Andrée de Saint-Julien
Andrée de Saint-Julien née le à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) et morte le à Chamalières (Puy-de-Dôme) est une ancienne présidente de l'Action catholique des milieux indépendants également vice-présidente de la Fédération sportive et culturelle de France.
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(à 92 ans) Chamalières |
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Biographie
Née à Paray-le-Monial en 1903 d'un père médecin et d'une mère infirmière, Andrée de Saint-Julien y demeure jusqu'à la déclaration de la Grande Guerre. Elle est alors envoyée en pension chez son oncle à Lyon où elle fait ses études chez les sœurs du Sacré-Cœur jusqu'en 1920. Elle rejoint alors Vichy et s'y marie avec un cadre de l'industrie électrique. Elle est à Cognac, mère de trois enfants, lorsqu'éclate la seconde guerre pendant laquelle son mari est fait prisonnier. Elle s'engage alors dans la Croix-Rouge où elle participe à la logistique en pilotant des poids lourds[J 1]. Après la libération de son mari en 1943, le couple s'installe à Alençon où nait un quatrième enfant, Bertrand[1]. Quelques semaines plus tard, M. de Saint-Julien est tué pendant les bombardements d'[2] et Andrée de Saint-Julien s'établit alors à Clermont-Ferrand où elle élève seule ses quatre enfants[3].
L'action catholique indépendante
Andrée de Saint-Julien rencontre Marie-Louise Monnet en 1938 et participe trois ans plus tard à la création de l'Action catholique des milieux indépendants (ACI). Successivement membre du comité national puis secrétaire générale[1] - [4], elle en assure la coprésidence pendant les travaux du concile Vatican II. Elle ne renonce à ce poste qu'en 1971[3] pour se consacrer pleinement à la FSCF[J 1] dans un moment de mutation rendu délicat pour les patronages par la mise en œuvre du concile[5]. Elle reprend du service 20 ans plus tard lorsque l'ACI engage une nouvelle réflexion[3] sur l'évolution de la société. Celle-ci aboutit en 1993 à la publication après approbation du conseil national de Repères pour un appel.
La Fédération sportive et culturelle de France
C'est à travers la pratique du tennis qu'Andrée de Saint-Julien adhère au Rayon sportif féminin (RSF) avant la seconde guerre mondiale. Cofondatrice du patronage féminin des Fleurs de France de Vichy en 1940[1] elle est membre de l'union départementale du Puy-de-Dôme de 1942 à 1957. Élue au comité directeur de la Fédération sportive de France (FSF) en 1961, elle accède immédiatement à la vice-présidence qu'elle occupe jusqu'en 1975[J 1] au sein de la nouvelle Fédération sportive et culturelle de France (FSCF). Après cette date elle poursuit ses engagements en prenant une large part à l'élaboration du document d'orientation[J 2] paru en 1985 vers quel homme ? par quels chemins ?[N 1].
L'influence d'Andrée de Saint-Julien sur les orientations du sport féminin à la FSCF est déterminante[J 2]. Ancienne du RSF, elle a toujours soutenu la commission de gymnastique féminine et sa présidente Jeanne Mamie, particulièrement pour la promotion de la danse[J 3] puis de la gymnastique rythmique, assurant ensuite l'autonomie de ces nouvelles disciplines dès que leur développement s'avère suffisant[J 4]. C'est aussi sur son insistance[J 5] que les propositions de la commission de musique pour développer des troupes de majorettes ont été prises en compte à la seule condition qu'elle se charge elle-même du dossier[J 6]. Elle sait alors s'entourer des meilleures compétences et s'investit elle-même dans le jugement des épreuves[J 7]. Cette discipline, devenue twirling, est depuis la troisième activité de la FSCF.
La Fédération internationale catholique d'éducation physique et sportive
En plus de ses engagements nationaux, Andrée de Saint-Julien est vice-présidente de la Fédération internationale catholique d'éducation physique et sportive (FICEP). Lors de l'assemblée générale de Strasbourg en 1978, elle souhaite se retirer du bureau. « Sa noblesse d'âme, son pouvoir de communication et sa riche expérience » sont unanimement reconnus par l'ensemble des représentants de tous les pays participants qui la nomment membre d'honneur à vie de la FICEP[6].
Distinctions
- Officière de l'ordre national du Mérite
- MĂ©daille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, or
Andrée de Saint-Julien est nommée chevalier de l'ordre du Mérite en 1972[7] puis promue en 1980 à la dignité d'officier dont la médaille lui est remise le par M. Rémy Montagne, secrétaire d'État à l'action sociale[8].
Elle est aussi titulaire de la médaille d'or de la jeunesse et des sports.
Reconnaissance
Dans le cadre de son congrès annuel, la FSCF lui consacre le , au gymnase Huyghens à Paris, une soirée d'amitié et de convivialité à laquelle participent 2 350 personnes[J 8]. Plusieurs démonstrations de gymnastique, de majorettes et de danse y évoquent successivement les différentes étapes de la vie d'Andrée de Saint-Julien[8].
Notes et références
Notes
- Fédération sportive et culturelle de France, Vers quel homme ? par quels chemins, FSCF (à compte d’auteur),
Références
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 240.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 241.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 25.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 2, p. 30.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 596.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 204.
- Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 597.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 243.
- Autres références
- Fédération sportive et culturelle de France, « L'allocution de M. Rémy Montagne », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
- GĂ©rard Bourdin et Bernard Garnier 1994, p. 168.
- Fédération sportive et culturelle de France, « Une grande dame nous a quittés », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
- Bruno Duriez et al. 2005, p. 221.
- Pierre-Alban Lebecq 2004, p. 242.
- Fédération sportive et culturelle de France, « Strasbourg, carrefour des espérances d'une fédération internationale pas comme les autres », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
- « Carnet : Ordre national du mérite », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, n°2165, Paris, Fédération sportive et culturelle de France, (consulté le ), p. 2
- Fédération sportive et culturelle de France, « Les amoureux de l'amitié », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gérard Bourdin et Bernard Garnier, Les victimes civiles de l'Orne dans la Bataille de Normandie: 1er avril-30 septembre 1944 : récit des événements et liste mémoriale, Caen, Centre de recherche d'histoire quantitative, Université de Caen, , 207 p. (ISBN 978-2-90856-108-1, lire en ligne) .
- Bruno Duriez (dir.), Denis Pelletier, Étienne Fouilloux et Nathalie Viet-Depaule, Les Catholiques dans la République (1905-2005), Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier, coll. « Histoire HC », , 365 p. (ISBN 978-2708238206, BNF 40060177) .
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915).
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (à compte d’auteur, imp. Déja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915).
- Jean-Marie Jouaret, La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758).
- Pierre-Alban Lebecq, Sports, éducation physique et mouvements affinitaires, t. 2, Paris, L’Harmattan, (ISBN 978-2-7475-5975-1, BNF 39135285).