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Anne-Marie Salomon

Sœur Anne-Marie, née Anne-Marie Salomon en 1934 est médecin et religieuse.

SĹ“ur Anne-Marie
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Anne Marie Salomon
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Elle est connue pour ses œuvres caritatives au Mali auprès des Touaregs et des réfugiés de Gossi depuis trente ans. Elle a créé et assure le fonctionnement de l'hôpital des Nomades de Kaïgourou et de Gossi.

Biographie

État de vie et études

En 1955, elle devient sœur dans la congrégation des sœurs de la Retraite à Vannes.

Titulaire d'une licence de mathématiques, elle exerce pendant treize ans (1965 à 1978) le métier d'enseignante de mathématiques et physique-chimie[1] à Lannion puis à Angers.

Elle entreprend à l'âge de 45 ans des études de médecine. Elle suit son stage d'externat en 1984-1985, et devient docteur en médecine[2]. C'est lors de son stage d'internat en santé publique à Gossi dans le Gourma malien (entre Sahara et le Sahel)[1] qu'elle décide de s’y installer.

Engagement auprès des touaregs du Mali

« Se trouvaient là des nomades chassés par les grandes sécheresses des années 70 et 80. Ils étaient descendus vers le sud pour trouver de l'eau, leurs troupeaux étaient morts. Ils vivaient parqués autour de la mare de Gossi, dans un état de désespérance et de dénuement absolu. » Elle s'est associée dès le départ avec Mohamed Ag Oumalha (dit "Zado"), un Touareg qui voulait agir pour les siens. « Ils ont bâti le projet ensemble. [...] [La ligne fixée dès le début est] développer des services de santé dans les coins les plus reculés, où les gens n'ont rien, aller au-devant des populations oubliées en formant des aides-soignants locaux. »[3]

Elle s'installe en 1988 à Gossi au Mali où elle crée un centre de soins, puis crée l'hôpital des Nomades à Kaïgourou pour les populations nomades parmi les plus défavorisées du pays.

Elle est appelée "Anne-Marie" par la population malienne. Elle devient connue des médias : elle est le symbole de l'aide aux femmes enceintes, aux mères épuisées, aux enfants squelettiques, aux blessés et malades.

Elle a créé un hôpital de fortune : l'hôpital des Nomades de Kaïgourou[2], puis l'hôpital des Nomades de Gossi, des dispensaires, et a aidé à la construction d'écoles. Elle assure le fonctionnement de l'hôpital, et forme des aides-soignants. Elle est aussi une aide pour le forage de puits et la culture de jardins.

L'hĂ´pital des Nomades de KaĂŻgourou reçoit, consulte et soigne les 30 000 patients chaque annĂ©e[4].

Alors que « la rĂ©gion nord du Mali est bouclĂ©e et coupĂ©e du monde (Ă  cause de la rĂ©bellion touareg) de Ă  fin 1994, elle est restĂ©e, seule Blanche pour faire tourner son hĂ´pital de campagne, l'unique Ă  180 hm Ă  la ronde. [...] Les ethnies se mĂŞlent : Tamacheqs (Touareg dĂ©signĂ©s sous le nom de la langue qu'ils parlent), Bellahs (leurs anciens esclaves) mais aussi Arabes, Peuls. Au dispensaire, ce sont 60 Ă  90 patients par jour, soit 25 000 consultations dans l'annĂ©e. »[3]. Y sont soignĂ©s les tuberculeux, sidĂ©ens, lĂ©preux, et les malades infectĂ©s de la bilharziose, du paludisme, du ver de GuinĂ©e, et les pneumopathies[3].

Outre l'hôpital de Kaïgourou, sœur Anne-Marie a créé six centres de soin à des distances comprises dans un rayon de 150 km. Parmi eux, trois sont accompagnés d'une école (à Doro, Almalitane et Teberent)[5]. À Idamane, l'association AEPG a fait creuser un puits et installer un petit dispensaire. Des soins médicaux ambulants s'y dispensent. La Fondation Giacinto Accornero ajoute que sont dus à cette religieuse des « extensions utiles pour les populations locales (soins itinérants, centre d'alphabétisation, banque de crédit pour les femmes, école communautaire...) »[1]

Elle s'est associée avec le Touareg Mohamed Ag Oumalha appelé Zado, qui parle le tamacheq (langue maternelle), l'arabe, le bambara et le songhoï. Il traduit pour la sœur. Il est un musulman fervent, homme de Dieu qui s'est mis à la médecine « pour servir ses frères »[3]. Il a suivi la formation de technicien de santé de la Croix-Rouge et a appris le reste au côté de la sœur.

