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André Zucca

André Zucca[1], né à Paris en 1897 où il est mort en 1973[2], est un photographe français.

André Zucca
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Biographie

D'origine piémontaise, André Zucca passe une partie de sa jeunesse aux États-Unis avant de revenir en France en 1915[3]. Il s'engage dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale, lors de laquelle il est blessé, et ensuite décoré de la croix de guerre[4].

Après plusieurs reportages de 1935 à 1937 (Italie, Grèce, Yougoslavie, Japon, Chine, Inde, Maroc) aux côtés de Joseph Kessel, il travaille dans plusieurs journaux, dont L'Illustration, Paris-Soir[5], Comœdia, ou encore Match[4], et couvre la drôle de guerre en 1939-1940[3].

En 1941, il est réquisitionné pour travailler au journal Signal, organe de propagande de l'armée allemande, et présente de façon positive l'occupation allemande, ainsi que la création de la LVF. Ces activités ne sont cependant liées à aucun engagement idéologique, même s'il a été parfois qualifié d'anarchiste de droite[6].

Parallèlement à sa contribution à Signal, il est l'un des seuls à pouvoir photographier en couleur, à l'aide d'une pellicule Agfacolor[7] (pellicule rare à l'époque), les scènes de la vie quotidienne dans le Paris occupé.

Après la guerre, son dossier fait l'objet d'un classement sans suite lors de l'épuration. Il s'installe à Dreux où il ouvre au 20, rue du Bois-Sabot un commerce de photographe à l'enseigne Studio Piernic[8].

Il meurt en 1973.

Famille

André Zucca est le père de Pierre Zucca (1943-1995) réalisateur et scénariste français.

Postérité

Ses archives sont rachetées par la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1986 ; elles se composent principalement de clichés pris pendant la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement pendant l'occupation à Paris.

En 2008, les éditions Gallimard ont organisé avec la Ville de Paris une exposition consacrée aux clichés pris par André Zucca sous l'Occupation[8]. Cette exposition a suscité immédiatement une vive polémique[9] car les conditions dans lesquelles avaient été prises ces photographies n'étaient pas précisées[10] - [11]. L'exposition a été maintenue et le dispositif d'information sur le contexte, proposé aux visiteurs, a été renforcé[10].

Notes et références

  1. Photo, sur le site de la bibliothèque nationale et universitaire de la République de Serbie.
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Présentation par les éditions Gallimard
  4. « André Zucca, photographe et collabo », Le Journal du dimanche, .
  5. Claire Guillot, « André Zucca », Le Monde 2, (version du 21 avril 2008 sur Internet Archive).
  6. Cécile Rey, « Zucca color », L'Histoire, no 332,‎ , p. 24, citant Jean-Pierre Azéma.
  7. « Le gai Paris de l'Occupation ? », Le Nouvel Observateur, 17 avril 2008.
  8. « L'Occupation tranquille », La République des livres, blog de Pierre Assouline, 7 avril 2008.
  9. « Paris très occupé », Libération, 8 avril 2008.
  10. « La mairie de Paris très préoccupée », Libération, 21 avril 2008.
  11. « Interdire Zucca ? Non ! », Michel Schneider, site d'Arrêt sur images, 19 avril 2008

Voir aussi

Bibliographie

  • Françoise Denoyelle, La Photographie d'actualitĂ© et de propagande sous le rĂ©gime de Vichy, Paris, CNRS Éditions, coll. « Histoire », , 420 p. (ISBN 2-271-06131-8).
  • Jean Baronnet (prĂ©s.) (prĂ©f. Jean-Pierre AzĂ©ma), Les Parisiens sous l'Occupation : Photographies en couleurs d'AndrĂ© Zucca (exposition Ă  la Bibliothèque historique de la ville de Paris, -), Paris, Gallimard et Paris bibliothèques, , 175 p. (ISBN 978-2-07-012021-5).

Article connexe

Liens externes

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