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Armes de destruction massive en Albanie

L’Albanie possĂ©dait durant la guerre froide de stocks d’armes de destruction massive. Elle disposait au total de 16 678 kilogrammes d'armes chimiques (gaz moutarde, lewisite, adamsite et chloroacĂ©tophĂ©none). Aujourd'hui, toutes ces armes chimiques ont Ă©tĂ© dĂ©truites[1].

Armes chimiques albanaises.

L'Albanie fut l'un des premiers pays à signer la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en 1993, entrée en vigueur en 1997 qui visait à déclarer les stocks d'armes chimiques puis la destruction de ceux-ci ainsi que de l'équipement relatif de production. L'Albanie a fait cette déclaration en [2], après la découverte en de 600 conteneurs en vrac d'armes chimiques dans un bunker abandonné. Ce matériel fut probablement acquis par le dirigeant communiste Enver Hoxha au milieu des années 1970 auprès de la Chine, bien qu'aucune documentation ne fut trouvée[3].

Le , l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) confirme la destruction complète des stocks d'armes chimiques en Albanie (d'une valeur totale de 48 millions de dollars), faisant de l'Albanie la première nation à détruire toutes ses armes chimiques sous les termes de l'OIAC[4]. Les États-Unis ont assisté et financé les opérations de destruction[5].

Armes biologiques et nucléaires

Ratifié la Convention sur l'interdiction des armes biologiques le et le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en . L'Albanie a rejoint le protocole de Genève le , renonçant à toutes ses armes chimiques et biologiques et a demandé à adhérer au Traité d'interdiction complète des essais nucléaires le [6].

Doute sur le démantèlement des armes chimiques

Bien que le gouvernement albanais ait Ă©tĂ© affirmĂ© avoir dĂ©mantelĂ© la totalitĂ© de son arsenal chimique le , en des rĂ©vĂ©lations jettent de gros doutes Ă  ce sujet. Une fuite de documents rĂ©vèle la prĂ©sence d'une base militaire interdite d'accès Ă  QafĂ« MollĂ«, dans les montagnes aux alentours de Tirana[7]. Le document fuitĂ© est signĂ© par le ministre de la DĂ©fense Arben Imami et stipule que cette base contient encore des stocks d'armes chimiques[8]. Quelques jours plus tard, deux journalistes d'A1 Report arrivent Ă  atteindre une colline aux alentours de la base et prennent une sĂ©rie de photos. On y aperçoit plusieurs hangars et conteneurs le tout entourĂ© d'une grande clĂ´ture. Le complexe est aussi surveillĂ© par des hommes lourdement armĂ©s portant des masques et qui n'ont pas de drapeaux sur leurs uniformes[9]. En plus des gardes armĂ©s, les journalistes ont aperçu des hommes avec des combinaisons anti-chimiques et des masques Ă  gaz circuler d'un bâtiment Ă  l'autre. Une unitĂ© de pompier est Ă©galement prĂ©sente en permanence[10]. Ni le gouvernement albanais, ni le gouvernement amĂ©ricain et ni les organisations luttant pour le dĂ©mantèlement des armes chimiques n'ont fait de dĂ©clarations Ă  ce propos. En outre, cette fuite massive de documents classĂ©s secrets par le gouvernement albanais rĂ©vĂ©la bien plus de dossiers gĂŞnants pour l'Albanie. Sur la totalitĂ© des 120 000 dossiers fuitĂ©s, on y fait mention au total de 6 515 assassinats Ă  l'extĂ©rieur du pays ordonnĂ©s par le gouvernement et perpĂ©trĂ©s par les services de renseignements albanais depuis 1945. Ces dossiers mentionnent aussi notamment l'assassinat du Premier ministre albanais Mehmet Shehu, surnommĂ© « Le Boucher » en 1981 par les services de renseignements albanais pendant des tensions au sein de la classe dirigeante albanaise[11].

Sources

Notes et références

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