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Allaoua Zerrouki

Allaoua Zerrouki, (ou Zerrouki Allaoua, surnommĂ© "Le Rossignol" par PathĂ© Marconi[1]), en kabyle Zerruqi Ɛellawa, nĂ© le Ă  Amalou[2] en Kabylie (AlgĂ©rie), et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Paris en France, est un auteur-compositeur-interprĂšte, poĂšte Kabyle.

Allaoua Zerrouki
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Allaoua Zerrouki (auteur-compositeur-interprĂšte-poĂšte kabyle).
Informations générales
Naissance
Amalou, Béjaßa, Kabylie (Algérie)
DĂ©cĂšs
12e arrondissement de Paris
Activité principale Chanteur, auteur-compositeur-interprÚte
Genre musical Musique kabyle
Musée certainement minime devant le talent du ténor, mais un immense début.

Biographie

Enfance

Il est nĂ© le Ă  Amalou, village situĂ© sur les hauteurs de Seddouk, BĂ©jaĂŻa (Kabylie). Dans cette rĂ©gion d’AĂŻt AĂŻdel, son pĂšre, Seghir Ben Arezki, faisait office d’imam. Le pĂšre du petit Allaoua a refusĂ© d’inscrire son fils Ă  l’école des indigĂšnes ou Ă  celle des missionnaires chrĂ©tiens installĂ©s Ă  Ighil Ali. Donc, le futur artiste s’est retrouvĂ©, dĂšs son enfance, affectĂ© aux diffĂ©rents travaux de champs. En compagnie des autres enfants de son Ăąge, il s’est mis Ă  apprendre les textes coraniques et Ă  jouer de la flĂ»te qu’il fabriquait de ses propres mains avec des tiges de roseau. ArrivĂ© Ă  un certain Ăąge, il sentit le besoin de prospĂ©rer ailleurs.

CarriĂšre

Il atterrit Ă  BĂ©jaĂŻa, capitale des Hammadites, oĂč il a eu Ă  exercer, entre autres, le mĂ©tier de coiffeur. LĂ , il commença sa carriĂšre artistique par la chanson andalouse qui rĂ©vĂ©la de suite la voix rarissime du tĂ©nor. Cheikh Saddek Abdjaoui, subjuguĂ© par cette voix, caractĂ©risĂ©e par un aigu puissant et Ă©tendu, l’orienta directement vers la chanson kabyle. Les premiers Ă  l’avoir initiĂ© au rythme, au bendir, Ă  la flĂ»te et aux instruments Ă  cordes, Ă©taient BoudjemaĂą Kadim, Mahmoud BaĂąli et Larbi Abdelwahab. Quelque temps plus tard, il s’envola pour la France oĂč, Ă  son arrivĂ©e, il s’est introduit dans le milieu artistique. Ce fut ainsi qu’en 1948, il sortit son premier disque chez PathĂ© Marconi. Une chanson en arabe intitulĂ©e Ya Iahbab, elyoum kiffah (Amis, c'est aujourd’hui la rĂ©volution) qui est un hymne Ă  la patrie, et une autre en kabyle au titre farfelu Tilifoun sonni sonni (Le tĂ©lĂ©phone sonne, sonne) sur son expĂ©rience de la vie dans les mines. Ses compositions ont pour thĂ©matique gĂ©nĂ©rale les affres de l’exil, la sĂ©paration avec les siens, la bien-aimĂ©e et la nostalgie du pays.

Ces qualitĂ©s rĂ©unies dĂ©finissaient l’artiste que fut Zerouki Allaoua qui, en s’aidant d’un verbe gĂ©nĂ©rateur d’émotions fortes et d’airs envoĂ»tants sortis des entrailles de nos montagnes, a bercĂ© bien des gĂ©nĂ©rations.

En , il épousa sa cousine maternelle Nouara Azzoug aprÚs un long refus de pÚre de celle-ci. Fin 1952, ils ont eu leur premier fils Seghir et en 1954, il se sépara de sa femme qui avait mis une autre fille au monde, fin 1954 (Akila) alors que Allaoua se trouvait en France à cette époque.

Plaque commémorative dans la maison natale du ténor.

En 1959, il s’est produit Ă  la salle Ibn-Khaldoun (ex-Pierre Bordes) et la soirĂ©e fut filmĂ©e par une Ă©quipe de la tĂ©lĂ©vision. Qu’est-il advenu de la fameuse bande d’enregistrement ? Nul ne le sait ! En 1965, accompagnĂ© par l’orchestre de Cheikh Missoum, il s’est produit un peu partout en AlgĂ©rie dans le cadre d’une tournĂ©e qui s’est avĂ©rĂ©e, par la suite, comme Ă©tant l’ultime. Il a saisi cette opportunitĂ© pour enregistrer. Au cours de toute sa carriĂšre, il a eu Ă  interprĂ©ter quelque trente chansons dont une vingtaine seulement se trouve rĂ©pertoriĂ©e dans les archives de la ChaĂźne II. Les plus connues sont : Zhar ulach (pas de chance), A tasekkurt (ĂŽ perdrix), El-Babur (ĂŽ bateau !), Sidi-AĂŻch , Tskhilek attir (Je t’en prie oiseau), Lewjab n wassen (supplice de l’autre jour), Dacu iguervah (Qu’a-t-il gagnĂ© ?); derniĂšre chanson enregistrĂ©e et qui figure sur le disque mis sur le marchĂ© vers la fin des annĂ©es 1960. Zerrouki Allaoua doit, en partie, sa cĂ©lĂ©britĂ© Ă  la flexibilitĂ© de sa voix et Ă  sa grande maĂźtrise des techniques du chant.

En route vers Avignon pour un gala, en compagnie de Dahmane El Harrachi, un accident de voiture a stoppĂ© net l’élan d'Allaoua Zerrouki. MĂȘme s’il a survĂ©cu au drame cela n’a pas Ă©tĂ©, malheureusement, sans laisser de terribles sĂ©quelles[3].

Zerrouki Alloua, n'a cessé de chanter au fil de ses chansons, les afres de l'exil , la séparation des siens, son amour éternel à la femme de sa vie.

DĂ©cĂšs

Le , il rendit l’ñme dans un hĂŽpital parisien. Lors de son enterrement, ayant eu lieu au Thiais, il fut accompagnĂ© par bon nombre de ses proches, amis et admirateurs vivant en terre d’exil. Ainsi, la voix du rossignol s’est Ă©teinte Ă  jamais. Cependant, son nom se voit inscrit en lettres d’or dans les pages d’histoire de la musique kabyle.

Il a légué à la postérité un répertoire de plus de 30 chansons et a bercé de ses mélodies plusieurs générations de mélomanes.

Discographie

Les plus connues sont :

  • áș’her ulach (Pas de chance),
  • A tasekkurt (Ô perdrix),
  • Lbabuáč› (Ô bateau !),
  • Sidi-aich ,
  • Ttxil-k a áč­áč­ir (Je t’en prie oiseau),
  • Lewjab n wassen (Supplice de l’autre jour),
  • Dacu i yerbeáž„ (Qu’a-t-il gagnĂ© ?),
  • Aya Aziz Atas Itezhir,

Notes et références

  1. AhcÚne Tahraoui, « Evocation-Zerrouki Allaoua : Il était une voix », sur djazairess.com, (consulté le ).
  2. Kamel Lakhdar Chaouche, « La voix d'or de la chanson algérienne », sur djazairess.com, (consulté le ).
  3. « http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&id_article=culture%2540art2%25402012-05-05 », sur www.lemidi-dz.com (consulté le )

Liens externes

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