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Amict

Un amict est un rectangle de toile fine muni de deux cordons qu'un prĂȘtre catholique ou tout autre ministre peut passer autour du cou avant de revĂȘtir son aube. Le mot amictus vient du latin amicire qui signifie « couvrir ». L'amict joue dans la tradition catholique le rĂŽle de bouclier contre le mal, protĂ©geant le cĂ©lĂ©brant des pouvoirs du malin ; ou plus exactement de "casque".

Amict en batiste

Description

Selon la forme tridentine du rite romain, le clerc qui le revĂȘt commence par le poser sur sa tĂȘte, et ensuite seulement le fait descendre sur ses Ă©paules. Il rĂ©cite la priĂšre suivante : « Impone, Domine, capiti meo galeam salutis ad expugnandos diabolicos incursus. » (« Mets sur ma tĂȘte, Seigneur, le casque du salut, pour repousser les attaques dĂ©moniaques »), allusion aux passages de saint Paul qui encourage Ă  revĂȘtir la cuirasse de la Foi et de l'amour de charitĂ©, avec le casque du salut (1 Thess 5, 8 et surtout Eph 6, 17).

Les religieux qui portent un scapulaire avec capuchon (bénédictins
) ont un amict particulier, blanc, en forme de capuchon, qui englobe le capuchon du scapulaire.

L'amict est marquĂ© d'une croix que le prĂȘtre baise avant de le poser sur sa tĂȘte, puis de le descendre sur ses Ă©paules pour recouvrir le col de sa soutane. L'amict doit ĂȘtre pourvu de deux cordons assez longs pour ĂȘtre nouĂ©s sur la poitrine, en se croisant dans le dos. Il rappelle l'amictus qui Ă©tait un vĂȘtement long que les Romains portaient sur la tĂȘte et qui couvrait le corps entier.

Depuis les annĂ©es suivant la rĂ©forme liturgique de 1969, son emploi est jugĂ© facultatif par la majoritĂ© du clergĂ© et, de fait, peu l'utilisent aujourd'hui. Cependant, on ne trouve pas de fondement lĂ©gitime Ă  cette pratique rĂ©pandue, du moins au regard strict des prescriptions officielles, puisque le CĂ©rĂ©monial des ÉvĂȘques (CĂŠremoniale Episcoporum) de 1984 prĂ©cise[1] que « le vĂȘtement sacrĂ© pour tous les ministres quel que soit leur grade commun est l'aube, serrĂ©e autour des reins par le cordon, sauf si elle est faite selon le mode de la soutane, afin qu'elle Ă©pouse le corps sans cordon. Avant de revĂȘtir l'aube, si elle n'entoure pas parfaitement le col de l'habit commun, on revĂȘtira l'amict. » À la place de l'aube on peut revĂȘtir le surplis sur la soutane - si l'on ne doit pas revĂȘtir la chasuble ou la dalmatique -, l'amict n'Ă©tant alors d'aucune utilitĂ©.

Voir aussi

Notes et références

  1. CĂŠremoniale Episcoporum, n. 65
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