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Antoine Pascaud

Antoine Pascaud (né à Laprade vers et mort à La Rochelle le ) est un négociant et financier français.

Antoine Pascaud
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Enfants
Antoine Pascaud (d)
Joseph-Marie Pascaud
Parentèle
Antoine Pascaud (d)
Autres informations
Propriétaire de
HĂ´tel Pascaud (d)

Biographie

Antoine Pascaud est le fils de Guillaume Pascaud, tanneur, et de Catherine Berthaud. Au début des années 1680, il débarque en Nouvelle-France, s'établit à Montréal et s'associe avec la veuve de Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay en 1688. Moyennant un tiers de tous les bénéfices, Pascaud aide la veuve Le Moyne à diriger les affaires de son défunt mari.

S'appuyant sur sa nouvelle fortune, il s'établit à son compte à partir de 1690, devient un personnage en vue dans la communauté commerçante canadienne. Fournisseur des marchandises à la Compagnie de la Baie du Nord et à d'importants trafiquants de fourrures, comme Pierre-Charles Le Sueur, Antoine de Lamothe-Cadillac ou bien les frères Alphonse et Henri de Tonti.

Marié le , à Montréal, avec Marguerite Bouat (sœur de François-Marie Bouat), il est le père de :

En 1700, il prend un important rĂ´le dans la crĂ©ation de la Compagnie de la Colonie. Depuis la faillite de la Compagnie des Habitants en 1663, c'est la première fois que des intĂ©rĂŞts canadiens parviennet Ă  dominer le commerce des fourrures. PlutĂ´t que d'accepter le tarif rĂ©duit proposĂ© pour les peaux de castor par les gens du Domaine d'Occident, qui avaient le monopole de l'achat des fourrures, les Canadiens le dĂ©pute avec Charles Juchereau de Saint-Denis en France en 1699 avec mission d'obtenir pour la colonie le droit de vendre ses peaux, en toute libertĂ©, sur le marchĂ© de la mĂ©tropole. Ne se limitant pas Ă  exĂ©cuter ces seuls instructions, Pascaud achĂŞte Ă©galement, pour 350 000 livres, les rĂ©serves de peaux invendues du Domaine d'Occident afin d'Ă©viter une plĂ©thore de fourrures sur le marchĂ©, se faisant avancer les sommes nĂ©cessaires par les banquiers parisiens Pasquier, Bourlet et Gayot. Le ministre de la Marine dĂ©cide alors que la propriĂ©tĂ© de ces fourrures et la direction du commerce des peaux de castor seront confiĂ©es Ă  une compagnie canadienne, afin de permettre Ă  la plus grande population de colons de pouvoir s'en acheter. Le gouverneur et l'intendant convoquent une assemblĂ©e de Canadiens Ă©minents ratifiant la proposition du ministre et les transactions effectuĂ©es par Pascaud, fondant ainsi la Compagnie de la Colonie. En 1704, Pascaud est de nouveau envoyĂ© en France, par le gouverneur Rigaud de Vaudreuil et l'intendant François de Beauharnais, pour obtenir de l'aide pour la Compagnie de la part du ministre. Il Ă©choue dans cette mission et la Compagnie de la Colonie est mise en liquidation en 1706, le monopole Ă©tant transmis Ă  la maison parisienne Aubert, NĂ©ret et Gayot.

L'hĂ´tel Pascaud, rue RĂ©aumur Ă  La Rochelle.

Au delĂ  de son commerce de fourrures et de son magasin de MontrĂ©al, Pascaud s'occupe aussi Ă  l'exploitation forestière et de la culture du chanvre. Vers 1709, il transfère le siège de ses affaires et s'installe Ă  La Rochelle. Pierre de Lestage, l'un de ses associĂ©s, reste au Canada pour y diriger ses affaires. Les activitĂ©s de Pascaud dans le nĂ©goce entre avec l'AmĂ©rique du Nord poursuivent leur l'expansion, obtenant de l'administration des contrats de fourniture de blĂ© et de pois Ă  Placentia et en Acadie. Avec un autre de ses associĂ©s, Jacques Le Clerc, il escompte Ă  10% des lettres de change tirĂ©es sur NĂ©ret et Gayo. En 1715, ne pouvant rembourser 150 000 livres en lettres de change dĂ©tenues par Pascaud et Le Clerc, NĂ©ret et Gayot consentent donc Ă  ce que Pascaud et Le Clerc saisissent des cargaisons de peaux de castor en provenance du Canada et acceptent d'honorer dorĂ©navant leurs lettres de change en prioritĂ©. La connaissance de cet accord au Canada provoque un tollĂ© gĂ©nĂ©ral, les marchands de MontrĂ©al et de QuĂ©bec protestant que « le Sr Pascaud ne cherche qu'a ruiner tous les commerçants de ce pays [...] il veut reduire tous les negotians de ce pays a la necessitĂ© de n'adresser a autres qu'a luy les Lettres de change pour avoir les marchandizes dont ils ont besoins pour leurs commerce ».

À la suite de son décès en 1717, les affaires familiales sont poursuivies par sa veuve et ses deux fils aînés, Antoine et Joseph-Marie, qui obtiennent notamment le monopole des pêcheries de phoques des îles de la Madeleine.

Sources

  • PASCAUD, ANTOINE - Dictionnaire biographique du Canada
  • (en) John F. Bosher, The Canada Merchants, 1713-1763, Oxford, Clarendon Press, , 234 p. (ISBN 9780198211341).
  • John F. Bosher, « Sept grands marchands catholiques français participant au commerce avec la Nouvelle-France (1660-1715 », Revue d'histoire de l'AmĂ©rique française, vol. 48, no 1,‎ , p. 3-27 (lire en ligne).
  • Brice Martinetti, Les nĂ©gociants de La Rochelle au XVIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 496 p. (ISBN 9782753528536).
  • Émile Garnault, Livre d'or de la Chambre de commerce de la Rochelle contenant la biographie des directeurs et prĂ©sidents de cette Chambre de 1719 Ă  1891, La Rochelle, E. Martin, , 178 p. (lire en ligne).

Notes et références

  1. de sa seconde épouse, il eut notamment Thomas de Mahy de Favras et Guillaume-François de Mahy

Voir aussi

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