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Antar Zouabri

Antar ben Mohamed ben Kacem ben Rabie Zouabri (en arabe : ŰčنŰȘ۱ ŰČÙˆŰ§ŰšŰ±ÙŠ), dit « Abou Talha Antar » ou « Abou Talha », est le 8e chef du Groupe islamique armĂ© (GIA), un groupe terroriste islamiste armĂ©.

Antar Zouabri
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  31 ans)
Boufarik
Nationalité

Biographie

Antar Zouabri est nĂ© le Ă  Boufarik[1], cadet de six enfants: cinq fils : Ali, Ramdane, Achour, Toufik et Antar et une fille Khalida[2]. Ses parents originaires de MĂ©dĂ©a avaient migrĂ© vers la Mitidja afin de s'installer dans un domaine colonial situĂ© vers Boufarik. Son pĂšre Mohamed Zouabri, occupait, avant l'indĂ©pendance, un poste d'employĂ© municipal[3]. Sa mĂšre AĂŻcha Ă©tait la seconde Ă©pouse de son pĂšre. L'un des frĂšres aĂźnĂ©s d'Antar Zouabri, Ali (alias « Aliouette »), s'engage en 1989 dans la premiĂšre djemaa, celle de Mansouri Meliani, est Ă©lu du FIS de Boufarik oĂč il instaure des tribunaux islamiques, et devient en l'un des adjoints d'Abdelhak Layada Ă  la tĂȘte du GIA de la Mitidja[4]. Ali Zouabri est abattu par les forces de sĂ©curitĂ© le . En 1993, Toufik, le cadet, subit le mĂȘme sort. Puis en 1997, c'est le tour d'Ahmed et de Rachid. À cette date, Antar Zouabri est le seul des frĂšres encore vivant . À Boufarik, peu de personnes le connaissaient, Ă  l'Ă©cole il se faisait discret. Perçu comme un mauvais Ă©lĂšve issu d'une famille pauvre, il devient trĂšs vite voleur et mandataire au marchĂ© de gros en fruits et lĂ©gumes de la ville de Boufarik[5].

Activiste du FIS depuis son adolescence, il a fait partie des islamistes envoyés par Ali Benhadj en Irak. En 1993, alors qu'il fait son service militaire, Antar Zouabri déserte et part rejoindre le « GIA », alors dirigé par Abdelhak Layada. En [6], il commet son premier meurtre connu : il assassine les Saheb, un couple d'ingénieurs agronomes et militants communistes. En , il revendiquera ce crime[5]. Le , il participe à l'embuscade de Chréa, particuliÚrement meurtriÚre pour l'armée: 47 morts[3]. L'année suivante, il s'illustre par le massacre de la famille d'un policier à Haouch Gros. Il effectue des actes dignes d'un criminel : vols, viols, assassinats, ... Grimpant vite les échelons, il devient chef du GIA de la région de Boufarik et bras-droit du nouveau chef Djamel Zitouni (1964-1996), qui est assassiné le à l'instigation d'un groupe rival.

Le , Antar lui succĂšde. En , il promulgue une fatwa dĂ©clarant apostat tout AlgĂ©rien qui refuserait de prendre les armes contre le pouvoir[7]. À ce titre, il organise des massacres de civils Ă  Rais ( prĂšs de 400 morts[8]), Bentalha (du 22 au , 300 morts, 67 blessĂ©s. un mĂ©decin et 5 femmes enlevĂ©s), Sidi Yourte et Ă  Relizane (, 517 personnes assassinĂ©es au total, la plupart Ă  l’arme blanche, dont plus d’une moitiĂ© de femmes et d’enfants; , 62 morts)[9]... Il revendique ses tueries dans un communiquĂ© publiĂ© Ă  Londres le Ă  13h30[10]. en annexe du dernier bulletin Al Ansar. «Le monde doit savoir que toutes les tueries, les massacres, les incendies, les dĂ©placements de population, les enlĂšvements de femmes sont une offrande Ă  Dieu»[11]. À partir de [12], sa tĂȘte est mise Ă  prix Ă  4 500 000 de dinars[13], soit environ 67 000 euros[14]. On annonce Ă  tort qu'il aurait Ă©tĂ© abattu le avec plusieurs dizaines de ses partisans [15] - [16] dans une casemate situĂ©e au bord de l'oued Benabid, dans la rĂ©gion de Hatatba[17].

