Alpiq
Alpiq est un énergéticien suisse à orientation européenne. L'entreprise est numéro un de l'électricité en Suisse et gère 27 % de la production suisse et dispose du tiers de la puissance installée[5]. Son siège est à Lausanne.
Alpiq | |
Logo de Alpiq. | |
Création | 1890 |
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Forme juridique | Société anonyme de droit suisse |
Action | SIX : ALPH |
Siège social | Lausanne Suisse |
Direction | Antje Kanngiesser |
Actionnaires | EOS-Holding, ATEL, EDF, autres |
Activité | Production, transport, distribution, négoce et fourniture d'électricité |
Produits | Énergie |
Filiales | Alpiq Énergie France
Alpiq Retail France |
Effectif | 1 180 (2023)[1] |
Site web | Alpiq GroupeAlpiq FranceAlpiq ParticuliersAlpiq Professionnels |
Capitalisation | 1 951 M CHF (2021)[2] |
Chiffre d'affaires | 14,631 Milliards CHF (2023)[3] 14,861 milliards de CHF (2023) 7,705 milliards de CHF (2022) |
RĂ©sultat net | +473 MCHF (2023)[4] |
L’entreprise est active dans les domaines de la production, du transport, de la distribution, du négoce et de la fourniture d’énergie ainsi que dans celui des services énergétiques.
Histoire
L'entreprise a été créée en 1890, il y a eu la fusion en 2009 d'Énergie Ouest Suisse (EOS) et de Atel Holding SA. En 2016, Alpiq tente de se débarrasser de ses centrales nucléaires suisses mais EDF refuse de les acheter[6] : la société française a refusé en raison de « ses nombreux problèmes dans l'énergie nucléaire » ; à la suite de cela, Alpiq déclare vouloir les vendre même pour 1 CHF symbolique à l'État, vu qu'elle estime qu'elles vont perdre de l'argent cette prochaine décennie.
En , Bouygues acquiert les activités de services énergétiques et de constructions d'Alpiq pour 850 millions de francs suisses[7]. Ces opérateurs concernent 7 650 employés d'Alpiq[8].
Mix énergétique (en capacité électrique installée)
Alpiq dispose de 17 450 GWh de production dont[9] :
- 6 557 GWh de puissance nucléaire (37%)
- 5 380 GWh de puissance hydraulique (31%)
- 4 997 GWh de puissance thermique dite conventionnelle (29%)
- 516 GWh de puissance photovoltaĂŻque, Ă©olienne ou hydraulique de petite Ă©chelle (3%)
Filiales en Europe
Alpiq Énergie France (Entreprise)
Alpiq Énergie France, dont le siège est à Neuilly-sur-Seine, est une filiale à 100 % du groupe Alpiq. Opérateur du marché français de l’électricité depuis 2001, Alpiq Énergie France se présente comme le fournisseur alternatif de référence pour les grands clients industriels et tertiaires, avec plus de 20 TWh d’énergie négociée en 2016, dont 16 TWh d’électricité et 4 TWh de gaz naturel vendus[10]. Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Alpiq Énergie France disposait de 7 % des offres de marché aux grands clients non résidentiels en 2015[11]. Alpiq Énergie France propose aux grands consommateurs français des solutions globales : fourniture de gaz et d’électricité, achat d’électricité produite sur site et valorisation des flexibilités.
Pour 2017, il a été retenu dans le cadre des appels d'offres pour les réserves rapides et complémentaires par RTE[12]. Alpiq Énergie France est en outre un contributeur de référence aux appels d'offres effacement organisés par RTE.
Il dispose en France de moyens de production éoliens et hydrauliques[13]. Le barrage transfrontalier d'Émosson est détenu à 50 % par Alpiq et à 50 % par EDF, Alpiq disposant de 100 % des droits. Une centrale de pompage-turbinage y a été construite: Nant de Drance, plus grand chantier de Suisse sur le territoire français. Alpiq a mené un développement industriel en France qui se décline dans deux domaines de la production électrique : énergies renouvelables (éolien et hydroélectricité) et centrales à cycle combiné gaz. Elle a ainsi construit la centrale à cycle combiné gaz de 420 MW à Bayet, dans l'Allier mise en service en 2011 et exploité par sa filiale 3CB. Cette centrale a été revendue par le Groupe Alpiq fin 2015 au groupe Direct Energie[14], en raison d'une rentabilité grévée par la baisse des prix de gros de l'électricité qui affecte le secteur électrique depuis 2011. Alpiq s'était par ailleurs porté candidat en 2010 au renouvellement de concessions hydroélectriques en France[15].
