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Antoine Rivalz

Antoine Rivalz, ou Antoine Rivals[1], né à Toulouse le , mort dans la même ville le , est un peintre français.

Antoine Rivalz
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Enfant
Autres informations
Genre artistique
Ĺ’uvres principales
Autoportrait devant l'esquisse de la chute des anges rebelles (d), Portrait du sculpteur Marc Arcis (d), La Mort de Cléopâtre (d)
Antoine Rivalz - Buste salle des Illustres Capitole de Toulouse

Il fut peintre officiel de Toulouse, portraitiste talentueux de la société toulousaine du XVIIIe siècle, et un dessinateur fécond.

Biographie

Antoine Rivalz débuta sa formation dans l'atelier de son père, Jean-Pierre Rivalz, architecte et peintre de l'hôtel de ville de Toulouse. Il reçut sa formation initiale par le sculpteur Marc Arcis et le dessinateur Raymond Lafage. Lors de son enseignement artistique, il s'intéressa particulièrement à l'étude des œuvres classiques et aux œuvres des maîtres italiens de sensibilité baroque.

SĂ©jour Ă  Paris

Toulouse n'ayant pas d'école de dessin d'après un modèle vivant, il se rend à Paris pour parfaire sa formation, de 1685 à 1687, où il a suivi les cours de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Dès son retour à Toulouse, il aurait reçu ses deux premières commandes.

SĂ©jour Ă  Rome

En 1687, il partit pour Rome où il allait demeurer pendant plus de dix ans. En 1694, il gagna le second prix de l'académie de Saint-Luc avec un dessin représentant La Chute des géants, derrière Antonio Balestra et Felice Nardi. À Rome, il se lia d'amitié avec des artistes, tels que Carlo Maratta, Luigi Garzi ou Benedetto Luti, et était de plus en plus sollicité pour des commandes, de familles romaines mais aussi toulousaines.

Retour Ă  Toulouse. Peintre de l'hĂ´tel de ville

En 1703, dès son retour à Toulouse, il fut, nommé peintre de l'hôtel de ville de Toulouse, fonction qu'il conserva jusqu'à sa mort. Secondé par un important atelier, il reçut de très nombreuses commandes : tableaux commémoratifs, peintures d'ordonnances de sauvegarde et d'armoiries, projets et travaux d'architectures, des mandats d'expertise et de restauration d'œuvres, mais cette charge lui permettait surtout de nouer de fructueuses relations avec le patriciat toulousain et de bénéficier d'un quasi-monopole des commandes publiques, religieuses et privées à Toulouse.

Recréation de l'école de dessin

En 1726, il créa la première école de dessin de Toulouse. Après sa mort elle est reprise en 1738 par Guillaume Cammas. En 1750, des lettres patentes de Louis XV la transformèrent en Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, la seule en France, après celle de Paris, qui fut autorisée à porter ce titre.

Famille

Il épouse en 1703 sa cousine germaine Louise Rivalz, dont il aura six enfants. Son fils, Pierre Rivalz, dit le « chevalier Rivalz », fut aussi artiste et son importante collection privée de sculptures et épigraphies romaines fut au départ de la galerie des Antiques de Toulouse (aujourd'hui au Musée Saint-Raymond). Sa fille, Louise Rivalz, se maria en 1751 avec Jean-Baptiste Despax.

Son Ĺ“uvre

Riche des enseignements qu'il avait reçu, à Toulouse, à Paris et à Rome, il créa un style original et varié, influencé par l'art baroque, l'art classique, les traditions picturales du XVIIe siècle et l'héritage des écoles italiennes. Pour exemple, le sujet pour la porte de l'apothicaire du couvent des Cordeliers, un homme avec son mortier, est le même d'une ancienne enseigne peinte, Le Pileur de Poivre (en italien Il Pestapepe), traditionnellement attribué au peintre italien Melozzo da Forlì (Pinacothèque de Forlì)[2].

