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Ange Laurent Lalive de Jully

Ange-Laurent de La Live de July, marquis de Removille, baron du Châtelet, né le au 364 rue Saint-Honoré à Paris, et mort le à l'hôtel du 4-6 de la rue Ménars, est un financier français passionné des arts, peintre et graveur amateur.

Ange Laurent Lalive de Jully
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  53 ans)
Paris
Activités
Période d'activité
Famille
Père
Fratrie
Denis Joseph Lalive d'Épinay (d)
Sophie Lalive de Bellegarde
Alexis Janvier Lalive de La Briche (d)
Autres informations
Propriétaire de
Collection Lalive de Jully (d), château de Prunoy, château des Ternes
Membre de

Biographie

La Live de Jully est le fils du fermier général Louis Denis Lalive de Bellegarde et de Marie-Josèphe Prouveur du Pont[1].

Le , il épouse Louise-Élisabeth Chambon, réputée de mœurs légères : Madame d'Épinay nous a appris qu'elle "poussait l'absence de préjugés jusqu'à la limite où elle prend un autre nom". Elle eut un fils, le ; elle mourut en , foudroyée par la petite vérole.

Ange Laurent de La Live de Jully, par Jean Baptiste Greuze, vers 1759, National Gallery of Art, Washington

On lui connaît des missions politiques à Genève.

Le , il épouse en secondes noces Marie-Louise Josèphe de Nettine (1742-1808), fille du banquier bruxellois Matthias de Nettine et de Barbe Stouppy (en), devenant ainsi le beau-frère de Jean-Joseph de Laborde, propriétaire du château de Méréville. De son mobilier a subsisté un secrétaire à abattant marqueté portant ses initiales (photographié en 2008 dans le "bureau Leleu" de l'ex-hôtel de La Vaupalière à Paris, siège du groupe AXA).

Une de ses filles Ă©pousera Philippe de Montesquiou-FĂ©zensac.

En 1765, il hĂ©rita du château de Prunoy de François Christophe de Lalive, receveur des Finances, acquĂ©reur en 1721 de ce vieux château qu'il fit ensuite transformer (grand corps de logis, hauts pavillons carrĂ©s symĂ©triques et fronton armoriĂ©) ; il y fit multiplier les plantations et assĂ©cher des Ă©tangs.

Il était le père de Louise Joséphine Angélique Lalive de Jully (1763-1831), qui épousa le contre-amiral Jean-Baptiste Joseph Hubert de Vintimille-Figanières (1740-1817), et entretint une correspondance suivie avec l'écrivain Joseph Joubert.

Souvenirs mobiliers

Dans son estampe intitulée Partie de plaisirs (coll. part.), qui lui est dédicacée, le graveur Pierre-Étienne Moitte a reproduit la peinture que Lalive de Jully avait commandée à Nicolas Lancret (Musée des Beaux-Arts de Boston) : c'est une copie autographe de son Déjeuner de jambon (1735, musée Condé à Chantilly) plus petite et présentant quelques variantes par rapport à l'original (urne au lieu de la statue de satyre, table de format différent, pas de chaise renversée au premier plan).

Comme son pendant, le DĂ©jeuner d'huĂ®tres, de Jean-François de Troy (1735), commandĂ© Ă©galement par Louis XV en 1734, ce tableau fut insĂ©rĂ© dans les boiseries de la salle Ă  manger des Petits Appartements du roi du château de Versailles, jusqu'en 1768 ; revendiquĂ©es en 1817, sans droit ni titre par le futur Louis-Philippe Ier, les deux Ĺ“uvres intĂ©grèrent sa collection au château d'Eu, puis furent retirĂ©s de sa vente Ă  Londres en 1857, Ă  la demande de son fils Henri, duc d'Aumale, qui les racheta.

Le cĂ©lèbre bureau plat dit Ă  cartonnier de Lalive de Jully par Joseph Baumhauer (1757), au dĂ©cor dit « Ă  la Grecque », considĂ©rĂ© comme un des prototypes de meubles de style nĂ©oclassique français (musĂ©e CondĂ© Ă  Chantilly) paraĂ®t ĂŞtre celui devant lequel il est reprĂ©sentĂ© ci-contre, par Greuze, jouant de la harpe assis sur un siège Ă  dossier bas assorti ornĂ© du mĂŞme motif de lourde guirlande en bronze dorĂ©.

Honneurs

  • : AssociĂ© libre de l'AcadĂ©mie de peinture
  • : Introducteur des ambassadeurs
  • Chevalier, baron du Châtelet, marquis de RĂ©moville, seigneur du franc-alleu noble de Saint-Romain

Ĺ’uvres

La Live de Jully est dessinateur et graveur au burin et Ă  l'eau-forte[1].

  • Caricatures

Il réalise lui même, vers 1770, un catalogue de sa collection personnelle, laquelle est particulièrement riche de sculptures en terre cuite et d'œuvres d'artistes contemporains[2].

Notes et références

  1. Ambroise Firmin-Didot, Les graveurs de portraits en France : catalogue raisonné de la collection de portraits de l'École française appartenant à Ambroise Firmin-Didot,...., t. 2, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1875-1877.
  2. Thomas-W. Gaehtgens, Daniel Rabreau, Martin Schieder et Christian Michel, L’Art et les normes sociales au XVIIIe siècle, vol. 2, Paris, Les Éditions de la MSH, , 543 p., p. 154.

Liens externes

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