Alpiq Retail France (Particuliers)
Depuis 2020, Alpiq propose une offre d'électricité à destination des particuliers via sa filiale Alpiq Retail France[16] - [17]. L'entreprise souhaite démarrer début 2022 la commercialisation de contrats auprès des petites entreprises et professionnels qui ne bénéficient plus de tarifs réglementés[17].
L'entreprise s'est fixée un objectif de recruter 100.000 clients particuliers d'ici à fin 2023[18].
Depuis le 15 Juillet 2021, E.Leclerc énergies et Alpiq ont mis en place un partenariat qui vise à reprendre les clients E.Leclerc énergies qui ne souhaitent pas opter pour la nouvelle offre de marché E.Leclerc énergies[19] - [20] - [21] - [22].
Atel Energia
Lancé en 2006, l Energia a racheté en 2009 Hispaelec Energia S.A, filiale espagnole d'EDF.
En 2010, Alpiq a racheté à l'opérateur d'énergie espagnol Gas Natural Fenosa une unité de 400 mégawatts de la centrale à gaz à cycle combiné de Plana del Vent, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Barcelone. Alpiq bénéficie également, durant deux ans, d'un droit d'utilisation de la deuxième unité de 400 mégawatts de Plan del Vent. À l'expiration de ce délai, le groupe devait disposer d'un at sur cette unité.
Alpiq Energie Deutschland
Alpiq Energie Deutschland a été créé en 2000 (électricité en Allemagne). Elle est implantée à Düsseldorf et à Berlin, et s'adresse aux clients industriels, aux services régionaux et urbains ainsi qu’aux artisans. Alpiq est propriétéaire-exploitant de la centrale à cycle combiné gaz de Spreetal (43 MW thermique et 56 MW électrique).
Communication
Auprès des institutions de l'Union européenne
Alpiq est inscrit depuis 2015 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 300 000 et 400 000 euros[23].
En France
Pour l'année 2017, Alpiq déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 75 000 euros[24].
Notes et références
- « Rapport de gestion 2022 de la société Alpiq »
- ALPIQ HOLDING AG (ALPH), zonebourse.com, consulté le 25 février 2023
- (en) « Annual Report of Alpiq Holding Ltd. ».
- Le Temps, 25 mars 2010.
- « Alpiq a essayé de vendre ses centrales nucléaires au groupe français EDF », sur rts.ch, (consulté le )
- Dominique Vidalon et Gilles Guillaume, « Bouygues to buy Swiss utility Alpiq's engineering services », sur Reuters,
- Simon Chodorge, « Bouygues rachète le spécialiste suisse du bâtiment Alpiq Engineering », sur Reuters,
- (en-US) « Alpiq - Annual Report 2022 », sur Alpiq - Annual report 2022 (consulté le )
- Non trouvé le 31 juillet 2020, alpiq.com
- État des lieux des marchés de détail de l’électricité et du gaz naturel en 2015 et 2016, cre.fr
- Réserves rapide et complémentaire 2017 : résultats, rte-france.com
- Électricité Émosson SA, emosson.ch, consulté le 31 juillet 2020
- Direct Energie acquiert 3CB, Le Figaro, 30 décembre 2015
- renouvellement des concessions hydroélectriques en France alpiq.fr, le 20 avril 2010
- « Alpiq : Fournisseur d’électricité pour les particuliers », sur particuliers.alpiq.fr (consulté le ).
- « Électricité : le suisse Alpiq veut séduire les particuliers et concurrencer EDF », sur Les Échos, (consulté le )
- « Électricité : le suisse Alpiq veut séduire les particuliers et concurrencer EDF », sur Les Échos, (consulté le )
- « Partenariat E.Leclerc énergies et Alpiq », sur particuliers.alpiq.fr (consulté le )
- « Électricité : pourquoi Leclerc oblige ses clients à changer de contrat », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Électricité : pourquoi Leclerc se sépare de tous ses clients sans compteur Linky », sur Le Telegramme, (consulté le )
- « Électricité: le fournisseur E.Leclerc énergies ferme le 31 octobre », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le )
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur hatvp.fr (consulté le )