Il fit une synthèse personnelle brillante et bouleversa la vie artistique toulousaine, faisant le choix d'une esthétique résolument tournée vers le XVIIe siècle, résistant aux innovations de la peinture parisienne. Son influence, épaulée par sa position officielle, lui permit d'influencer à son tour, toute une génération d'artistes du XVIIIe siècle, engendrant une unité artistique qui fut la marque de l'école de peinture toulousaine.

Après sa mort, son œuvre fut perpétuée par d'illustres élèves tels que Guillaume Cammas ou Pierre Subleyras. Mais au début du XIXe siècle, il tomba dans un oubli qui dura plus de cent ans et ne fut réellement redécouvert qu'à partir des années 1940.

Parmi ses Ĺ“uvres

Exposées en France

  • Cinq toiles monumentales appartenant au grand cycle de l'histoire de Toulouse :
La Bataille remportée par les Tectosages sur le roi Antiochus (1702). Huile sur toile 329 x 268, Musée des Augustins, Toulouse.
Le Roi Théodoric Ier mène le comte Littorius captif à Toulouse (1706). Huile sur toile 268 x 330, Musée des Augustins, Toulouse.
Raymond de Saint-Gilles prenant la croix (1706). Huile sur toile 268 x 325, Musée des Augustins, Toulouse.
La DĂ©faite d'Henri II PlantagenĂŞt sous les murs de Toulouse
L'Expulsion des huguenots (1723-1727). Huile sur toile 276 x 270, Musée des Augustins, Toulouse.
  • Deux perspectives :
La Naissance du duc de Bretagne ;
La Fondation d'Ancyre (1723). Huile sur toile 823 x 466, Musée des Augustins, Toulouse.

Exposées aux États-Unis

  • Une allĂ©gorie (1713)
    Une allégorie (1713)

Famille

  • Antoine Rivalz (nĂ© vers 1595) mariĂ© avec Catherine Falcou ;
    • Jean-Pierre Rivalz (Labastide-d'Anjou, -Toulouse, )[5], mariĂ© Ă  Toulouse en 1666 avec Perette de Caillavel ;
      • Antoine Rivalz, mariĂ© Ă  Toulouse en 1703 avec sa cousine, Louise Rivalz (†1741) ;
        • Jean Antoine Rivalz (1705-1709) ;
        • Martin Rivalz (1707- ) ;
        • Émonde Rivalz (1712-1757), mariĂ©e Ă  Toulouse en 1741 avec JĂ©rĂ´me Falguières (1716- ) ;
        • Marianne Rivalz (1715_1745) ;
        • Pierre Rivalz (1720-1785), dit le chevalier Rivalz, chevalier de l'Éperon d'or, mariĂ© Ă  Toulouse en 1752 avec Magdelaine de Poussoy ;
        • Louise Françoise Rivalz (1726-1755), mariĂ©e Ă  Toulouse en 1751 avec Jean-Baptiste Despax (1710-1773) ;
        • PĂ©tronille Rivalz ( -1732)
    • Jean Rivalz (†1666) ;
    • Antoine Rivalz mariĂ© Ă  Labastide-d'Anjou en 1680 avec Marie Anne Poulaille (†1707)
      • Pierre Rivalz, frère cadet d'Antoine Rivalz, apprenti chez un drapier appelĂ© DuraffĂ© Ă  partir de 1692, avant de s'Ă©tablir comme marchand Ă  Rome et Ă  Macerata[6] ;
      • Louise Rivalz (†1741) mariĂ©e en 1703 avec son cousin, Antoine Rivalz.

