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Attaque de Nassoumbou

L'attaque de Nassoumbou a lieu le pendant l'insurrection djihadiste au Burkina Faso.

Attaque de Nassoumbou
Informations générales
Date
Lieu Nassoumbou
Issue Victoire des djihadistes
Commandants
Ibrahim Malam Dicko
Forces en présence
Inconnues28 Ă  33 hommes[4]
1 pick-up[2]
10 motos[2]
Pertes
12 morts[3]
4 blessés[5]
1 blindé Bastion détruit[6]
2 morts[1]

Insurrection djihadiste au Burkina Faso

Batailles

CoordonnĂ©es 14° 24′ 31″ nord, 1° 33′ 06″ ouest
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Attaque de Nassoumbou
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Attaque de Nassoumbou

Prélude

Dès 2015, la province de Soum, au nord du Burkina Faso, sert de base arrière aux djihadistes maliens de la katiba Macina — dirigée par Amadou Koufa et affiliée à Ansar Dine — et en particulier par les hommes de l'imam Ibrahim Malam Dicko[2]. À cette période, Ibrahim Malam Dicko combat au Mali avec une quarantaine de combattants sous les ordres de Kouffa ; ce dernier aurait fait part de son opposition à une insurrection au Burkina, considérée comme prématurée et comme risquant de perturber les trafics en essence et en vivres qui ravitaillent ses combattants[2]. Selon le témoignage d'un ancien membre d'Ansarul Islam, c'est fin novembre 2016, au moment de l'opération « Séguéré », menée par l'armée burkinabée, que Malam Dicko décide de passer malgré tout à l'insurrection armée, après avoir vu des paysans peuls subir des humiliations publiques de la part des militaires[2]. Peu après, le groupe Ansarul Islam est formé dans la forêt de Foulsaré[2].

DĂ©roulement

Le , vers cinq heures du matin, une quarantaine de djihadistes venus du Mali attaquent le poste militaire de l'armĂ©e burkinabĂ©e Ă  Nassoumbou[7] - [3] - [8]. Les soldats attaquĂ©s font partie du Groupement des forces armĂ©es anti-terroristes (GFAT), un bataillon mixte gendarmerie-armĂ©e de terre[6] de plus 600 hommes qui avait Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© Ă  la frontière avec le Mali fin janvier 2013, au dĂ©but de l'opĂ©ration Serval[7]. Les forces d'Ansarul Islam sont Ă©paulĂ©es par quelques hommes de la brigade malienne de Sèrma, affiliĂ©e Ă  la katiba Macina[2]. Selon l'International Crisis Group, l'État islamique dans le Grand Sahara aurait Ă©galement pris part Ă  l'attaque aux cĂ´tĂ©s des forces d'Ansarul Islam[9]. Les djihadistes attaquent avec un pick-up et dix motos, divisĂ©s en trois groupes munis d'un lance-roquettes et de fusils kalachnikovs[2].

Le combat dure une heure et demie[2]. La plupart des militaires s'enfuient dès le début de l'attaque, seuls une vingtaine tentent de résister[2]. Un blindé Bastion et quelques autres véhicules sont détruits[6]. Les djihadistes s'emparent du camp et saisissent un ou deux véhicules[2] - [6], ainsi que plusieurs armes et de l'équipement varié[6]. Ils se replient ensuite en territoire malien[2] - [8].

Pertes

Douze soldats sont tués et quatre autres sont blessés, selon un bilan confirmé par le président Roch Marc Christian Kaboré et le ministre de la sécurité Simon Compaoré[3] - [5] - [10].

Des drapeaux noirs djihadistes sont aperçus lors du combat selon Mohamed Dah, le haut-commissaire de la province du Soum[7]. L'attaque est revendiquée le 26 décembre par Ansarul Islam, qui se fait alors connaître[1]. Ce dernier affirme avoir lancé l'assaut avec 28 combattants et donne un bilan de deux morts et un véhicule détruit dans ses rangs, contre une vingtaine de pertes et 9 véhicules détruits du côté des « croisés »[1].

Références

  1. « Un nouveau mouvement djihadiste est né au Burkina Faso », Dakaractu,
  2. Morgane Le Cam, « Confessions d’un djihadiste du Burkina : « Vu ce que font les forces de sécurité à nos parents, je ne regretterai jamais leur mort » », Le Monde,
  3. Nadoun Coulibaly, « Burkina : douze militaires tués dans une attaque dans le nord du pays », Jeune Afrique,
  4. Nombre des assaillants :
    • 28 hommes selon le communiquĂ© de revendication d'Ansarul Islam[1]
    • 33 hommes selon le tĂ©moignage pour le journal Le Monde de « Gorko Boulo », un ancien membre d'Ansarul Islam ayant pris part Ă  l'attaque[2].
    • Environ 40 hommes selon l'estimation de l'armĂ©e burkinabĂ©e[3]
  5. Attaque de Nassoumbou : Le ministre de la sécurité Simon Compaoré fait le point, Le Faso.net, 18 décembre 2016.
  6. Héni Nsaibia et Caleb Weiss, « Ansaroul Islam and the Growing Terrorist Insurgency in Burkina Faso », CTC Sentinel, vol. 11, no 3,‎ , p. 21-26 (lire en ligne)
  7. France 24 avec AFP, « Burkina Faso : douze militaires tués près de la frontière malienne »,
  8. Burkina Faso: une attaque jihadiste vise des militaires dans le Nord, RFI, 16 décembre 2016.
  9. Nord du Burkina Faso : ce que cache le jihad, International Crisis Group, 12 octobre 2017.
  10. « Burkina: les douze soldats tués dans une attaque terroriste ont été enterrés », RFI,
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