Asrir
Asrir (en tamazight ⴰⵙⵔⵉⵔ) est une commune rurale marocaine de la province de Guelmim[1], dans la région Guelmim-Oued Noun, qui comprend une série d'oasis.
Noms officiels |
(ar) اسرير Asrir |
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Noms locaux |
(ar) ‫اسرير‬, (tzm) ⴰⵙⵔⵉⵔ |
Pays | |
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RĂ©gion | |
Préfecture ou province | |
Coordonnées |
28° 55′ 34″ N, 10° 00′ 00″ O |
Population |
3 566 hab. () |
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Nombre de ménages |
708 () |
Statut |
Commune rurale du Maroc (d) |
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GĂ©ographie
Asrir se situe Ă environ 200 km de Agadir et Ă 800 km au sud de Rabat[2], il comporte plusieurs monuments historiques.
Économie
La nappe phréatique a beaucoup baissé de niveau dans la seconde moitié du XXe siècle, et le système d’irrigation traditionnel est à bout de souffle, compromettant fortement la production agricole et le maintien de l’oasis. L’agriculture est aussi touchée par la fusariose (bayoud), champignon qui tue les arbres[2].
Le programme de sauvegarde des oasis du gouvernement marocain a permis de construire le barrage de Fam El Hisn : cette petite retenue crée des infiltrations qui réalimentent la nappe souterraine[2]. La coopérative Waha élabore plusieurs produits à partir du cactus (huile, alimentation pour le bétail, confiture)[2].
Enfin, l'oasis de Tighmert dispose d'un gîte pour accueillir le tourisme.
DĂ©mographie
Asrir a une population composée par des tribus différentes : Azwafits, ait al khanouss, mbark ou said, ...
Au XIe siècle, l'oasis a pu abriter environ 100 000 habitants[2]. Actuellement, la baisse du niveau de la nappe phréatique et les conditions de vie difficile ont fait baisser la population à environ 4 000 habitants[2]. De 1994 à 2004, la population de la commune est passée de 3 754 à 3 715 habitants[1].
Administration et politique
Patrimoine
Depuis le , une série d'oasis — 28° 27′ 00″ N, 10° 06′ 36″ O — situées dans la commune d'Asrir a été indiquée par le Maroc en tant que bien culturel susceptible d'être proposé[3], par ses soins, pour une inscription sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO. Au préalable, en décembre 2007, un programme de sauvegarde et de valorisation de ces oasis avait été lancé[4].
Notes et références
- [PDF] Haut-commissariat au Plan, Recensement général de la population et de l'habitat de 2004 : Population légale du Maroc, La Vie éco, 68 p. (lire en ligne), p. 43
- Gaëlle Dupont, « Quand l’oasis reverdit », Le Monde, Paris,‎ , p. 12 (lire en ligne)
- « Le chapelet d'oasis de Tighmert, région présaharienne du Wad Noun », sur UNESCO (consulté le )
- MAP, « S.M. le Roi lance le programme de sauvegarde et de valorisation des oasis de Guelmim », Le Matin,‎ 3 décembre 2007` (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Ahmed Joumani, L'Oasis d'Asrir : Éléments d'histoire sociale de l'oued Noun, Casablanca, La croisée des chemins, coll. « Histoire et sociétés du Sud marocain », , 431 p. (ISBN 978-9954-1-0233-6, OCLC 897644550, BNF 42503558, présentation en ligne) [aperçu en ligne]