Refusant la loi sur la concorde civile promulguĂ©e le , par le prĂ©sident Bouteflika, il multiplie les actes de violence contre les populations[18]. Pourtant ses capacitĂ©s militaires se rĂ©duisent. En , il est Ă  la tĂȘte de moins de 100 hommes, dissĂ©minĂ©s entre Blida, MĂ©dĂ©a et Khemis Miliana[19] qui recourent au vol pour se nourrir[20]. En proie aux offensives de l'armĂ©e algĂ©rienne et aux attaques d'organisations rivales comme le Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat (GSPC), Antar Zouabri privilĂ©gie la guĂ©rilla urbaine.

Il est tuĂ© Ă  31 ans le par l'armĂ©e algĂ©rienne devant les camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision, Ă  Boufarik sa ville natale, surpris alors qu’il se trouvait en compagnie de deux proches collaborateurs, Boutheldja Fodhil et Hakim Boumediene[21]. EncerclĂ©s dans une maison situĂ©e au centre-ville, Ă  cĂŽtĂ© du stade municipal, la rue des FrĂšres Kerrar[22], il a rĂ©sistĂ© avec ses deux compagnons pendant trois heures aux assauts d’un commando du Groupe d’intervention spĂ©cial (GIS, structure relevant du contre-espionnage) et de policiers spĂ©cialisĂ©s, avant d’ĂȘtre abattu[23].

Zouabri est le 8e chef du « GIA » abattu depuis 1992. Le , le GIA lui donne pour successeur Rachid Abou Tourab[24] - [25].

Annexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Recherche », sur lesoir.be (consulté le ).
  2. « Only the women survive », sur algeria-watch.org (consulté le ).
  3. « Antar Zouabri, le nouvel Ă©mir tueur », L'Express,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. « algerie-libre.xooit.com/t176-l
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  5. « Un pneu peut en cacher un autre », L'HumanitĂ©,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. « les-tyrans-de-ce-monde.over-bl
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  7. « L’adieu aux larmes », sur Jeune Afrique (consultĂ© le ).
  8. « Bentalha : Autopsie d’un massacre », sur algeria-watch.org (consultĂ© le ).
  9. Naravas, « Algérie : les massacres collectifs de civils (1996-1998) », sur canalblog.com, angles de vue..., (consulté le ).
  10. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/9_25_2.pdf
  11. « liberation.fr/monde/0101224407
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  12. « aujourdhui.ma/societe-details8
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  13. « Les Zouabris du SystÚme », sur algeria-watch.org (consulté le ).
  14. « L'armée algérienneabat le chef du GIA », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  15. Thierry Vareilles, Encyclopédie du terrorisme international, , 549 p. (ISBN 978-2-7475-1301-2, lire en ligne), p. 338.
  16. (en) The Associated Press, « Key Algerian Militant Is Reported Killed », The New York Times,‎ (lire en ligne AccĂšs payant, consultĂ© le ).
  17. « BouffĂ©e d'oxygĂšne pour l'OM », L'HumanitĂ©,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. « Recherche », sur lesoir.be (consulté le ).
  19. http://www.lexpressiondz.com/mobile/actualite/3208-La-fin-d%E2%80%99un-%C3%A9mir-d%C3%A9chu.html
  20. http://www.lexpressiondz.com/mobile/actualite/2144-Pourquoi-le-GIA-n%E2%80%99y-figure-pas.html
  21. « Antar Zouabri tombe à Boufarik », sur Djazairess (consulté le ).
  22. http://www.lexpressiondz.com/mobile/actualite/3209-Antar-Zouabri-tombe-%C3%A0-Boufarik.html
  23. « Algérie », sur rfi.fr (consulté le ).
  24. « Aux origines d'une nébuleuse », sur Djazairess (consulté le ).
  25. « Seize personnesassassinées », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
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