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Ansuz

Ansuz "le Père" est la quatrième rune du Futhark et de la famille de Fehu / Fraujaz / Freyr. Elle est précédée de Þurisaz et suivie de Raidō. Elle est nommée Ós en anglo-saxon et Óss en vieux norrois.

Ansuz
Nom
Proto-germaniqueVieil anglaisVieux norrois
*Ansuz
« dieu »
Ós ; Ác ; Æsc
« dieu ; chêne ; frêne »
Óss
« dieu »
Unicode (HTML)

U+16A8
(#5800;)
ᚩ ᚪ ᚫ
U+16A9 / 16AA / 16AB
(#5801 / 5802 / 5803;)
ᚬ ᚭ
U+16AC / 16AD
(#5804 / 5805;)
Translittération
ao ; a ; æo
Transcription
ao ; a ; æą, o
API
[a(ː)][o(ː)] ; [ɑ(ː)] ; [æ(ː)][ɑ̃], [o(ː)]
Position dans l'alphabet
44 ; 25 ; 264
Variations de la rune dans le Futhark récent.

Son nom proto-germanique, *Ansuz, est lié aux Ases (dieux nordiques). Il provient de la racine proto-indo-européenne *ansu- (cf. sanskrit Asura). Dans le poème runique norvégien, óss a un sens différent, celui d’« estuaire » ; dans le poème runique anglo-saxon, ós signifie« bouche ». Enfin, dans l’alphabet gotique, la lettre correspondante, 𐌰, se nommait ahsa (« épi »).

De la rune originale issue du vieux Futhark sont nées trois runes distinctes dans le Futhorc, en raison de l’apparition de nouveaux phonèmes en anglo-saxon. Le [a] proto-germanique est devenu [o] (rune Ós), puis le son [æ] (Æsc) est apparu, et enfin, plus tardivement, le [ɑ] (Ác). Æsc a donné le nom en anglais moderne du graphème æ, Asc.

La forme de la rune provient probablement de la lettre étrusque 𐌀 (A) qui a également donné le A latin. Elle provient elle-même de la lettre phénicienne aleph, 𐤀 (A).

Cette rune notait à l'origine le son [a].

Poèmes runiques

Les trois poèmes runiques décrivent cette rune :

Poème runique[1] Traduction en français

Vieux norvégien
ᚬ Óss er flæstra færða
fǫr; en skalpr er sværða.


L’estuaire est une route vers bien des voyages ;
le fourreau est celui des épées.

Vieux norrois
ᚬ Óss er algingautr
ok ásgarðs jöfurr,
ok valhallar vísi.
Jupiter oddviti.


C’est le vieux créateur
et le roi d’Ásgard,
et le seigneur du Valhöll.

Anglo-saxon
ᚩ Os byþ ordfruma ælere spræce,
wisdomes wraþu ond witena frofur
and eorla gehwam eadnys ond tohiht.


La bouche est le commencement de tout langage
pilier de la sagesse et réconfort du sage
et de chaque noble la bénédiction et la joie.

Références

  1. Poèmes et traduction en anglais sur cette page.
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