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Attacafa

Attacafa est une association culturelle fondée à Lille en 1984, quelques mois aprÚs la Marche pour l'égalité et contre le racisme.

L'association a pour but la «  diffusion d’une culture universelle non pas fondĂ©e sur l’uniformitĂ©, mais bien sur la diversitĂ© constructrice d’un enrichissement commun et permanent Â»[1] - [2].

Elle organise des évÚnements culturels faisant connaßtre les musiques du monde dans une scÚne nomade universelle et a été associée à l'opération Lille 2004, Capitale de la culture

Elle est également connue pour son Festival international de la soupe (Louche d'or) qui a lieu tous les ans à Wazemmes et qui s'est dupliqué dans d'autres pays.

Origine

Attacafa fait partie des nombreuses associations qui se sont créées aprÚs la Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983[3], et des rares qui ont perduré[4].

Son nom est l'acronyme de Association de travail théùtral, d'animation culturelle et d'amitié francophone, mais veut aussi dire Culture en arabe[5].

Une scĂšne nomade universelle

DÚs sa création, Attafaca organise dans la région lilloise des concerts de musiques du monde et obtient la participation d'artistes importants tels que Nusrat Fateh Ali Khan[5] ou Paco de Lucía[6].

L'OpĂ©ra de Lille lui confie rapidement Ă  sa programmation « Musiques du monde Â»[5]. Attafaca est ensuite associĂ© aux manifestations de Lille 2004 puis Lille 3000[5], notamment en lien avec les Maisons - Folies[7].

La fĂȘte de la soupe

Le Festival International de la Soupe (ou Louche d'or) est un concours humoristique, symbolique et festif créé par l'association Attacafa, autour du thÚme fédérateur de la soupe, seul plat commun à tous les continents. Il a lieu tous les 1er mai depuis 2001 dans le quartier de Wazemmes, à Lille (Nord) et inclut des concerts de musiques du monde[8].

Tout le monde est invité à concocter une soupe défiant toute concurrence et à remporter la prestigieuse Louche d'Or. Outre la participation active des festivaliers, ce concours met à l'honneur les cultures des cinq continents à travers une programmation culturelle riche et variée qui touche à toutes les disciplines (musique, théùtre, arts de rue, cuisine, danse, spectacles chez l'habitant...). Le festival permet de réaliser un véritable tour du monde.

Le festival reprĂ©sente plus de 600 artistes, 150 faiseurs de soupe et 50 000 spectateurs. Plus qu'un festival, c'est un vĂ©ritable projet de sociĂ©tĂ© qui vise Ă  se faire rencontrer et dĂ©couvrir les citoyens du monde et les cultures du monde. Il se construit donc Ă  plusieurs, avec une Ă©thique et une charte... qui dĂ©passent aujourd'hui les frontiĂšres de la France.

Depuis 2002, le festival a lieu dans d'autres villes de France (Rennes, Nancy, SÚte, Sainte-Croix-aux-Mines, ...) et d'Europe (Barcelone, Bologne, Cracovie, Bruxelles, Berlin, ...). Le réseau S.O.U.P.E (Symbole d'Ouverture et d'Union des Peuples Européens) est soutenu par l'Union européenne. Le gagnant du concours Lillois est d'ailleurs invité à remettre son titre en jeu dans l'un de ces festivals européens. Une charte européenne a ainsi vu le jour afin de préserver l'éthique du festival partout dans le monde.

Financement

Financée à ses débuts par des donateurs anonymes, Attacafa obtint tout d'abord des subventions au titre d'actions liées à l'immigration avant d'en obtenir pour ses actions culturelles[6].

Elle reçoit par la mairie de Lille des subventions de la Fondation de France, entre autres pour ses actions dans le cadre de Lille 3000. Ces subventions ont été remises en cause en 2014 [9].

Sources

Notes et références

  1. Présentation sur le site de l'association]
  2. Poinsot, M. (1991). L'intégration politique des jeunes Maghrébins: deux stratégies associatives dans la région lilloise. Revue européenne de migrations internationales, 7(3), 119-138.
  3. « Si tout va bien, dans 300 jours Attacafa fĂȘte ses 30 ans », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  4. Marie Poinsot, « L'intĂ©gration politique des jeunes MaghrĂ©bins : deux stratĂ©gies associatives dans la rĂ©gion lilloise », Revue europĂ©enne des migrations internationales., no Vol. 7 N°3. pp. 119-138.,‎ (lire en ligne)
  5. « Écoutez vivre ce son venu d'ailleurs... », Nord Eclair,‎ (lire en ligne)
  6. « Attacafa : une singuliĂšre association au service d'une culture plurielle », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  7. Vidal, S. (2012). Entre distance et proximitĂ©: rĂ©flexion sur le passage de la dĂ©mocratisation Ă  la socialisation culturelle Ă  partir de l’étude des Maisons Folie. Marges. Revue d’art contemporain, (15), 40-57.
  8. exemple en vidĂ©o(FĂȘte de la soupe 2009, sur dailymotion)
  9. « L’Économie sociale et solidaire, un modĂšle ? », Mensuel de l'IFRAP,‎ , p. 21 (www.ifrap.org/IMG/pdf/Binder2-2.pdf)

Bibliographie

  • Collectif, La place et le rĂŽle de la fĂȘte dans l'espace public : nouvelles fĂȘtes urbaines et nouvelles convivialitĂ©s en Europe : Banlieues d'Europe, Editions Certu, coll. « DĂ©bats », (ISBN 978-2-11-096232-4)
  • Da Lage, E. (2008). Les mondes parallĂšles des «Ambassadeurs Lille 2004». Le sens de l'usine, 11. (avec Google books)
  • Di MĂ©o, G. (2005, June). Le renouvellement des fĂȘtes et des festivals, ses implications gĂ©ographiques. In Annales de gĂ©ographie (No. 3, p. 227-243). Armand Colin (disponible en ligne avec PersĂ©e.
  • Meineke, C., & Gorol, C. (2009). Das Suppenfest als multikulturelles Ereignis in der Gemeinwesenarbeit. In ‚Erst kommt das Fressen
!‘ (p. 99-108). VS Verlag fĂŒr Sozialwissenschaften.

Liens externes

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