Antoine-Joseph Lanot
Antoine-Joseph Lanot, né le à Tulle et mort le au même lieu, est un homme politique français.
Antoine-Joseph Lanot | |
Fonctions | |
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Député de la Corrèze | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tulle (Corrèze) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Tulle (Corrèze) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Montagne |
Profession | Accusateur public |
députés de la Corrèze | |
Biographie
Fils d'un avocat, Lanot suit des études de droit et devient accusateur public.
Grand partisan des idées révolutionnaires, il est un des cofondateurs de la Société des Amis de la Constitution de Tulle. En 1790, il est nommé président du directoire du département de la Corrèze. Le il est élu député de la Corrèze à la Convention et s'installe sur les bancs montagnards.
En 1793, Lanot vote la mort de Louis XVI puis est élu le au Comité de sûreté générale. À l'été, il est envoyé en mission en Corrèze et en Haute-Vienne en compagnie de Brival. Il y fait preuve d'une grande fermeté contre tous les dissidents. Il fait ainsi guillotiner à Meymac (en Nivôse an II) deux maires et un juge de paix,et deux notables paysans (Audin, Lafon, Pradeloux, Bunisset et Mathieu) et taxe très lourdement les riches et les prêtres. Il mène également une politique de déchristianisation et envoie à la Convention la liste des communes ayant fait fermer leurs églises. Après avoir rétabli l'ordre révolutionnaire, il est rappelé à Paris.
Lanot reste fidèle à ses convictions après thermidor et siège en l'an III avec les Crêtois, les derniers Montagnards. Il défend de toutes ses forces le Club des Jacobins jusqu'à la fermeture de ce dernier le . Le il n'avait pas hésité à clamer son jacobinisme à la tribune de la Convention. Mais la réaction finit par l'emporter. Dénoncé pour sa mission terroriste par les autorités corréziennes qui le dépeignent comme un fou sanguinaire et alcoolique, il est décrété en état d'arrestation le et mis aux arrêts. Trois mois plus tard, l'amnistie votée par la Convention au moment de sa séparation le rend à la liberté.
Lanot retourne ensuite dans son pays natal, où il reste très populaire dans les milieux jacobins. Il parvient même à se faire élire président de l'administration municipale, mais le Directoire le destitue le .
Il meurt en 1807 à l'âge de cinquante ans.
Source
- « Antoine-Joseph Lanot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]