François de Beauharnais de La Boëche
François de Beauharnais de La Boëche, ou de la Boische, baptisé le dans la paroisse Saint-Laurent-des-Orgerils d'Orléans, mort le ) à Orléans[1], est un intendant des colonies, intendant des armées navales, de la marine française.
François de Beauharnais de La Boëche | |
Fonctions | |
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Intendant des armées navales | |
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Intendant de la généralité de La Rochelle | |
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Intendant de la Marine de Rochefort | |
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Intendant des armées navales | |
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Intendant de la Nouvelle-France | |
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Monarque | Louis XIV de France |
Prédécesseur | Jean Bochart de Champigny |
Successeur | Jacques Raudot |
Biographie | |
Date de naissance | (baptême) |
Lieu de naissance | paroisse Saint-Laurent-des-Orgerils, Orléans, Royaume de France |
Date de décès | |
Lieu de décès | Orléans, Royaume de France |
Père | François IV de Beauharnais (en) |
Mère | Marguerite-Françoise de Pyvart de Chastullé |
Fratrie | Charles de La Boische Claude de Beauharnais |
Conjoint | Anne Desgrez |
Profession | administrateur |
Religion | Catholicisme |
Intendants de la Nouvelle-France | |
Biographie
Famille et clientèle
François de Beauharnais est le fils de François IV de Beauharnais (en), avocat en Parlement, lieutenant général du siège d’Orléans et chevalier de Saint-Louis, le petit-fils d’un premier maître d’hôtel ordinaire du roi (1652) et l'arrière-petit-fils d’un marchand bourgeois d’Orléans, « l’un des plus riches citoyens de la ville »[2]. Par une alliance entre une Beauharnais et un Phélypeaux, il se trouve cousin du Chancelier et secrétaire d’État de la marine Louis Phélypeaux de Pontchartrain. Le fils de ce dernier, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, cherche une alliance pour son protégé. Il lui fait épouser Françoise, fille du sieur François Desgrez, riche et célèbre exempt de la police de Paris, en 1691[3].
Carrière (Marine et Colonie)
La carrière de François de Beauharnais est considérablement accélérée par la faveur ministérielle. Il devient directement écrivain principal le à Toulon. L’année suivante, le , il reçoit sa commission de commissaire ordinaire et sert à Toulon, puis Rochefort, Le Havre et Brest jusqu’en 1702. La création de charges vénales marque de facto la suppression des commissions ordinaires. Beauharnais est donc réformé du service.
Afin de lui éviter de payer l’achat d’une commission, le second Pontchartrain, Jérôme, fait nommer Beauharnais intendant de la Nouvelle-France en rappelant Jean Bochart de Champigny, destiné au Havre. Mais la mort d’Antoine-François Phélypeaux d’Herbault () après la bataille navale de Vélez-Malaga (), libère la place d’intendant des armées navales. Le secrétaire d'État de la Marine la destine alors à Beauharnais qui délaisse les terres canadiennes () et devient intendant des armées navales ().
Le , Beauharnais devient intendant des classes à la suite de la mutation de Pierre Arnoul, mais il n’a guère le temps de s’employer à ses nouvelles fonctions : la mort de Michel Bégon le laisse les intendances de Rochefort et de la généralité de La Rochelle vacantes. Beauharnais les récupère toutes deux (), mais doit abandonner, en 1715, l’intendance de La Rochelle sur ordre du Régent sous prétexte qu’il n’est pas maître des requêtes (on lui offre cependant la possibilité d’en acheter la charge mais Beauharnais refuse). À la suite de pressions sur Maurepas, Beauharnais est démis de l’intendance de Rochefort et on lui confie pour la seconde fois l’intendance des armées navales ().
François de Beauharnais se retire alors sur sa terre de la Boëche, ancien nom de la seigneurie de La Chaussée (ou la Chaussaye), qui se trouve dans les faubourgs d’Orléans et s’y éteint le .
Fortune mobilière et foncière en France et au Canada
Outre ses propriétés foncières près d'Orléans, Beauharnais avait profité de son furtif passage en Nouvelle-France pour se procurer la terre de Banville (ou Beauville ou encore Bauville), qui se situe en Acadie, au Canada. Le roi lui fait don, par brevet du , du lieu de Port-Maltais (rivière comprise, quatre lieux de rive, deux de profondeur, avec les îles adjacentes). Le , par lettres patentes, cette terre est érigée en baronnie de Banville.
À la fin de sa vie, Beauharnais jouit de plusieurs pensions qui lui rapportent 21 200 livres tournois par an. Il prévoit dans son testament de régler sa succession en faveur de ses deux neveux, fils de son frère cadet Beauharnais de Beaumont. L’aîné, le marquis de Beauharnais, lieutenant général des armées navales fait casser le testament, en sorte que l’héritage a été partagé par tous les neveux et nièces, y compris Michel Bégon fils, premier commis du bureau des Fonds.
Héraldique
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Les armes de François de Beauharnais, enregistrées le 23 décembre 1699 au bureau de Brest, se blasonnent ainsi : D’argent, à une fasce de sable, accompagnée de trois merlettes de même, rangées en chef[4]. |
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Notes et références
- Jean-Claude Dubé, « Beauharnois de la Chaussaye, François de, baron de Beauville », dans Dictionnaire biographique du Canada, 2000, [lire en ligne], consulté le 17 février 2010
- Vergé-Franceschi 1990, p. ??
- « [AD.75] - Paris, Saint-Eustache (Paris, France) - BMS Saint-Eustache (Paris) | 1530 - 1792 », sur Geneanet (consulté le )
- La Roche-Lambert-Moins (dir.), Armorial général de France. Recueil officiel dressé en vertu de l’édit royal du 20 décembre 1696 par Charles d’Hozier, par provinces et généralités, Paris, 1903, 5 vol., tome IV, Bretagne II, Brest, p.13
Annexes
Bibliographie
- Dossier Beauharnais de la Boëche de Banville (François, de), Archives nationales, Marine, 20,
- La Roche-Lambert-Moins (dir.), Armorial général de France. Recueil officiel dressé en vertu de l’édit royal du par Charles d’Hozier, par provinces et généralités, Paris, 5 vol., 1903.
- Adam Shortt, Documents des archives canadiennes, tome I, Ottawa, 1925
- Christian Frostin, La famille ministérielle des Phélypeaux, esquisse d’un profil Pontchartrain, XVIe – XVIIIe siècles in Annales de Bretagne, no 1, 1979, pp. 117-140
- Régis Roy, Les intendants de la Nouvelle-France, Mémoire de la Société Royale du Canada, 1903
- Michel Vergé-Franceschi, Les officiers généraux de la marine royale (1715-1774) : Origines, conditions et services, t. V, Paris, Librairie de l'Inde, , 3008 p. (ISBN 2-905455-04-7), p. 2115-2145 ;
- Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d’histoire maritime, Paris, 2 vol., Robert Laffont, coll. Bouquins, 2002, tome I, p.191 et tome II, p. 1163.
- Jean-Claude Dubé, Beauharnois de la Chaussaye, François de, baron de Beauville, in Dictionnaire biographique du Canada en ligne, 2000 [lire en ligne].
Articles connexes
Liens externes
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