Archibald Quartier

Archibald Quartier naît à Boudry dans le canton de Neuchâtel le 8 février 1913, d'un père instituteur[Note 1]. Il épouse en 1937 l'institutrice Florence Marie Béguin, fille d'un pasteur-missionnaire[1].

Il obtient en 1939 une licence en Sciences naturelles à l'université de Neuchâtel, dans laquelle il commence sa carrière professionnelle comme assistant en géologie[1].

À partir de 1943 et jusqu'en 1978, il exerce la fonction d'inspecteur cantonal de la chasse et de la pêche. Il étudie notamment dans ce cadre l'écosystème du lac[1].

Il devient en 1960 le conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Neuchâtel, qu'il dirige jusqu'en 1980[1]. Il dynamise l'établissement qui s'étiolait et dont les collections se dispersaient depuis 1918, relance l'engouement du public en y installant des dioramas présentant les mammifères et l’avifaune de Suisse, et obtient des autorités le déménagement du musée dans ses locaux actuels plus spacieux[2] - [3].

Membre du Ralliement neuchâtelois, puis du Parti socialiste, il est élu à deux reprises conseiller général à Neuchâtel (1948-1964 et 1980-1988) sous l'étiquette socialiste. Il est également membre du Grand Conseil neuchâtelois (1981-1993)[1] - [4].

« Écologiste le plus respecté du canton[5] », c'est à lui qu'on doit notamment les initiatives qui aboutiront au décret cantonal de 1966 sur la protection des sites naturels et à la loi fédérale sur la protection des eaux de 1971[1]. Il contribue à la réintroduction du Bouquetin des Alpes dans les montagnes neuchâteloises en 1965[6] et participe à des lâchers secrets de Lynx boréal dans la réserve du Creux-du-Van en 1974[4] - [7]. C’est en revanche en vain qu’il milite dans les années 1970 pour le retour de l'Ours brun[8].

Athlétique et de grande stature, à l'accent local prononcé[9], Archibald Quartier est un personnage très connu du Neuchâtel de la seconde moitié du XX^e siècle. Ses contemporains le décrivent comme un homme haut en couleur, à l'humour mordant, au parler franc[10], adepte des actions d'éclat[9], volontiers libre-penseur voire anarchiste[2].

Il est l'auteur de plusieurs publications naturalistes, de très nombreux articles dans la presse régionale et d'ouvrages de vulgarisation, notamment :

• Archibald Quartier, Le Lac de Neuchâtel, Neuchâtel, Éd. de la Baconnière, 1947, 165 p. (lire en ligne)[11] - [12]
• Archibald Quartier et Pierrette Bauer-Bovet (illustrations), Guide des arbres et arbustes d'Europe, Delachaux et Niestlé, 1982, 1990, 2002, 258 p. (ISBN 978-2-603-00723-5)[13] - [14]
• Archibad Quartier et Jean-Jacques Grezet (photographies), Les poissons de nos lacs et rivières, Mondo, 1980 (ASIN B00FYV6Q0I)
• Archibald Quartier, La forêt neuchâteloise, Hauterive (Suisse), Gilles Attinger, 1984
• Archibad Quartier, Un admirateur de la nature, H. Messeiller, 2003, 188 p. (ISBN 978-2-8261-0032-4)
• Bent J. Muus, Archibald Quartier et Preben Dahlstrom (illustrations), Poissons d'eau douce et de pêche d'Europe occidentale et centrale, Delachaux et Niestlé (ASIN B0160JJ8DO)

• Jean-Claude Mayor, 22 000 cocus et le lynx, la vie d'Archibald Quartier, Ketty & Alexandre, 15 septembre 1994
• Archibald Quartier raconte les premiers Neuchâtelois (documentaire, 1975), RTS
• Entretien avec Archibald Quartier (1977), RTS

• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Dictionnaire historique de la Suisse
• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • ISNI
  • IdRef
  • LCCN
  • GND
  • Belgique
  • Pays-Bas
  • NUKAT
  • WorldCat