Anna Dartaux
Anna Dartaux, née Anna Gaudot le à Bordeaux et morte le à Croissy-sur-Seine[1], est une danseuse et cantatrice française.
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(Ă 43 ans) Croissy-sur-Seine |
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Anna Gaudot |
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Biographie
Sa famille la fit entrer à l’école de danse du théâtre de sa ville natale, où elle resta jusqu’à l’âge de douze ans, époque à laquelle son père vint se fixer à Paris[2].
Quelques années après, elle débuta en qualité de danseuse, sous le nom d’Anna Godot[3], aux Folies-Nouvelles, où elle fut remarquée par Nestor Roqueplan, alors directeur de l’Opéra-Comique, qui l’engagea, toujours comme danseuse[2].
On répétait alors le Pardon de Ploërmel, et Dartaux, qui assistait aux répétitions et qui était douée d’une mémoire merveilleuse, retenait les traits et les vocalises indiqués par Giacomo Meyerbeer à Marie Cabel et les exécutait aux applaudissements de Jean-Baptiste Faure et d’Henri Couder dont elle était l’enfant gâté. Cela agaçait fort Marie Cabel qui, toute puissante à l’Opéra-Comique, faisait pleuvoir une grêle d’amendes sur la jeune danseuse[2].
Faure et Couder l’engagèrent à étudier la musique, ce qu’elle fit, mais sans renoncer à la danse, et c’est toujours en qualité de danseuse qu’elle a fait une saison à Nantes. De retour à Paris et rentrée à l’Opéra-Comique, ayant sérieusement étudié la musique, elle résolut de suivre le conseil que lui donnait tout le monde[4].
On lui facilita une audition aux Bouffes-Parisiens, et le résultat en fut un engagement immédiat[2]. Elle débuta aux Bouffes dans le Moulin joli, d’Alphonse Varney. Elle joua successivement à Bordeaux, Anvers, Gand, Bruxelles, fut engagée à Paris pour le rôle d’Eurydice d’Orphée aux Enfers, mais ne créa à la Renaissance que le rôle de Gustave dans Pomme d'api et celui de Colas dans la Permission de dix heures, d’Offenbach. À la 100e d’Orphée aux Enfers, en , elle reprit cependant le rôle d’Eurydice à la Gaité[3].
Elle partit ensuite en Russie[3]. À sa mort, âgée seulement de 43 ans, dans une petite propriété qu’elle avait achetée et où elle s’était retirée, elle avait déjà complètement renoncé au théâtre depuis de longues années[5].
Jugements
« C’était une chanteuse très correcte dans le genre opérette[6]. […] Voix chaude, pure, excellente, mais pensionnaire difficile[3]. »
Notes et références
- Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Croissy-sur-Seine, n° 85, vue 233/300.
- « Mlle Anna Dartaux », L’Argus et le Vert-vert réunis, Lyon, vol. 21, no 37,‎ , p. 1 (lire en ligne).
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, ceux d’hier : biographie, bibliographie, iconographie, t. 1. A-D, Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, 2 vol. : ill., portr. ; 29 cm (lire en ligne), p. 434.
- Y compris Auber, qui lui dit un jour : « Ma chère enfant avec des mains comme les vôtres on ne reste pas danseuse. »
- Paul Meyan, Les Archives théâtrales, Paris, Tresse et Stock, , 342 p. (lire en ligne), p. 319-20.
- « Courrier des théâtres », Le Petit Parisien : journal quotidien du soir, no 4042,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
- Anna Dartaux sur Les Archives du spectacle