Anas al-Liby
Nazih Abdul-Hamed Nabih al-Ruqai I alias Anas al-Liby (arabe : ŰŁÙŰł ۧÙÙÙŰšÙ) nĂ© le ou le Ă Tripoli en Libye et mort le Ă New York d'un cancer du foie[1], est un terroriste libyen. Il est mis en accusation par les Ătats-Unis pour son rĂŽle dans les attentats contre les ambassades amĂ©ricaines en Afrique en 1998.
Biographie
Le FBI l'a placĂ© sur sa liste des terroristes les plus recherchĂ©s (Most Wanted Terrorists) depuis le [2]. Il travaillait comme spĂ©cialiste informatique pour Al-QaĂŻda[3] et utiliserait aussi dâautres noms comme Nazih al Raghie, ou Anas al Sebai. Sur les affiches de recherches du FBI ou dĂ©partement dâĂ©tat une autre variante de son nom est traduite par : Nazih Abdul Hamed Al-Raghie.
En plus dâinformations sur lâambassade des Ătats-Unis Ă Nairobi, Al-Liby est accusĂ© dâavoir collectĂ© dâautres informations sur des cibles potentielles françaises, anglaises et israĂ©liennes pour le compte dâal-Qaida et du Jihad islamique Ă©gyptien.
Al-Liby aurait eu des contacts avec al-Qaida dÚs 1994 au Soudan, il aurait aussi vécu au Royaume-Uni comme réfugié politique et se serait enfui plus tard en Afghanistan pour échapper à une condamnation pour les attentats des ambassades américaines en Afrique de 1998.
En , des rapports suggĂ©raient quâil aurait Ă©tĂ© capturĂ© par les forces amĂ©ricaines en Afghanistan, ensuite en un nouveau rapport fait Ă©tat de son arrestation par le gouvernement soudanais et quâil serait en prison Ă Khartoum ; cependant ces informations seront dĂ©menties par les officiels amĂ©ricains.
Le dĂ©partement dâĂtat des Ătats-Unis offre une rĂ©compense de 5 millions de $ (anciennement 25 millions de $) pour toute information pouvant contribuer Ă son arrestation.
En , un document de Human Rights Watch dĂ©clare qu'al-Liby ainsi que dâautres terroristes seraient en rĂ©alitĂ© dĂ©tenus dans des prisons secrĂštes de la CIA mais ce document nâinclut aucune preuve ou tĂ©moignage rĂ©el pouvant appuyer cette thĂšse. En , al-Liby figurera sur la liste des prisonniers secrets de la CIA par Amnesty International sans donner la moindre raison ou preuve et cela malgrĂ© le fait quâil reste sur la liste du FBI des terroristes les plus recherchĂ©s publiĂ©e le .
Capture de 2013 et arrestation
Al-Liby a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans la capitale libyenne, le par des commandos amĂ©ricains, des agents du FBI et de la CIA. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© au grand jour, enlevĂ© et transfĂ©rĂ© Ă bord de l'USS San Antonio ou il est interrogĂ© par la High-Value Detainee Interrogation Group[4]. Mais le fait quâil souffre, selon son Ă©pouse, dâune hĂ©patite C, fait que son sĂ©jour Ă bord du navire est Ă©courtĂ©.
Les Navy SEALs ont conduit un raid simultané en Somalie visant le cerveau de l'opération contre le centre commercial Westgate au Kenya[5].
Le , le premier ministre libyen, Ali Zeidan, est enlevé quelques heures par un groupe en représailles à cette arrestation.
Officiellement arrĂȘtĂ© par la police au cours du week-end du 12 au , il est transfĂ©rĂ© dans lâagglomĂ©ration de New-York oĂč il est prĂ©sentĂ© le mardi 15 devant le juge fĂ©dĂ©ral de la cour de district des Ătats-Unis du district sud de New York Ă Manhattan[6].
Notes et références
- (en) Jonathan Dienst et Robert Windrem, « Suspected Plotter of U.S. Embassy Attacks Abu Anas Al-Libi Dies in New York », sur www.nbcnews.com, (consulté le ).
- (en) « Most Wanted Terrorists », sur fbi.gov (version du 10 mars 2006 sur Internet Archive)
- (en) Daniel Benjamin et Simon Steven, The Age of Sacred Terror, New York, Random House, (ISBN 0-375-50859-7)
- (en) Eileen Sullivan, « Under Obama, 'Black' Sites Swapped for Ships », sur Military.com, (consulté le )
- (en) « Man Sought In â98 Attacks On Embassies Is Seized », sur NY Times,
- Reuters, « LEAD 2-Abou Anas al Liby transféré aux Etats-Unis », sur L'Expansion, (consulté le )