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Amélie Bosquet

Amélie Bosquet, née à Rouen et morte à Neuilly-sur-Seine le est une écrivaine française traditionniste, pionnière dans le domaine de la légende.

Amélie Bosquet
Portrait d'Amélie Bosquet à 14 ans par Jean-Baptiste Parelle, Musée des Beaux-Arts de Rouen
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  88 ans)
Neuilly-sur-Seine
Pseudonyme
Émile Bosquet
Nationalité
Domiciles
Activités
Militante pour les droits des femmes, Ă©crivaine

Biographie

NĂ©e en plein quartier Martainville, AmĂ©lie Bosquet commence ses Ă©tudes Ă  l’institution Chevalier, qui se trouve en face de l’abbatiale Saint-Ouen. Elle-mĂŞme a dĂ©crit ses premières annĂ©es de jeunesse et donnĂ© un curieux tableau du Rouen de la Restauration, dans un des derniers articles qu’elle ait Ă©crits, article publiĂ© en 1897 dans la Revue bleue, sous le titre d’Une Ă©colière sons la Restauration, « fragments de mĂ©moires inĂ©dits ».

Frontispice de la Normandie romanesque et merveilleuse.

AmĂ©lie Bosquet dĂ©bute comme Ă©crivaine, vers 1834 dans la Revue de Rouen, par une sĂ©rie de lĂ©gendes sur Bonsecours et les environs de Rouen. C’est un prĂ©ambule Ă  l’important ouvrage, rĂ©Ă©ditĂ© Ă  plusieurs reprises (1970, 1971, 1978, 1987), publiĂ© en 1845 chez Techener et Le Brument, la Normandie romanesque et merveilleuse ; traditions, lĂ©gendes et superstitions populaires de cette province. Dans cet ouvrage, elle rĂ©unit et commente les traditions, les lĂ©gendes et les superstitions du pays normand. Plus tard, avec la collaboration de Raymond Bordeaux, elle dirige la grande publication monumentale de la Normandie illustrĂ©e. Monuments sites et costumes, avec les lithographies de Charpentier.

Elle abord, en 1846, la littĂ©rature proprement dite, sous le pseudonyme d’« Émile Bosquet » avec un roman historique, Rosemonde. Elle publie ensuite Une femme nulle, Une passion en province et Louise Meunier. EntrĂ©e, grâce Ă  l’intermĂ©diaire de son compatriote Jules Levallois, en relation avec AnaĂŻs, l’épouse de son compatriote Adolphe GuĂ©roult, elle publie avec succès dans l'Opinion nationale, en 1867, Une femme bien Ă©levĂ©e, oĂą elle dĂ©peint les conflits religieux au sein des familles. Elle publie Roman des ouvrières, tableau des ouvrières de filatures rouennaises, qui se dĂ©roule dans les quartiers populaires de Saint-Maclou, de Saint-Vivien, du Clos-Saint-Marc. Dans Jacqueline de Vardon, dont le titre reprend le nom de sa grand-mère paternelle, originaire de CondĂ©-sur-Nolreau, publiĂ© dans Le Temps, AmĂ©lie Bosquet dĂ©crit une vue de Rouen que Flaubert a qualifiĂ© de « chef-d’œuvre Â». Elle publie encore quelques autres romans en 1874 et 1876.

Elle rencontre Gustave Flaubert à bibliothèque municipale de Rouen et celui-ci l'encourage[1]. Cependant leur relation cesse lorsque Flaubert se moque de la cause féministe dans l'Éducation sentimentale en 1869[1].

En 1892, par l’entremise de l’érudit critique d’art Alfred Darcel, elle fait don Ă  la bibliothèque de Rouen de toute une collection d’autographes de George Sand, de Sainte-Beuve, de Champfleury, de Deschanel, de Maxime Du Camp, de Cuvillier-Fleury, du poète MĂ©ry, du collectionneur Sauvageot. Parmi cette sĂ©rie se trouve une suite de lettres de Gustave Flaubert, qui avait prĂ©sentĂ© la romancière Ă  George Sand. En mĂŞme temps que ces autographes, accompagnĂ©s de dessins, AmĂ©lie Bosquet fait don au musĂ©e de Rouen de son portrait peint par l’artiste rouennais estimĂ© Jean-Baptiste Parelle.

Amélie Bosquet collabore à la Revue de Rouen, l’Opinion Nationale, la Revue de Paris et au Journal de Rouen.

FĂ©ministe convaincue, elle collabore au journal le Droit des femmes. Elle est membre du comitĂ© central de direction de l'Association pour le droit des femmes[2]. AmĂ©lie Bosquet, se retire trois ou quatre ans avant sa mort, Ă  Neuilly, dans la maison de retraite Galignani, oĂą elle meurt en , Ă  l’âge de quatre-vingt-huit ans.

Hommage

Une place porte son nom à Rouen dans le quartier Saint-Clément - Jardin-des-Plantes[3].

Distinctions

Ĺ’uvres

  • La Normandie romanesque et merveilleuse ; traditions, lĂ©gendes et superstitions populaires de cette province, Paris, Techener, Rouen, Le Brument, 1845
  • La Normandie illustrĂ©e. Monuments sites et costumes, Nantes, Charpentier père, fils et Cie, 1852-1854 ;
  • Espoir : poĂ©sies nouvelles, avec Th.-É. Lebreton, Rouen, PĂ©riaux, 1845 ;
  • Rosemonde, Rouen, impr. A. PĂ©ron, 1846 ;
  • Une victime de Boileau, Pradon, nĂ© Ă  Rouen, s.l., 1847 ;
  • Entre deux trains, Paris, impr. de Chaix, 1887 ;
  • Le Roman des ouvrières, Paris, A. Faure, 1868 ;
  • Les Trois PrĂ©tendants, Paris, Sartorius, 1874 ;
  • Une femme bien Ă©levĂ©e, Paris, A. Faure, 1867 ;
  • Une passion en province, suivi de Maria, Bruxelles, MĂ©line, Cans et Cie, 1858 ;
  • Une villĂ©giature. SĂ©raphine et LĂ©onie. Les Oiseaux de Berthe, Paris, Didier, 1877.

Édition critique moderne

Notes et références

  1. Winock 2013, p. 206
  2. Paulette Bascou-Bance, La mémoire des femmes : anthologie, Elytis, , 575 p. (ISBN 9782914659055, lire en ligne), p. 233
  3. Délibération du conseil municipal de Rouen du 4 avril 2019.

Sources

  •  Bulletin des Amis des monuments rouennais, Rouen, J. Le Cerf, 1905, p. 114-5.
  • « AmĂ©lie Bosquet », Journal de Rouen, no 90,‎ , p. 2 col. 5 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Georges Dubosc, « AmĂ©lie Bosquet », Journal de Rouen, no 91,‎ , p. 2 col. 5-6 (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Michel Winock, Flaubert, Gallimard, coll. « Collection NRF Biographies », (ISBN 9782070133482)

Liens externes

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