Notes et références

  1. (fr) Larousse, « les Rivalz ou les Rivals », sur www.larousse.fr (consulté le )
  2. Enseignes peintes, Larousse
  3. « Base Joconde : Portrait de Pierre II Poulhariez », sur culture.gouv.fr (consulté le )
  4. Notice no 06070000238, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. Jules Momméja, « Le monument de Raymond de Lafage », Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, vol. 9,‎ , p. 301 note1 (lire en ligne)
  6. Trouvé 2016, p. 285, note 14

Sources

Annexes

Bibliographie

  • « Mort de Jean-Pierre Rivais, Peintre », Mercure de France,‎ , p. 1417-1426 (lire en ligne)
  • [Raynal 1759] Jean Raynal, « Antoine Rivals », dans Histoire de la ville de Toulouse avec une notice des hommes illustres, une suite chronologique et historique des Ă©vĂŞques et archevĂŞques de cette ville, et une table gĂ©nĂ©rale des capitouls, depuis la rĂ©union du comtĂ© de Toulouse Ă  la Couronne, jusqu'Ă  prĂ©sent, Toulouse, Jean-François Forest, (lire en ligne), p. 388
  • [Dezallier d'Argenville 1762] Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, AbrĂ©gĂ© de la vie des plus fameux peintres: avec leurs portraits gravĂ©s en taille-douce, t. 4, Paris, (lire en ligne), p. 352-360
  • [Fontenai 1776] AbbĂ© de Fontenai, « Rivalz (Antoine) », dans Dictionnaire des artistes : ou Notice historique et raisonnĂ©e des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs & danseurs, imprimeurs, horlogers & mĂ©chaniciens, t. 2, Paris, chez Vincent, (lire en ligne), p. 457-458
  • [Du Mège 1823] Alexandre Du Mège, Étienne-LĂ©on de Lamothe-Langon et Jean ThĂ©odore Laurent-Gousse, « Rivalz (Antoine) », dans Biographie toulousaine ou Dictionnaire historique des personnages qui par des vertus, des talens, des Ă©crits, de grandes actions, des fondations utiles, des opinions singulières, des erreurs, etc. se sont rendus cĂ©lèbres dans la ville de Toulouse, ou qui ont contribuĂ© Ă  son illustration, t. 2, Chez Louis Gabriel Michaud imprimeur-libraire, (lire en ligne), p. 301-313
  • [Mariette 1857-1858] Pierre-Jean Mariette, « Rivalz (Antoine) », dans Abecedario, t. IV Mocchi-Roberti, Paris, J. B. Dumoulin, 1857-1858 (lire en ligne), p. 401-404
  • [Parrocel 1890] Étienne-Antoine Parrocel, Histoire documentaire de l'AcadĂ©mie de peinture et de sculpture de Marseille, t. II, Paris, Imprimerie Nationale, , 374 p. (lire en ligne), p. 306-309
  • [Lespinasse 1942-1945] Pierre Lespinasse et Robert Mesuret, « Documents inĂ©dits sur les Rivalz », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du Midi de la France,‎ 1942-1945, p. 199-225 (lire en ligne)
  • [NĂ©ouze 2000] ValĂ©rie NĂ©ouze, Le peintre Antoine Rivalz (1667-1735) : Thèse soutenue en 2000, École nationale des chartes, (lire en ligne)
  • [Escard-Bugat 2011] Myriam Escard-Bugat, « Le mĂ©tier de peintre Ă  Toulouse au XVIIIe siècle, entre transmission et Ă©changes », dans Transmettre et Ă©changer en Roussillon et en Languedoc XVIe – XVIIIe siècle : Sixièmes JournĂ©es d'histoire et histoire du droit et des institutions de l'UniversitĂ© de Perpignan Via Domitia, Presses universitaires de Perpignan, coll. « Études », , 183 p. (ISBN 978-2-354121-32-7), p. 169-183
  • [TrouvĂ© 2016] StĂ©phanie TrouvĂ©, « La lĂ©gende de l'artiste : l'illustre Rivalz », dans Peintre et discours : La construction de l'Ă©cole de Toulouse, XVIIe – XVIIIe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 471 p., p. 261-293

Article connexe

Liens externes

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