Andrés Neumann
AndrĂ©s Neumann, nĂ© Ă Cochabamba, le , est un professionnel du spectacle et de la culture, installĂ© en Italie. Il est nĂ© en Bolivie dans une famille dâEurope centrale de langue allemande, alors que lâEurope brĂ»lait sous les feux de la Seconde Guerre mondiale.
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Biographie
Andres Neumann apparitent à une époque culturelle pendant laquelle les plus grands artistes du théùtre et du spectacle vivant ont travaillé et ont produit des uvres telles que[1] : la coproduction du Mahabharata de Peter Brook, trois productions du Tanztheater de Pina Bausch, la tournée internationale de La Classe morte de Tadeusz Kantor.
TrĂšs tĂŽt, il a manifestĂ© intĂ©rĂȘt pour les disciplines humanistes et en particulier pour le monde du spectacle, notamment grĂące Ă la prĂ©sence active de lâAlliance française Ă Montevideo, en Uruguay. Il dĂ©bute, Ă un peu plus de vingt ans, dans le milieu thĂ©Ăątral de Montevideo. En 1972, son expĂ©rience française prend un nouveau tour Ă Nancy, oĂč Jack Lang[2] a inventĂ© le Festival mondial du thĂ©Ăątre, invitant Tadeusz Kantor, Robert Wilson, Pina Bausch, Dario Fo, parmi beaucoup dâautres liĂ©s au thĂ©Ăątre universitaire.
Andres Neumann arrive Ă Nancy avec une bourse d'Ă©tudes, comme artiste dissident, alors qu'une dictature sâinstalle en Uruguay[3]. Il rentre dans lâĂ©quipe de Jack Lang, personnalitĂ© qui a marquĂ© de son empreinte lâhistoire culturelle française et internationale[2].
En 1974 il sâinstalle en Italie[4], Ă Florence, comme « ambassadeur » de Nancy pour dĂ©couvrir et indiquer le meilleur de ce que lâItalie produit en champ thĂ©Ăątral. Pendant trois ans, il anime une saison auprĂšs du thĂ©atre RondĂČ di Bacco, au Palazzo Pitti, lieux que devient central pour la recherche thĂ©Ăątrale en Italie. Il sâagit de lâinvention dâune saison alternative, de recherche, fait de spectacles italiens et internationaux. Avec le maĂźtre polonais Tadeusz Kantor[5], un projet de rĂ©sidence avec la compagnie du Cricot2 donne lieu, en 1976, a la crĂ©ation du spectacle Wielopole Wielopole[6].
Pendant vingt ans, Andres Neumann continue son activitĂ© dâorganisateur de spectacles, notamment avec Pina Bausch et la crĂ©ation de Palermo, Palermo, rĂ©alisĂ©e dans la capitale sicilienne en 1990, le Mahabharata de Peter Brook, qui devait se faire Ă Rome mais se fera Ă Prato, en 1985, la collaboration avec lâEstate romana de Renato Nicolini[7], Vittorio Gassman en tournĂ©e mondiale, le thĂ©Ăątre politique de Dario Fo et Franca Rame aux Ătats-Unis[1].
Andres Neumann entreprend un parcours non seulement professionnel, mais humain et artistique dont tĂ©moigne lâarchive professionnelle donnĂ©e au Funaro[8], centre culturel de Pistoia.
En 1986, le gouvernement français lui confĂšre le titre de Chevalier de lâordre des Arts et des Lettres, et en 2014, au nom de la ministre de la Culture et de la Communication, il est nommĂ© Officier dans lâOrdre des Arts et des Lettres pour sa « contribution aux rayonnements des Arts » en Italie, en France et dans le monde.
Notes et références
- Marion Scali, « Andres Neumann, marchand d'imaginaire », Liberation,â .
- Ăclats, France, Jean-Claude SimoĂ«n, , page 106.
- « Andres Neumann: un uruguayo en el mundo del teatro europeo », El Dia,â .
- Ruggiero Bianchi, Nuove prospettive del teatro in Italia, Italie, Arte e SocietĂ , .
- JĂČzef Chrobak et Carlo Sisi, Tadeusz Kantor. Dipinti, disegni, teatro, Italie, Edizioni di storia e letteratura, , page VI.
- Valerio Valoriani, Kantor a Firenze, Italie, Titivillus Edizioni, .
- Renato Nicolini, Estate Romana. 1976-85: un effimero lungo nove anni, Italie, Edizioni Sisifo, .
- (it) Site web du centre culturel Il Funaro.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- (it) AndrĂ©s Neumann, El Tiempo Vuela: AutobiografĂa de un PolĂglota, Rome, 2018.
- (it) Andrea Ottanelli, Inventario dell'Archivio Teatrale Andres Neumann, Ed. Il Funaro Centro Culturale, Pistoia, 2016.
- (it) Maria Fedi, L'Archivio Andres Neumann. Memoria dello spettacolo contemporaneo, con una presentazione di Renzo Guardenti e una testimonianza di Giada Petrone, Titivillus, 2013
- (es) Teresa Trujillo, Cuerpo a cuerpo. Reflexiones de una artista, Trilce, Montevideo, 2012, p. 64â65, 73.
- (es) Ăngel Kalemberg, Intimidades a la vista. Un exdirector de un museo de arte en lucha con la memoria, dans le cat. exp. Centenario del MNAV, Mastergraf srl, Montevideo, 2011, p. 33â34
- (it) Gennaro Colangelo, Carlo Molfese, Un teatro a Roma. L'avventura del Teatro Tenda di Piazza Mancini, Romz, Ă©ditions Gangemi, 2006, p. 87, 89.
- (it) Sandro Lombardi, Gli anni felici. RealtĂ e memoria nel lavoro dell'attore, Milan, Garzanti, 2004, p. 150.
- (it) Jaqueline Amati- Mehler, La babele dell'inconscio, Milan, La Feltrinelli, 2003, p. 169â175.
- (it) Valerio Valoriani, Kantor a Firenze, Corazzano (Pise), Titivillus Edizioni, 2002, p. 51â52.
- (it) JĂČzef Chrobak, Carlo Sisi, Tadeusz Kantor. Dipinti, disegni, teatro, Roma Edizioni di storia e letteratura, 2002, p. VI.
- (es) Fernando PelĂĄez, De las Cuevas al SolĂs. CronologĂa del Rock en el Uruguay 1960â1975, Montevideo, Perro Andaluz ediciones, 2002, p. 127.
- (es) Voce Andres Neumann, in Jorge Pignataro Calero, MarĂa Rosa Carbajal, Diccionario del teatro uruguayo, Montevideo, Cal y Canto, 2002.
- (es) Guilherme De Alencar Pinto, Razones locas. El paso de Eduardo Mateo por la mĂșsica uruguaya, Montevideo, Ediciones del TUMP, 1995 p. 48.
- (it) Renato Nicolini, Estate Romana. 1976-85: un effimero lungo nove anni, Sienne, Edizioni Sisifo, 1991, p. 55, 148.
- Jack Lang, Jean-Denis Bredin, Ăclats, Francia, Jean-Claude SimoĂ«n, 1978, p. 106.