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Ancien tramway d'Orléans

L'ancien tramway d'Orléans est un réseau de tramways à voie normale qui a fonctionné à Orléans dans le département du Loiret entre 1877 et 1938. Il comprenait à l'origine une ligne de tramway hippomobile électrifiée en 1899 et complétée par trois autres lignes au cours des années 1900. Le réseau est exploité par la Compagnie générale française de tramways, dont les problèmes financiers durant l'entre deux guerres provoquent la suppression progressive du réseau entre 1924 et 1938, remplacé par des autobus.

Ancien tramway d'Orléans
Image illustrative de l’article Ancien tramway d'Orléans
Les tramways sur la place du Martroi

Situation Drapeau de la France Orléans (Loiret)
Type Tramway
Entrée en service
Fin de service
Longueur du rĂ©seau 22 km
Lignes 4
Écartement des rails voie normale (1 435 mm)
Propriétaire Compagnie générale française de tramways (CGFT)
Exploitant CGFT
Lignes du réseau 1, 2, 3 et 4

Le tramway ne reviendra à Orléans qu'en novembre 2000.


Histoire

Le tramway hippomobile

La Compagnie gĂ©nĂ©rale française de tramways (CGFT) met en place une ligne Ă  traction hippomobile de 4,1 km Ă  voie normale entre le quartier des Aydes et la limite sud de la ville par la rue du Faubourg Bannier, la place du Martroi, et la rue Royale le [1]. Cette ligne est prolongĂ©e jusqu'au pont d'Olivet le , portant sa longueur totale Ă  km[1]. En , la ligne est prolongĂ©e au nord jusqu'Ă  Bel Air.

Carte animée de l'évolution des infrastructures ferroviaires de l'agglomération d'Orléans, dont celle des anciens et actuels tramways, de 1880 à nos jours.

L'Ă©lectrification

tramway au terminus d'Olivet.
Motrice no 36 se rendant Ă  la Gare.

Le , la ligne existante (qui deviendra la ligne 1) est électrifiée[1]. Ce changement est le point de départ de la constitution du réseau de plusieurs lignes[1].

La ligne reliant le Faubourg Saint-Vincent à La Madeleine ouvre le , suivie le par la ligne Martroi-Saint-Loup[1]. Vers 1908-1909 elles sont respectivement prolongées du Faubourg Saint-Vincent à Coin Rond et de Saint-Loup à Saint-Jean, tandis qu'une 4e ligne est ouverte entre le cimetière et le Jardin botanique[1].

Cette dĂ©cennie d'extension permet au rĂ©seau d'atteindre son apogĂ©e avec 22 km de lignes en 1909, la place du Martroi en Ă©tant le point central[1] :

  • ligne 1 : Bel-Air - Martroi - Saint-Marceau - Olivet, (8,5 km) ;
  • ligne 2 : Faubourg Madeleine - Martroi - Gare - Saint-Vincent, (6,7 km) ;
  • ligne 3 : Faubourg Bourgogne (Saint-Loup) - Martroi - Faubourg Saint-Jean, (5,9 km) ;
  • ligne 4 : Cimetière - Gare - Martroi - Jardin botanique, (4,8 km).

Le dépôt et l'usine de production d'électricité sont situés rue du Faubourg Bannier. En dehors du réseau des tramways électriques urbains, il existait deux réseaux de tramways départementaux à vapeur dont les rails empruntaient certains axes de la voirie orléanaise. La ligne 1 croisait ainsi à la tête nord du pont George-V, une ligne de tramways à vapeur reliant la gare de Moulin de l’Hôpital au port du canal d'Orléans. À la tête sud du pont, la ligne 1 franchissait la ligne des tramways de Sologne qui passait en souterrain au moyen d’un tunnel.

Le déclin

Croisement de tramways sur un Ă©vitement au Faubourg Bourgogne

Après la Première Guerre mondiale, la CGFT est victime de problèmes financiers en 1917, obligeant la compagnie à signer une convention avec la ville afin que cette dernière prenne en charge les deux tiers du déficit et, afin de faire des économies, la ligne 4 — la moins fréquentée du réseau — est supprimée en 1924[2] - [1].

La fréquentation du réseau ne cesse de chuter au cours des années 1930 malgré une modernisation partielle du parc (vestibulage dès 1927, reconstruction des plates-formes, etc.) permettant l'exploitation à un agent des lignes 2 et 3 en 1933[1]. De plus, l'exploitation en voie unique pénalise le réseau et limite sa capacité[2].

Afin d'assainir financièrement la CGFT, la ligne 1 voit ses tramways supprimés entre la gare d'Orléans et Olivet le et remplacés par des autobus, le reste de la ligne sera à son tour converti en [1]. Cela ne suffit pas les tramways disparaissent définitivement des lignes 2 et 3 le au soir, remplacés par des autobus, ce réseau sera à son tour interrompu durant la Seconde Guerre mondiale et il faudra attendre 1952 pour retrouver un réseau de transport en commun régulier à Orléans[1].

Lors de l’arrivĂ©e massive dans le Loiret de 2 800 rĂ©fugiĂ©s espagnols fuyant l'effondrement de la Seconde RĂ©publique espagnole devant les troupes de Francisco Franco, les structures d’accueil du dĂ©partement sont rapidement dĂ©bordĂ©es. Dès le , les hĂ´pitaux de Beaugency et d’OrlĂ©ans n’ont plus de lits disponibles, et un hĂ´pital de campagne est ouvert Ă  l’ancienne gare de tramways de Saint-Marceau[3].

Lignes

Ligne ① : Bel-Air–Olivet

Bel-Air - Martroi - Saint-Marceau - Olivet, (8,5 km)

Ligne ② : Madeleine–Saint-Vincent

Faubourg Madeleine - Martroi - Gare - Saint-Vincent, (6,7 km)

Ligne ③ : Saint-Loup–Saint-Jean

Faubourg Bourgogne (Saint-Loup) - Martroi - Faubourg Saint-Jean, (5,9 km)

Ligne ④ : Cimetière–Jardin Botanique

Cimetière - Gare - Martroi - Jardin botanique, (4,8 km).

Le matériel roulant

La livrée d'origine des tramways était le vert foncé, qui sera ensuite remplacé une livrée entièrement blanche[1].

  • 38 motrices Ă  2 essieux et accès par plates-formes ouvertes, nos 1 Ă  38 ;
  • 11 remorques type baladeuses provenant du tramway Ă  chevaux, nos 51 Ă  61
  • 11 remorques fermĂ©ees provenant du tramway Ă  chevaux, nos 62 Ă  72 ;
  • 10 remorques ouvertes provenant du tramway de Marseille ;
  • 5 remorques fermĂ©es livrĂ©es par la SAFT ;
  • 10 remorques fermĂ©es livrĂ©es par les Ateliers de Nivelles.

Notes et références

  1. « Histoire de l'ancien tramway d'Orléans », sur http://www.amtuir.org, AMTUIR (consulté le ).
  2. « Le réseau d'Orléans », sur http://passionbustram.pagesperso-orange.fr, (consulté le ).
  3. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 44.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Daniel Ducoin, GĂ©rard Descaves et Yves Le Chanu, Le retour du tramway d'OrlĂ©ans 1877-2000 : Un trait d'union entre Beauce et Sologne, Romorantin-Lanthenay, Communication-Presse-Ă©dition, , 127 p. (ISBN 2-84503-221-8)
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