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Astrospartus mediterraneus

Gorgonocéphale, Tête de Méduse

Astrospartus mediterraneus
Description de l'image Astrospartus mediterraneus, Giens 02.jpg.

Genre

Astrospartus
Döderlein, 1911

Espèce

Astrospartus mediterraneus
(Risso, 1826)

Synonymes

  • Euryale mediterraneus Risso, 1826
  • Astrospartus arborescens (L. Agassiz, 1839)
  • Gorgonocephalus verrucosus Grube, 1840

Le gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus) est une ophiure de la famille des Gorgonocephalidae. C'est la seule espèce du genre Astrospartus.

Description

C'est une ophiure gorgonocéphale d'aspect caractéristique : elle se compose d'un grand disque central (5-cm), duquel partent cinq couples d'épaisses branches souples rapidement très ramifiées, formant une sorte de filet en fractale, destiné à filtrer l'eau pour en capturer le plancton. L'ensemble peut atteindre m de diamètre bras déployés. Quand ils capturent du plancton ou quand ils sentent une menace (ou perçoivent de la lumière), les bras peuvent se replier rapidement en s'enroulant, et en position de protection l'animal forme ainsi une pelote enchevêtrée d'une dizaine de centimètres ou deux. La couleur de l'ensemble est rose pâle à blanchâtre ou grisâtre, avec les extrémités plus claires[1].


La description originale est ainsi formulée :

« Corps orbiculaire, à une rangée de rayons alongés, grêles, dichotomes, très divisés, cirrheux; bouche entourée de dix trous vers le bord du disque. [...] Cette espèce est d'un gris plus ou moins intense, peinte et brodée en dessous fort régulièrement par de petits traits pointillés jaunâtres. »

— Antoine Risso, 1826[2]

Habitat et répartition

Cette ophiure habite la MĂ©diterranĂ©e occidentale (surtout entre Marseille et Naples) et les cĂ´tes est-atlantiques, notamment en Mauritanie ou au SĂ©nĂ©gal. C'est une ophiure d'eaux profondes, qui ne se rencontre qu'Ă  partir d'une bonne trentaine de mètres de profondeur, et jusqu'Ă  800 m. Elle vit gĂ©nĂ©ralement accrochĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© de structures naturelles telles que des gorgones (notamment Paramuricea clavata) ou des Ă©ponges[1].

Taxonomie

L'espèce a été officiellement décrite par le savant polymathe Antoine Risso en 1826. Toutefois, elle était déjà décrite dès 1554 par Rondelet sous le nom Stella arborescens[3] - toutefois le système de classification linnéen ne retient pas les travaux pré-linnéens. L'espèce est ensuite assimilée à des espèces tropicales par Linck ou Lamarck, ou par Retzius à l'espèce atlantique Gorgonocephalus caputmedusae décrite par Linné. La description de Risso en 1826, succinte, ne provient pas d'un spécialiste et ne convainc pas tout de suite : en 1830, Blainville remet carrément en question l'existence d'une gorgonocéphale en Méditerranée. Il faudra attendre la redescription de l'espèce par deux noms scientifiques placés depuis en synonymie (Gorgonocephalus verrucosus Grube, 1840 et Euryale arborescens L. Agassiz, 1839) pour qu'elle soit reconnue comme valide : le genre, monotypique, est ensuite introduit par Döderlein en 1911 et confirmé en 1927[4]. Les principaux travaux ultérieurs sont dus à Tortonese et Zibrowius[4].


Références taxinomiques

Bibliographie

  • Helmut Zibrowius, « Nouvelles observations de l'ophiure gorgenocĂ©phale Astrospartus mediterraneus sur la cote mĂ©diterraneenne de France. Bibliographie annotĂ©e et rĂ©partition », Trav. sci. parc nation. Port-cros, vol. 4,‎ , p. 157-169 (lire en ligne).

Notes et références

  1. DORIS, consulté le 10 juin 2014
  2. Risso, A. (1826-1827). Histoire naturelle des principales productions de l'Europe Méridionale et particulièrement de celles des environs de Nice et des Alpes Maritimes, Paris, F.G. Levrault, 1826, T. 5 p. 274.
  3. Guillaume Rondelet, De piscibus marinis, libri XVIII, in quibus veræ piscium effigies expressæ sunt, Lyon, apud Matthiam Bonhomme, 1554. p. 530 de la verion française.
  4. Helmut Zibrowius, « Nouvelles observations de l'ophiure gorgénocephale Astrospartus mediterraneus sur la cote méditerranéenne de France. Bibliographie annotée et répartition », Trav. sci. parc nation. Port-cros, vol. 4,‎ , p. 157-169 (lire en ligne).
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