Alliance pour une révolution verte en Afrique

L'AGRA est fondée en 2006 en Afrique, et conçue comme une fondation basée en Afrique et dirigée par l'Afrique, qui travaille dans le cadre du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA), le cadre politique de l'Afrique pour la transformation agricole, la création de richesses, la sécurité alimentaire et la nutrition, la croissance économique et la prospérité[5] - [6].

L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, est le premier président de l'organisation jusqu'en 2013, date à laquelle le fondateur d'Econet Wireless, Strive Masiyiwa, lui succède[5] - [7]. Le mandat de Masiyiwa s'achève en 2019. L'ancien Premier ministre éthiopien Haile Mariam Dessalegn le remplace[8]. L'organisation est dirigée en 2023 par l'agronome rwandaise Agnes Matilda Kalibata, qui occupe ce poste depuis 2014. Elle est secondée par Fadel Ndiame[9] - [10].

L'AGRA compte 211 employés de 24 nationalités différentes, parmi lesquels 42 % de femmes et 58 % d'hommes. Environ 61 % des employés de l'AGRA sont des techniciens[11].

L'AGRA est l'un des principaux organisateurs du Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF), une réunion annuelle qui rassemble des chefs d'État et de gouvernement, des ministres, des scientifiques, des agriculteurs, des investisseurs du secteur privé et des membres de la société civile pour échanger afin de développer l'agriculture africaine[12].

L'AGRA donne la priorité à onze pays, faisant partie de trois écosystèmes différents[13] - [14]:

• La zone de savane guinéenne : Ghana, Nigeria, Mali et Burkina Faso;
• Les hauts plateaux d'Afrique de l'Est : Éthiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie;
• La forêt de miombo : Malawi et Mozambique.

L'objectif de l'AGRA est de doubler les rendements et les revenus de 30 millions de ménages de petits exploitants dans 11 pays d'ici la fin 2021[15]. L'impact de l'organisation est visible sur :

• 9 millions de ménages de petits exploitants agricoles, qui bénéficient d'une sécurité alimentaire accrue grâce aux interventions directes de l'AGRA.
• 21 millions de ménages de petits exploitants agricoles qui bénéficient indirectement des partenariats de l'AGRA, du soutien aux gouvernements et des investissements qui débloquent l'engagement et le pouvoir du secteur privé[16].

Selon le rapport de suivi et d'évaluation semestriel 2020 de l'AGRA[16], 10,14 millions d'agriculteurs (76 % de l'objectif total) bénéficient des activités proposées par l'organisation et 7,72 millions d'agriculteurs ont adopté des technologies améliorées permettant d'accroître les rendements. Les agriculteurs bénéficiant du soutien de l'AGRA signalent une augmentation du nombre de mois avec un approvisionnement alimentaire suffisant, passant de 9,2 en 2016 à 11 mois en 2019.

L'organisation, par le biais de recherches scientifiques, cherche à développer des souches de manioc résistantes aux maladies. Le manioc génétiquement modifié serait notamment immunisé contre le virus de la striure brune du manioc et le virus de la mosaïque commune du manioc (en)[25] .

Des programmes de doctorat sont également mis en place dans des universités au Ghana et en Afrique du Sud[26].

Des publications de l'Oakland Institute suggèrent que l'AGRA est planifiée sans prendre en compte les voix africaines, qu'elle impose des solutions technologiques rapides à des problèmes sociaux complexes et historiquement profonds, et un régime dans lequel les agriculteurs perdront le pouvoir sur leurs propres semences et seront contraints de les racheter à de grandes entreprises année après année. Ce système peut également contribuer à la marginalisation des femmes[27] - [28]. Dans une publication de 2006, l'Institute for Food and Development Policy affirme également que la faim en Afrique résulte davantage de la pauvreté que de réelles pénuries alimentaires ; les gens ne seraient pas en mesure d'acheter toute nourriture supplémentaire produite sans changements systémiques plus importants[29].

En 2021, l'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique publie une lettre ouverte déclarant que l'AGRA a « échoué dans sa mission d'augmenter la productivité et les revenus et de réduire l'insécurité alimentaire[30] ».

• Africa Agriculture Status Report : une publication annuelle soulignant les principales tendances de l'agriculture africaine, les moteurs de ces tendances et les nouveaux défis auxquels les systèmes alimentaires africains sont confrontés[31].
• Food Security Monitor : Une publication mensuelle fournissant les perspectives de la sécurité alimentaire dans les pays ciblés par l'AGRA en Afrique[32].
• Rapports annuels de l'AGRA[33].

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alliance for a Green Revolution in Africa » (voir la liste des auteurs).

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