André Silvaire
André Silvaire, né le à Wattrelos et mort le à Paris 13e[1], est un poète, libraire et éditeur français qui a publié l’œuvre mal connue d'Oscar Milosz[2].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 93 ans) 13e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
André Henri Eugene Sellier |
Nationalité | |
Activités |
Parcours
Durant ses études au lycée Condorcet, André Silvaire se tourne vers la poésie et devient rédacteur en chef de la revue Demain et rejoint le groupe Sagesse, proche de Jean Follain. En 1929, sur les conseils de son ami le poète Fernand Marc (1900-1979), il découvre les textes du lituanien d'expression française Milosz qui venaient de paraître chez Jacques-Olivier Fourcade[3] : ce sera pour lui une révélation. En 1937-1938, il assure la direction[4] de la revue Messages, financée par Walter Uhl, puis il est remplacé par Jean Lescure. Milosz meurt à Fontainebleau en : Silvaire, qui lui avait écrit, n'avait jamais osé le rencontrer.
Démobilisé en 1941, il retourne à Paris et crée une librairie. En 1945, il lance sa propre revue, Les Lettres qui consacre des numéros spéciaux au Romantisme anglais, à Rilke, Mallarmé, et enfin, un peu plus tard, à Milosz. Il entre en relation avec le poète suisse Aloys Bataillard, proche des éditions Egloff (Fribourg) qui avaient cessé de publier Milosz. Silvaire, par contrat, s'engage alors à poursuivre la publication de l'intégralité des œuvres de Milosz et créé pour se faire en 1956 une petite maison d'édition à son nom, les Éditions André Silvaire, dont le siège social se trouvait 8 rue Monsieur-le-Prince[5] et qui déménagea plus tard au 20 rue Domat, un local possédant une ouverture en forme d'échoppe sur la rue, à deux pas de la place Maubert.
Dans les années 1960, il créa une petite collection format carré, les « Maximes et Pensées », dans laquelle figure une trentaine d’auteurs (de Chamfort à Voltaire, en passant par Novalis). Il travaille durant cette période, aidé par le poète Pierre Garnier qui fait de la revue Les Lettres le laboratoire[6] du Spatialisme[7]. En 1966, il lance l’Association des amis de Milosz, présidée par Jean Audard (en), qui fut un temps proche des surréalistes[8], et avec la complicité de Jean Cassou[9], qui fut son éditeur chez Fourcade.
En , le fonds André Silvaire est cédé aux Éditions du Rocher qui l’intègre à leur catalogue[10].
Extrait du catalogue
- Œuvres complètes de Oscar Vladislas de Lubicz Milosz en 13 volumes - (ISBN 2-85055-237-2) et suiv., dernière réédition en 2003 (Ed. du Rocher).
- Marc Séguin, Ce pauvre bonheur : la "dernière passion humaine" de Paul Verlaine, 1958
- Roger Desaise, Prométhée foudroyé, 1961
- Pierre Jakez HĂ©lias, Manoir secret. Maner Kuz, 1964 - prix Bretagne.
Collections « Les Rois »
- Matthieu Perrad, Salomon, 1964
Collection « Spatialisme »
- Ilse Garnier, Blason du corps féminin, 1967
- Pierre Garnier, Tristan et Iseult , 1981
Collection « Maximes et pensées »
Collection « Écoles et mouvements »
- Ilse Garnier et Pierre Garnier, L’Expressionnisme allemand, 1962
Collection « Points et Contrepoints »
Bibliographie
- Vita Gruodyté : « La passion de toute une vie » in Cahiers de l’Association des amis de Milosz, no 40-41-42, Éditions du Rocher, 2003
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Vita Gruodyté et Matthieu Guillot, « L'éditeur d'Oscar Milosz » Cairn.info, Études, 10/2005 (Tome 403), p. 375-374.
- Poèmes 1895-1927 et Contes et fabliaux de la vieille Lituanie.
- Cf. Notice d'autorité de la BNF, en ligne.
- Prospectus de vente directe des années 1960.
- Cf. Les Lettres, spécial poésie nouvelle : n°29 (contient le manifeste) au n°35, Éditions André Silvaire, 1963 et suiv. cité par le CRDP de l'Académie d'Amiens.
- Martial Lengelle, Connaissez-vous le spatialisme ?, Éditions André Silvaire, 1979.
- En 1933-34, au moment de l'Association des artistes et écrivains révolutionnaires (AAER), cf. Archives André Breton.
- Conférence pour le centenaire d'O. V. de L. Milosz organisée par l'association : Ténèbres et Lumière, Paris, Bibliothèque nationale, 1977
- Catalogue des Ă©ditions du Rocher