Associations créées

  • Elle crĂ©e, en 1987, Ă  Saint-Lambert-la-Potherie (Angers) l'AETG (Association pour une Entraide avec les Touareg de Gossi), reconnue ONG le , qui devient en 1997 les "Amis de Gossi". Cette association, qui travaille toujours en liaison avec SĹ“ur Anne-Marie Salomon, voit son accord-cadre renouvelĂ© chaque annĂ©e depuis cette date. Les "Amis de Gossi" travaillent en Ă©troite collaboration avec la municipalitĂ© de Gossi pour les projets de dĂ©veloppement en dehors de la santĂ©.
  • Deuxième association crĂ©Ă©e en 1995 : l'AEPG/Ĺ’uvre de sĹ“ur Anne-Marie (Association d'Entraide aux Populations du Gourma), nĂ©e d'un SOS lancĂ© par la sĹ“ur lors de la famine de [3]. (Devenue "Odsams Millau-Mali"[6] jusqu'Ă  2008, Odsams Ă©tant l'acronyme de l' Oeuvre de SĹ“ur Anne Marie Salomon). L'association est reconnue ONG (autorisation d'exercer au Mali le , accord-cadre signĂ© le reconduit chaque annĂ©e).
    En 2002, une association : Téranga Africa est créée dans le Cantal. Une fusion des deux associations s'opère le à Vic-sur-Cère, elles prennent le nom Téranga Africa/Odsams Millau Mali, toujours reconnue ONG à ce jour. C'est cette association qui travaille avec sœur Anne-Marie et qui est reconnue ONG par le gouvernement malien (ministère des Collectivités locales).

Distinctions

Bibliographie

Liste de livres et revues qui parlent de l'œuvre humanitaire de sœur Anne-Marie.

Ouvrages consacrés à sœur Anne-Marie

  • Jacques Duquesne, Annabelle Cayrol et SĹ“ur Anne-Marie, SĹ“ur Marie-Anne J'ai choisi d'ĂŞtre mĂ©decin chez les touaregs, Paris, J'ai lu, , 152 p. (ISBN 978-2-290-03120-9, BNF 43639490).
  • Annick Lacroix, 12 femmes qui soulèvent le Monde, Éditions Albin Michel, , 240 p. (ISBN 978-2-226-18997-4).

Presse

Notes et références

Principale source utilisée

  • Jacques Duquesne, Annabelle Cayrol et SĹ“ur Anne-Marie, SĹ“ur Marie-Anne J'ai choisi d'ĂŞtre mĂ©decin chez les touaregs, Paris, J'ai lu, , 152 p. (ISBN 978-2-290-03120-9, BNF 43639490) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

    Références

    1. Premier prix décerné par le Haut Conseil de la Coopération Internationale et par la Fondation Giacinto Accornero, sous l'égide de la Fondation de France, destiné à récompenser des actes de dévouement et de courage exemplaires. Prix de la cooperation internationale.pdf
    2. Page Docteur Sœur Anne-Marie Salomon du site de l'association Téranga Africa - Éléments constitutifs de l'hôpital
    3. Article de Annick Lacroix, Madame Figaro, 2000 [PDF]
    4. http://www.teranga-africa.fr/nos-projets Page Projets du site de l'association TĂ©ranga Africa Chiffres de l'association
    5. Jacques Duquesne, Annabelle Cayrol et Sœur Anne-Marie, Sœur Marie-Anne J'ai choisi d'être médecin chez les touaregs, Paris, J'ai lu, , 152 p. (ISBN 978-2-290-03120-9, BNF 43639490) p. 146
    6. Entraide MILLAU-MALI/ODSAMS Qui sommes nous?
    7. Prix décerné à « Sœur Anne-Marie Salomon, qui a développé au nord du Mali plusieurs structures médicales, notamment touareg, dont un hôpital unique en son genre. » Grand Prix pour l'action humanitaire de Madame Figaro [PDF]
    8. Dans l'Union du Cantal Légion d'honneur, reçue des mains de Philippe Delort.
    9. Revue de presse par l'association TĂ©ranga-Africa
    10. http://www.teranga-africa.fr/category/on-parle-de-nous/les-reportages Reportages
    11. Dossier du magazine La Vie
    12. chaînes Programmation tv archive du 2 avril 2010

    Liens externes

    Site de l'association TĂ©ranga Africa-Odsams :
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