Antoine Denis Chaudet

Antoine Denis Chaudet, né le 3 mars 1763 à Paris et mort dans la même ville le 19 avril 1810, est un sculpteur et peintre néo-classique français.

Portrait d'Antoine Denis Chaudet peint par son épouse Jeanne-Élisabeth Chaudet, vers 1802 (Florence, Musée des Offices)[1]

Biographie
Naissance	3 mars 1763 Paris
Décès	19 avril 1810 (à 47 ans) Ancien 10^e arrondissement de Paris
Sépulture	Cimetière de Vaugirard (1810-1836), cimetière du Montparnasse (depuis 1836)
Nom dans la langue maternelle	Antoine-Denis Chaudet
Nationalité	France
Activités	Sculpteur, peintre
Conjoint	Jeanne-Élisabeth Chaudet (de 1793 à 1810)

Autres informations
Maîtres	Jean-Baptiste Stouf, Étienne-Pierre-Adrien Gois
Distinction	Prix de Rome (1784)
Archives conservées par	Archives nationales[2]

Vue de la sépulture.

Biographie

Élève de Jean-Baptiste Stouf et d'Étienne Gois père, Antoine-Denis Chaudet remporte en 1784 un premier prix de Rome de sculpture sur le sujet de Joseph vendu par ses frères, et part pour l'Académie de France à Rome. Il y restera quatre ans. À son retour, en 1789, il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture. En 1805, il est nommé membre de l'Institut. Il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris, le 1^er février 1810 en remplacement de Louis-Jean-François Lagrenée l'Aîné et aura pour successeur François-Frédéric Lemot le 8 septembre 1810[3].

Sa statue de Napoléon I^er en imperator érigée en 1810 à Paris et couronnant la colonne de la Grande Armée, place Vendôme sera remplacée en 1863 par une figure d'Auguste Dumont.

Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (4^e division).

Œdipe enfant rappelé à la vie par le berger Phorbas qui l'a détaché de l'arbre (1801), Paris, musée du Louvre.

Amiens, musée de Picardie : Napoléon I^er, bustes ;
Compiègne, château de Compiègne :
- Statue de Napoléon Bonaparte, 1804, marbre, galerie de Bal ;
- Portrait de Napoléon I^er, 1811, buste.
Lille, palais des Beaux-Arts : Le Repos de Bélisaire aveugle, 1791, groupe en plâtre.
Paris :
- fontaine des Invalides : Mascarons, 1804.
- musée du Louvre
  - Œdipe enfant rappelé à la vie par le berger Phorbas qui l'a détaché de l'arbre, 1810-1818[4], groupe en marbre ;
  - L'Amour ramassant un papillon, Salon de 1817, statue en marbre terminée par Pierre Cartellier d'après un modèle en plâtre de 1802 ;
  - La Paix, 1806-1807, statue en argent et en bronze doré ;
  - Œdipe et Phorbas ;
  - Rousseau assis foulant aux pieds l'idole du préjugé, vers 1795-1810, bronze, 40 × 24 × 32 cm ;
  - Lamoignon de Malesherbes, buste en marbre ;
  - Buste de l'architecte Julien-David Le Roy.
- palais Bourbon : fronton, 1806, détruit à la Restauration[5].
- Panthéon de Paris, péristyle : L'Émulation de la gloire, 1801, groupe en pierre.
Versailles, château de Versailles, galerie des Batailles : Jacques François Dugommier, buste.
Vizille, musée de la Révolution française : Buste du consul romain Lucius Junius Brutus.

Tête de cheval, 1776, sanguine sur papier, Musée national des beaux-arts du Québec[6].

(it) « Jeanne-Elisabeth Chaudet, Antoine-Denis Chaudet », sur Gallerie degli Uffizi (consulté le 11 mai 2023).
FranceArchives, (organisation), consulté le 11 août 2021
Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873) », Romantisme, n^o 93, 1996, pp. 95-101.
œuvre complétée après la mort de Chaudet
« Histoire du Palais Bourbon et de l'hôtel de Lassay », assemblee-nationale.fr, consulté le 2 avril 2020.
« Tête de cheval | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le 25 avril 2020).

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Antoine Denis Chaudet » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (lire sur Wikisource).
Skulptur aus dem Louvre. Sculptures françaises néo-classiques. 1760-1830, Paris, musée du Louvre, 1990, p. 313 — Catalogue de l'exposition au musée du Louvre du 23 mai au 3 septembre 1990.

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