ©die, t. 17, Paris, Lamirault, , p. 790 [lire en ligne].
  • Henri Texier, « Forestier (BenoĂ®t-Auguste) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le CroĂ®t vif, (ISBN 2-907967-95-9), p. 537.
  • L'IndĂ©pendant de Charente-InfĂ©rieure, 15 juillet 1873.
  • Le Progrès de Charente-InfĂ©rieure, 11 juillet 1873.

Notes et références

  1. Dictionnaire de biographie française 1976, vol. 14, col. 450.
  2. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, « Catalogues – Famille polytechnicienne – Forestier, Benoît Auguste » avec « Fiche matricule ».
  3. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, « Catalogues – Famille polytechnicienne â€“ Forestier, BenoĂ®t Auguste » avec extrait du registre matricule (« RM »).
  4. Gaston Pinet, Écrivains et penseurs polytechniciens, Paris, P. Ollendorff, , p. 158
  5. « Forestier Benoit Auguste », sur ish-lyon.cnrs.fr, Institut des sciences de l'homme, Lyon (consulté le ).
  6. La Grande encyclopédie 1893, tome 17, p. 790.
  7. Texier 2005, p. 537.
  8. Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis (ISSN 2021-4227), Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Champion, 1885, p. 196-197 [lire en ligne].
  9. Ponts et chaussées, Annales, 1868.
  10. « Créosote », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].
  11. « Forestier, Benoît Auguste », « Cote LH/997/86 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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