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Andrea Barozzi

Andrea Barozzi, actif entre 1245 et 1278, est un noble vénitien, fonctionnaire et commandant militaire de la République vénitienne.

Andrea Barozzi
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Biographie
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Grade militaire

Biographie

Andrea est le premier fils de Iacopo Barozzi, ancien gouverneur de Crète[1]. La notion présente dans l'historiographie ancienne qu'Andrea aurait hérité de l'île de Santorin, conquise par son père, a été réfutée à partir de la fin du XXe siècle, lorsqu'il est démontré que la domination des Barozzi sur Santorin ne peut être documentée qu'à partir du début du XIVe siècle[2] - [3] - [4].

En 1252, les autorités vénitiennes cèdent à Andrea Barozzi deux fiefs de chevalier dans la colonie vénitienne de Crète[1]. En 1258–59, il occupe le haut poste de baile de Négrepont. À cette époque, il négocie un traité afin de mettre fin à la Guerre de succession de Négrepont, entre les seigneurs tierciers de Négrepont, qui bénéficient du soutien de Venise, et Guillaume II de Villehardouin, prince d'Achaïe[1] - [5]. Dans un premier temps les opérations militaires sont favorables à Villehardouin, Barozzi tente de changer le cours de la guerre, dans une victoire écrasante dans une bataille près de Chalcis et essayant en vain d'assiéger Oraioi[1]. Barozzi renouvelle également le traité déjà en place de 1256 avec les seigneurs tierciers en des termes avantageux pour Venise[1].

En 1264, il est placĂ© Ă  la tĂŞte d'une flotte d'environ 50 navires afin d’empĂŞcher les GĂ©nois d'effectuer des raids sur le convoi commercial annuel vers le Levant.[1] Il est, cependant, piĂ©gĂ© par le commandant gĂ©nois Simone Grillo, ce dernier faisant courir le bruit qu'il a l'intention de se diriger plein est vers le Levant, alors qu'en rĂ©alitĂ©, il Ă©tablit ses quartiers Ă  Malte. Lorsque Barozzi mord Ă  l'hameçon et se dirige vers l'est afin de poursuivre Grillo avec sa flotte beaucoup plus importante, ce dernier est libre d'attaquer le convoi vĂ©nitien au large de Saseno, et de le capturer presque dans sa totalitĂ©, avec comme seul rescapĂ© le navire marchand gĂ©ant Roccafortis[6] - [7]. Pendant ce temps, Barozzi poursuit sa course vers l'est, cherchant en vain la flotte de Grillo[8], et, arrivĂ© devant Tyr le 2 septembre, il rencontre dans le port de la ville un navire marchand gĂ©nois transportant 11 000 besants de soie, l'Oliva. La flotte gĂ©noise n'Ă©tant pas en vue, Barozzi dĂ©cide, alors, de saisir le navire, malgrĂ© les avertissements du seigneur de la ville, Philippe de Montfort, alliĂ© des GĂ©nois, qui le prĂ©vient qu'il confisquerait le double de la somme dans les propriĂ©tĂ©s vĂ©nitiennes de la rĂ©gion si ce dernier procĂ©dait Ă  une telle action. Cependant, Barozzi n'hĂ©site pas longtemps. Non seulement il capture l'Oliva, mais il entame Ă©galement un siège de la ville de Tyr elle-mĂŞme, dans l'espoir de priver GĂŞnes de cette ville, dont le port Ă©tait le deuxième le plus important de la rĂ©gion du Levant. Les VĂ©nitiens doivent cependant interrompre le siège au bout de quelques jours, lorsque la nouvelle des Ă©vĂ©nements de Saseno leur parvient. De son cĂ´tĂ©, Barozzi se dĂ©pĂŞche de se rendre Ă  Acre afin d'escorter le convoi de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente lors de son voyage de retour vers Venise[9] - [10].

Andrea Barozzi est attesté pour la dernière fois en 1278, et est probablement mort peu après[1].

Notes et références

Références

  1. Borsari 1964.
  2. (it) Silvano Borsari, Studi sulle colonie veneziane in Romania nel XIII secolo, UniversitĂ  di Napoli, , p. 35-37 & 79
  3. (en) Louise Buenger Robbert, « Venice and the Crusades », dans Kenneth M. Setton, Harry W. Hazard, Norman P. Zacour, A History of the Crusades, Volume 5 : The impact of the Crusades on the Near East, Univ of Wisconsin Press, (ISBN 0-299-09140-6, lire en ligne), p. 432
  4. (en) Marina Koumanoudi, Urbs capta : The Fourth Crusade and its Consequences, Paris, Lethielleux, coll. « Réalités Byzantines », , 371 p. (ISBN 2-283-60464-8), « The Latins in the Aegean after 1204: Interdependence and Interwoven Interests », p. 262
  5. Setton 1976, p. 80.
  6. Manfroni 1902, p. 13–16.
  7. Dotson 1999, p. 168–175.
  8. Dotson 1999, p. 175.
  9. Manfroni 1902, p. 17–18.
  10. Dotson 1999, p. 175–176.

Annexes

Bibliographie

  • (it) Silvano Borsari, « BAROZZI, Andrea », dans Silvano Borsari, Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 6, Rome, (lire en ligne)
  • (en) John E. Dotson, « Fleet Operations in the First Genoese-Venetian War, 1264-1266 », Viator. Medieval and Renaissance Studies, vol. 30,‎ , p. 165–180 (ISSN 0083-5897, DOI 10.1484/J.VIATOR.2.300833)
  • (it) Camillo Manfroni, Storia della marina italiana, dal Trattato di Ninfeo alla caduta di Constantinopoli (1261–1453), Livourne, R. Accademia navale, (OCLC 265927738)
  • (en) Kenneth M. Setton, The Papacy and the Levant (1204–1571), Volume I : The Thirteenth and Fourteenth Centuries, Philadelphie, The American Philosophical Society, , 512 p. (ISBN 0-87169-114-0, lire en ligne)
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