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Anabel Ford

Anabel Ford (nĂ©e le ) est une archĂ©ologue amĂ©ricaine spĂ©cialiste de l'Ă©tude de la MĂ©soamĂ©rique, et plus particulièrement des terres mayas[1] du Belize et du Guatemala. Elle est connue pour sa dĂ©couverte de l'ancienne citĂ© maya d'El Pilar.

Anabel Ford
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Distinction
Prix Rolex ()

Anabel Ford est actuellement affiliĂ©e Ă  l'Institute of Social Behavioral and Economic Research (ISBER) et est la directrice du centre de recherche sur la MĂ©soamĂ©rique (MARC) Ă  l'UniversitĂ© de Californie, Santa Barbara[2].

Formation

Originaire de Los Angeles, Anabel Ford est l'aĂ®nĂ©e d'une famille de trois enfants. Son père, Joseph B. Ford, a Ă©tĂ© professeur de sociologie Ă  l'UniversitĂ© d'État de Californie, Northridge et parle l'allemand, l'italien, le français, l'espagnol et le japonais et sait lire et Ă©crire en latin. Sa mère, l'actrice Marjorie Henshaw, Ă©tait aussi connue par son nom de scène Anabel Shaw[3] - [4] - [5]. L'intĂ©rĂŞt de Ford pour la prĂ©histoire mĂ©so-amĂ©ricaine -bien reprĂ©sentĂ©e sur les sites de Teotihuacan, Monte Alban, Chichen Itza- l'a conduite Ă  orienter ses recherches sur la jungle qui a enveloppĂ© les sites mayas.

En 1981, Ford a obtenu son doctorat à l'Université de Californie, Santa Barbara. Elle a commencé sa carrière dans la recherche en tant que chercheuse à l'UCSB[6]. En 1986, Ford est devenue la directrice du Mesoamerican Research Center.

Travail

Ford commence son travail dans les basses terres (lowlands) mayas en 1972[7]. En 1978, en travaillant Ă  sa thèse de doctorat, Ford cartographie un transect ("La Brecha Anabel") entre les villes mayas de Tikal et Yaxhá dans le PetĂ©n du nord du Guatemala[8].

En 1983, Ford lance le projet Belize River Archaeological Settlement Survey (BRASS) qui a pour objectif d'examiner scrupuleusement les modes d'Ă©tablissement et d'Ă©cologie culturelle de la rĂ©gion maya. Dans le cadre de cette recherche, elle et son Ă©quipe ont dĂ©couvert l'ancienne citĂ© maya d'El Pilar. Dans les annĂ©es suivantes, l'Ă©quipe du BRASS fouille de nombreux sites sous la canopĂ©e[9]. De 1983 Ă  1989, Ford et son Ă©quipe se sont concentrĂ©es sur le secteur rĂ©sidentiel du site d'El Pilar. De 1990 Ă  1992, elles ont ensuite Ă©largi la zone de recherche sur le site. Dès 1993, les fouilles menĂ©es Ă  El Pilar ont permis la crĂ©ation de cartes dĂ©taillĂ©es et l'Ă©tablissement d'une chronologie des bâtiments du site. De nos jours, El Pilar a reçu le statut de site protĂ©gĂ© Ă  la fois au Belize et au Guatemala, et est destinĂ© Ă  devenir un parc de la paix. Les buts actuels de la recherche sont la cartographie de la zone rĂ©sidentielle d'El Pilar et l'identification de sites et monuments inconnus. Depuis 2013, l'Ă©quipe travaille Ă  l'aide de Lidar financĂ© par le National Geographic, ce qui a conduit Ă  la dĂ©couverte de la Citadelle, un temple (temple complex) situĂ© en haut d'une colline.

Alors que le travail de Ford est surtout axĂ© sur le paysage de la rĂ©gion maya[10] - [11], elle a Ă©galement dĂ©veloppĂ© une comprĂ©hension des savoirs et des pratiques mayas. Elle a Ă©laborĂ© une stratĂ©gie de conservation appelĂ©e Archaeology Under the Canopy, qui a pour but la conservation de la forĂŞt afin de prĂ©server in fine le patrimoine culturel. La forĂŞt entourant le site d'El Pilar sert de protection pour les monuments et les artefacts. Ses efforts ont permis de prĂ©server près de 2 000 Ha autour du site d'El Pilar[12].

Le travail de Ford Ă  El Pilar et la prĂ©servation de la forĂŞt maya apparaĂ®t dans l'ouvrage The Modern Maya Incidents of Travel and Friendship in Yucatan (University of Texas Press, 2012) Ă©crit par Macduff Everton qui a pour sujet la vie des mayas. Dans son livre, Everton dĂ©montre l'importance d'une perspective historique des paysages mayas pour la conservation et le dĂ©veloppement de la forĂŞt maya. Le travail de Ford converge avec celui d'Everton. Ils ont d'ailleurs collaborĂ© ensemble et rĂ©alisĂ© des prĂ©sentations et publications qui dĂ©montrent la valeur des connaissances traditionnelles mayas.

Ford collabore également avec Ronald Proche, un ethnologue et anthropologue écologiste qui travaille avec les agriculteurs traditionnels mayas. Leur livre, The Maya Forest Garden: Eight Millennia of Sustainable Cultivation of the Tropical Woodlands, examine à la fois les techniques d'agriculture tropicale contemporaine et les données archéologiques afin de démontrer que les techniques anciennes, encore en usage de nos jours, peuvent combler les besoins d'importantes populations sur de longues périodes de temps. Ils soutiennent que les pratiques agricoles traditionnelles mayas peuvent apporter des solutions aux problèmes contemporains, tels que la durabilité, le changement climatique et la rareté des ressources naturelles.

