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Alliance mondiale des pays désertiques

L’Alliance mondiale des pays désertiques (AMPD, en anglais : Global Dry Lands Alliance, GDLA), est une coalition de gouvernements de pays secs créée par le Qatar.

L’AMPD se prĂ©sente comme une organisation tournĂ©e vers la recherche, mais certains commentateurs ont fait valoir qu’elle serait avant tout un « instrument de soft power Â» pour le Qatar[1].

Historique

L’AMPD est fondée à l’initiative du gouvernement du Qatar le dans le cadre du premier Forum Mondial pour la Sécurité Alimentaire à Rabat (Maroc). En effet, le Qatar n’a presque pas de terres cultivables sur son territoire et dépend donc à 90 % des importations étrangères pour ses besoins alimentaires[2].

Le premier sommet réunissant les représentants de tous les pays membres s’est tenu à Doha le .

Pays membres

L’Alliance compte à ce jour () dix-sept pays membres [3] :

Mission

La mission de l’AMPD telle que décrite sur le site internet de l’organisation est d’assurer la sécurité alimentaire des pays désertiques et de contribuer à la stabilité et à la paix dans le monde[4].

Pour ce faire, l’association travaille en collaboration avec des partenaires locaux, régionaux et internationaux pour identifier, disséminer et mettre en œuvre des solutions aux difficultés des pays désertiques en lien avec la production d’énergie, l’agriculture et la gestion de l’eau.

Critiques

La crĂ©ation de l’AMPD et plus gĂ©nĂ©ralement la politique d’acquisition massive par le Qatar de terres agricoles dans des pays en voie de dĂ©veloppement fait partie d’une tendance lourdement critiquĂ©e par de nombreux reprĂ©sentants des pays du Sud et autres organisations non gouvernementales. L’ancien Directeur gĂ©nĂ©ral de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and Agriculture Organisation ou « FAO Â») Jacques Diouf a ainsi qualifiĂ© ce phĂ©nomène de « nĂ©ocolonialisme agraire Â»[5].

En effet, le Qatar aurait achetĂ© environ 850 000 hectares de terres agricoles en dehors de son territoire en seulement six annĂ©es (entre 2002 et 2008). Ainsi, certains observateurs ont accusĂ© le Qatar de s’adonner Ă  des pratiques de « land grabbing Â» notamment via la sociĂ©tĂ© Hassad Food Company, dĂ©tenue Ă  100 % par le fonds souverain Qatar Investment Authority[6].

D’autres commentateurs encore ont fait valoir que la crĂ©ation de l’AMPD ne serait qu’une stratĂ©gie de communication pour le Qatar, visant Ă  redorer le blason de l’émirat, ou bien un autre outil pour accroĂ®tre l’influence de l’émirat sur la scène internationale[7].

Selon un article de l’hebdomadaire français l’Express[7] : « Après la célèbre chaîne Al-Jazeera, ou encore ses investissements dans le sport, l'AMPD fait figure de nouveau soft power qatari. En témoigne la présence de Miguel Moratinos, l'ex-chef de la diplomatie espagnole sous le gouvernement de José Luis Zapatero, à la tête de l'institution ».

Notes et références

  1. « Qatar, une stratégie agricole au service de la puissance ? », sur www.iddri.org (consulté le )
  2. « L'autosuffisance alimentaire, nouveau défi pharaonique du Qatar » (consulté le )
  3. « Membership », sur globaldrylandalliance.com (consulté le )
  4. « Vision & Mission », sur globaldrylandalliance.com (consulté le )
  5. Laetitia Clavreul, « Le », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) Stasa Salacanin, « Land Grabbing and food security-future challenges for Qatar », (consulté le )
  7. « Qatar: la sécurité alimentaire comme instrument de puissance? » (consulté le )

Voir aussi

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