Accueil🇫🇷Chercher

Allison J71

L’Allison J71 était un turboréacteur monocorps, conçu et fabriqué aux États-Unis par l'entreprise Allison Engine Company. Son développement démarra en 1948 surtout comme celui d'un J35 très modifié, à l'origine désigné J35-A-23[3].

Allison J71
(caract. J71-A-2)
Vue du moteur
Allison J71A-2E en cours de remplacement sur un McDonnell F3C (F3H-3) Demon de l'escadron de remplacement de l'US Navy VF-121 « Peacemakers», en 1963 (archives US Navy).

Constructeur Allison Engine Company
Premier vol 1950[1]
Utilisation • B-66 Destroyer
• F3H-2 et 3 Demon
Caractéristiques
Type Turboréacteur monocorps
(avec ou sans PC selon versions)
Longueur Avec PC : 7 228,84 mm
Diamètre 1 003,3 mm
Masse 2 209 kg
Composants
Compresseur Axial Ă  16 Ă©tages
Chambre de combustion Annulaire à 10 chambres séparées (système « cannular combustor »)
Turbine Axiale Ă  3 Ă©tages
Performances
Poussée maximale à sec 43,15 kN
Poussée maximale avec PC 62,28[1] kN
Taux de compression 8,75 : 1[2]
DĂ©bit d'air 72,57 kg/s

Histoire opérationnelle

Démarré pour la première fois en 1950, le J71 propulsa ensuite les Douglas B-66 Destroyer et McDonnell F3H-2 et 3 Demon[1] après que le Westinghouse J40 se soit montré être un véritable échec. Les prototypes du P6M SeaMaster prototypes furent aussi équipés de ce moteur[1].

Sans activer la postcombustion, le J71 donnait déjà 44 % de poussée en plus que le précédent J35, pour un diamètre quasiment similaire.

Caractéristiques

La conception de base du J71 était virtuellement complète vers 1950[2], et les premiers exemplaires de ce moteur furent démarrés cette même année. Depuis, un développement considérable prit place, et les moteurs avaient les caractéristiques suivantes.

Le compresseur avait 16 Ă©tages, tous montĂ©s sur le mĂŞme arbre, ainsi que la turbine et ses trois Ă©tages solidaires[2]. La chambre de combustion Ă©tait de type « cannular combustor », consistant en une chambre en deux parties en acier, dans laquelle Ă©taient emprisonnĂ©es 10 tubes Ă  flamme interconnectĂ©s entre eux[2]. En parallèle au moteur en lui-mĂŞme, de nombreuses Ă©volutions furent appliquĂ©es aux systèmes auxiliaires, par exemple une section d'Ă©chappement Ă  surface variable, un système de contrĂ´le Ă©lectromĂ©canique, des Ă©crans de protection automatiques dans les entrĂ©es d'air pour prĂ©venir les ingestions de glace ou de corps Ă©trangers, un système d'huile et hydraulique intĂ©gral, et tout un set d'accessoires ingĂ©nieux autour du moteur, comme une unitĂ© de puissance auxiliaire entraĂ®nĂ©e par un moteur Ă  air comprimĂ©[2].

Le J71 était aussi disponible avec deux types d’afterburners[2], les deux ayant été validés pour le service opérationnel. L'un des deux était employé pour l'aide au décollage et les accélérations à basse altitude, alors que l'autre était spécifiquement optimisé pour les performances des chasseurs à haute altitude.

Allison avait beaucoup misĂ© sur le dessin monocorps de son moteur[2], qui fut le fil conducteur tout-au-long de sa conception. Selon l'entreprise, cette architecture devait permettre d'« obtenir un moteur Ă  compresseur unique Ă  haut taux de compression, qui pourrait combiner une bonne Ă©conomie en carburant et une poussĂ©e maximale ». Mr. E. B. Newill, directeur gĂ©nĂ©ral d’Allison Division et vice-prĂ©sident de General Motors, annonça en 1955, que le J71 avait « produit des poussĂ©es excĂ©dant les 10 000 lbf (44,48 kN) avec le plus haut taux de compression produit par un compresseur monocorps alors dĂ©veloppĂ©. En plus, le moteur dĂ©veloppait plus de poussĂ©e par mètre carrĂ© de surface frontale que n'importe-quel autre moteur jamais produit »[2].

Les J71 utilisés pour le bombardier B-66 n'avaient pas de postcombustion[2] et étaient d'une longueur bien moindre. Ils étaient démarrés par un générateur d'air sous pression désigné Solar, qui était en fait une petite turbine à gaz installée sur un chariot à roulettes[2].

Les moteurs employés sur les prototypes de l'hydravion P6M SeaMaster étaient équipés de la postcombustion du premier type, celle qui assistait le décollage et permettait à l'avion de patrouiller aisément à basse altitude à la recherche de mine ou pour photographier des cibles potentielles[2].

Versions

Applications

Notes et références

  1. (en) « Aero Engines 1957 », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 72, no 2531,‎ , p. 129 (lire en ligne [PDF])
  2. (en) « J71 - Allison's Big Axial Turbojet », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 67, no 2418,‎ , p. 733 (lire en ligne [PDF])
  3. (en) Gunston 1989, p. 11

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Bill Gunston, World encyclopedia of aero engines, Wellingborough New York, N.Y, P. Stephens Distributed by Sterling Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-1-85260-163-8, OCLC 21117189, prĂ©sentation en ligne)
  • (en) Anthony L. Kay, Turbojet : History and development 1930–1960, vol. 2 : USSR, USA, Japan, France, Canada, Sweden, Switzerland, Italy, Czechoslovakia and Hungary, Marlborough, Wiltshire (England), Crowood Press, , 1re Ă©d., 240 p. (ISBN 978-1-86126-939-3)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.