Ford est la prĂ©sidente de l'Exploring Solutions Past: the Maya Forest Alliance, qui est une organisation Ă  but non lucratif de promotion de l'importance mondiale de la culture Maya[13] - [14].  L'organisation travaille dès lors de concert avec les agriculteurs mayas d'El Pilar[15]. afin de soutenir l'agriculture durable dans la rĂ©gion.

En 2000, elle était Associate Laureate for Cultural Heritage, sponsorisé par les Rolex Awards for Enterprise[16].

En plus de ses travaux archéologiques dans la région d'El Pilar, Ford est une membre du conseil d'administration du Duke of Edinburgh Awards.

Publications notables

  • Anabel Ford et Jeanne T. Arnold, « A Statistical Examination of Settlement Patterns at Tikal, Guatemala », American Antiquity, vol. 45, no 4,‎ , p. 713–726 (DOI 10.2307/280143, JSTOR 280143)
  • Anabel Ford, Population Growth and Social Complexity : An Examination of Settlement and Environment in the Central Maya Lowlands, Arizona State University, , 198 p. (ISBN 978-0-9611932-5-6)
  • Anabel Ford et Scott Fedick, « Prehistoric Maya Settlement Patterns in the Upper Belize River Area: Initial Results of the Belize River Archaeological Settlement Survey », Journal of Field Archaeology, vol. 19, no 1,‎ , p. 35–49 (DOI 10.2307/530367, JSTOR 530367)
  • Anabel Ford, Women in Archaeology, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, , 159–172 p. (ISBN 0-8122-3277-1), « Women in Mesoamerican Archaeology: Why Are the Best Men Winning? »
  • Anabel Ford et William I. Rose, « Volcanic ash in ancient Maya ceramics of the limestone lowlands: implications for prehistoric volcanic activity in the Guatemala highlands », Journal of Volcanology and Geothermal Research, vol. 66, nos 1–4,‎ , p. 149–162 (DOI 10.1016/0377-0273(94)00068-R, Bibcode 1995JVGR...66..149F, lire en ligne)
  • (en) Anabel Ford, The Managed Mosaic : Ancient Maya Agriculture and Resource Use, Salt Lake City, Utah, University of Utah Press, , 297–303 p. (ISBN 0-87480-519-8), « Critical Resource Control and the Rise of the Classical Period Maya »
  • Anabel Ford, Keith C. Clarke et Gary Raines, « Modeling Settlement Patterns of the Late Classic Maya Civilization with Bayesian Methods and Geographic Information Systems », Annals of the Association of American Geographers, vol. 99, no 3,‎ , p. 496–520 (DOI 10.1080/00045600902931785, lire en ligne, consultĂ© le )
  • Anabel Ford, « Dominant Plants Of The Maya Forest And Gardens Of El Pilar: Implications For Paleoenvironmental Reconstructions », Journal of Ethnobiology, vol. 28, no 2,‎ , p. 179–199 (ISSN 0278-0771, DOI 10.2993/0278-0771-28.2.179, lire en ligne)
  • Anabel Ford et Ronald Nigh, « Origins of the Maya Forest Garden: Maya Resource Management », Journal of Ethnobiology, vol. 29, no 2,‎ , p. 213–236 (ISSN 0278-0771, DOI 10.2993/0278-0771-29.2.213, lire en ligne)
  • Anabel Ford et Ronald Nigh, The Maya Forest Garden, California, Left Coast Press, , 260 p. (ISBN 978-1-61132-998-8, lire en ligne)

Références

  1. Nicoletta Maestri, « The Ancient Maya or Mayans? », sur About Education (consulté le )
  2. « Anabel Ford », sur MesoAmerican Research Center, University of California, Santa Barbara (consulté le )
  3. « Dr. Anabel Ford », sur Earl Family Tree
  4. « Marjorie Henshaw », sur The Hinshaw Family Association
  5. « Anabel Shaw », sur IMDb (consulté le )
  6. (en) « Anabel Ford Ph.D », sur LinkedIn
  7. Anabel Ford et Scott Fedick, « Prehistoric Maya Settlement Patterns in the Upper Belize River Area: Initial Results of the Belize River Archaeological Settlement Survey », Journal of Field Archaeology, vol. 19, no 1,‎ , p. 35–49 (DOI 10.2307/530367, JSTOR 530367)
  8. (en) « Authors », sur Popular Archaeology, (consulté le )
  9. « Overview », sur Mesoamerican Research Center
  10. Scott L. Fedick, « Ancient Maya Agricultural Terracing in the Upper Belize River Area », Ancient Mesoamerica, vol. 5, no 1,‎ , p. 107–127 (DOI 10.1017/S0956536100001073, lire en ligne, consulté le )
  11. Kevin J. Johnston, « Lowland Maya Water Management Practices: The Household Exploitation of Rural Wells », Geoarchaeology, vol. 19, no 3,‎ , p. 185–295 (DOI 10.1002/gea.10117, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « UCSB Archaeologist Says Innovative Plan for Maya Research Site is Making Major Strides », Science Blog,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. William A. Haviland, Dana Walrath, Harald E. Prins et Bunny McBride, Evolution and Prehistory : The Human Challenge, Cengage Learning, , 258 p. (ISBN 978-1-285-06141-2)
  14. « Classic ancient Maya "collapse" not caused by overpopulation and deforestation, say researchers », sur Popular Archaeology (consulté le )
  15. « Main Page », sur Maya Forest Gardeners
  16. « Anabel Ford », sur Rolex Awards for Enterprise (consulté le )

Liens externes

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