Auguste Chambonnet
Auguste Léon Chambonnet, né le à Auzances (Creuse) et décédé le à Aubusson, est un homme politique français.
Auguste Chambonnet | |
Fonctions | |
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Député 1936-1938 Sénateur 1938-1940 | |
Gouvernement | IIIe RĂ©publique |
Groupe politique | RRRS (1936-1938) GD (1938-1940) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | |
RĂ©sidence | Creuse |
Député (1936-1938) puis sénateur radical-socialiste (1938-1942) de la Creuse.
Biographie
Il s'installe comme vétérinaire à Aubusson après la première guerre mondiale. Jusque dans les années cinquante, il exerce différentes fonctions dans le monde agricole. Il enseignera à l'école d'agriculture de Crocq puis à celle d'Ahun pendant plusieurs années.
Il entre en politique à l'occasion des élections municipales de 1929. Il est élu conseiller municipal d'Aubusson. La même année il entre au Conseil général de la Creuse sous l'étiquette radical-socialiste.
Après avoir essuyé un revers à l'élection législative partielle de 1931 face à Camille Benassy (SFIO), il est élu député (circonscription d'Aubusson) en 1936 en tant que candidat radical-socialiste hostile au Front populaire. À la Chambre il intervient sur les questions agricoles et la tapisserie.
En 1938, il est élu sénateur et siège au groupe de la Gauche démocratique. Une élection partielle est organisée afin de pourvoir à son remplacement à la Chambre des députés : un nationaliste, proche du Front paysan, Ernest Sourioux, est élu à l'issue du second tour de scrutin.
Le 10 juillet 1940 Auguste Chambonnet vote, comme ses collègues creusois, les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain. Le même jour, il utilise le bureau de Jules Jeanneney pour envoyer des cartes à ses électeurs[1]. L’année suivante, il multiplie les gestes de résistance passive (absence à des cérémonies officielles) ce qui lui vaut plusieurs interrogatoires de la police française[2].
Fin 1940 il est en contact avec Jules Fourrier, ancien député communiste de Paris replié à Aubusson, avec lequel il forme l'embryon de ce qui deviendra le groupe local de Libération-Sud. Cet engagement lui vaut d'être arrêté le 9 janvier 1944, après avoir été blessé au cours d'un accrochage, interné puis déporté jusqu'en avril 1945[3].
Mandats Ă©lectifs
Fonctions diverses
- 1948 :Vétérinaire départemental
- Président puis président d'honneur de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes de la Creuse
DĂ©corations
- Officier de la LĂ©gion d'honneur Ă titre militaire
- Croix de guerre (1939-1945) avec palme
- Croix du combattant volontaire de la RĂ©sistance
- Médaille de la déportation
- Chevalier du MĂ©rite agricole
- Chevalier de l'Instruction publique
Articles connexes
Références
- Olivier Wieworka, Les Orphelins de la République, destinées des députés et sénateurs français (1940-1945), Paris, Seuil : 2001. (ISBN 2-02-034036-4), p. 15
- Olivier Wieworka, op. cit., p. 206-207
- Olivier Wieworka, op. cit., p. 342
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Lien vers le site de l'histoire d'Aubusson
Bibliographie
- « Auguste Chambonnet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, BNF 44412821, présentation en ligne), [présentation en ligne].