Antoine-François Gauthier des Orcières
Antoine-François Gauthier des Orcières, dit « de l'Ain », né le à Bourg-en-Bresse et mort le à Saint-Marcellin, est une personnalité politique de la Révolution française.
Membre du Conseil des Anciens | |
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Représentant en mission Mont-Blanc | |
août - | |
Député de la Convention nationale | |
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Député aux États généraux de 1789 | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) Saint-Marcellin |
Nationalité | |
Activités | |
Parentèle |
Jean-Bernard Gauthier de Murnan (cousin) |
Membre de | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (189AP)[1] |
Biographie
Issu d’une famille de juristes, avocat au barreau de Bourg-en-Bresse, il s'opposa à la noblesse et au clergé de Bresse par ses écrits de 1788. Le , il est élu député du tiers état aux États généraux par le bailliage de Bourg-en-Bresse. Devenu procureur-syndic du département de l'Ain, le , il est élu, le , deuxième député de l'Ain, juste après Étienne Deydier, à la Convention nationale, où il siège sur les bancs de la Montagne. Il devient membre de la Commission des marchés militaires.
Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la mort, et contre le sursis[2].
Le , il est absent lors du vote relatif à la mise en accusation de Marat. Il est ensuite désigné comme représentant en mission à l’armée des Alpes, le , lors des votes concernant la Commission des Douze. Mis en état d'arrestation avec Dubois-Crancé, pour les lenteurs apportées au siège de Lyon, il est finalement remis en liberté. Il paraît indifférent à la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (). De fructidor an II () à frimaire an III (), il est en mission dans le département du Mont-Blanc et les départements des Alpes, puis il est nommé au Comité de sûreté générale.
Sous le Directoire, il siège au Conseil des Anciens. Bonaparte prend d’abord des mesures de police contre lui, puis le fait nommer juge et président du tribunal de première instance de la Seine sous le Consulat et l'Empire.
Il est révoqué à la première Restauration en , puis nommé conseiller à la Cour d'appel de Paris aux Cent-Jours en , et révoqué de nouveau. Il choisit l'exil en Suisse puis en Belgique en , où il vécut jusqu'à l'avènement de Louis-Philippe en .
Il était le cousin du général Jean-Bernard Gauthier de Murnan. Il avait épousé, le Magdeleine Sophie Rosario de Nervo, à Lyon.
Les papiers personnels d'Antoine-François Gauthier des Orcières sont conservés aux Archives nationales sous la cote 189AP[3].
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-aaowqlzzi-1h3cwy7z0tqxr »
- Pierre Turbat, Procès de Louis XVI, roi de France : avec la liste comparative des appels nominaux, et des opinions motivées de chaque membre de la Convention nationale : suivi des procès de Marie-Antoinette, reine de France, de Madame Elisabeth, sœur du roi, et de Louis-Philippe duc d’Orléans…, t. 1, Paris, Lerouge, , 3e éd., 430 p. (lire en ligne), p. 270.
- Archives nationales.
Sources
- « Antoine-François Gauthier des Orcières », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tome LXXI.