Au-delà du délire

Au-delà du délire est enregistré comme son prédécesseur à Paris au Studios des Dames et est produit par Claude Bibonne. C'est un concept-album reposant sur un script écrit par Christian Décamps, Roger Lombardot et le manager du groupe Jean Claude Pognant.

Ce script raconte l'histoire de Godevin des Alouettes qui vit avec sa femme Céline et leurs enfants en 1358 au Moyen Âge et qui est un vilain (paysan du Moyen Âge) pour le compte du baron Henri De Valeran. Un jour il rencontre Isaac un alchimiste et lui fait part de sa condition de vie misérable. Isaac lui enseigne alors une partie de ses connaissances et Godevin, en revenant au hameau, parle à ses compagnons décide de fomenter une révolte et de devenir un homme libre. Elle sera vite réprimée par la noblesse et le baron, intrigué par le comportement de Godevin, l'invite au château et tente de le soudoyer pour connaitre son secret. Devant le refus de Godevin, il le fit brûler en tant qu'hérétique mais le « moi » spirituel de celui-ci rejoignit le cosmos. Il y parfait ses connaissances en observant la destruction de la race humaine à travers les siècles et lorsqu'il revint sur terre au XXV^e siècle, celle-ci est revenu à son origine, la végétation et les animaux sont toujours là mais les humains ont disparu. Godevin rencontre alors une biche qui peu à peu se transforme en femme ayant les traits de Céline[2].

La musique est un mélange de rock progressif dans le style des premiers albums de Genesis avec des pointes de musique médiévale.

La tournée de promotion de l'album appelée « Bivouac '74 » doit être repoussée de plusieurs mois, Christian Décamps s'étant cassé les talons lors d'un saut pendant les répétitions. Ange joue pour la première fois ces nouvelles compositions lors d'un concert donné à Belfort le 21 septembre 1974[2], avec Christian dans une chaise roulante.

Considéré souvent comme l'album qui a vraiment lancé la carrière d'Ange[2], il se vendra à plus de cent mille exemplaires en France[3] et se classe à la 11^e place des charts français où l'album reste classé pendant 28 semaines[4].

Selon l'édition française du magazine Rolling Stone, cet album est le 73^e meilleur album de rock français[5].

• Christian Décamps : chant, piano, orgue Hammond, clavecin
• Francis Décamps : orgue Viscount, Mellotron, effets spéciaux, chœurs
• Daniel Haas : basse, guitare acoustique
• Jean Michel Brézovar : guitare solo, guitare acoustique 12 cordes, mandoline, flute, chœurs
• Gérard Jelsch : batterie, percussions

• Henri Loustau : ingénieur du son
• Jean-Louis Labro : assistant
• Philippe Huart : pochette recto-verso
• Philippe Umbdenstock : pochette intérieure