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Allée couverte de la Pierre de Rabelais

L'allée couverte de la Pierre de Rabelais était située à Meudon dans le département des Hauts-de-Seine. Les dalles de grès qui la constituaient furent réutilisées pour construire un pseudo-dolmen dans le parc de l'observatoire.

Allée couverte de la Pierre de Rabelais
Image illustrative de l’article Allée couverte de la Pierre de Rabelais
Pseudo-dolmen reconstruit avec les dalles
Présentation
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Caractéristiques
Matériaux grès
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 48′ 33″ nord, 2° 13′ 57″ est
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Hauts-de-Seine
Commune Meudon
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
(Voir situation sur carte : Hauts-de-Seine)
Allée couverte de la Pierre de Rabelais
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Allée couverte de la Pierre de Rabelais
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de la Pierre de Rabelais

Historique

L'allée couverte fut découverte en 1845 lors de travaux d’aplanissement de la grande avenue du château de Meudon : plusieurs pierres dépassaient du sol, gênant la circulation, la plus importante étant surnommée la Pierre de Rabelais. Alerté par le maire de Meudon, le Dr Eugène Robert entreprit une fouille sur place des restes de la couche archéologique qui n'avaient pas encore été détruit. Par ordre du roi Louis-Philippe Ier, les six dalles[1] qui avaient échappé au débitage furent transportées dans la cour d'honneur du château. Elles furent momentanément empilées sous la forme d'une pyramide qui fut renversée par les troupes allemandes lors de la guerre de 1870. Par la suite, Jules Janssen fit construire avec les dalles, au même endroit, un pseudo-dolmen sans aucun souci de restauration à l'identique[2].

Description

Initialement, l'allĂ©e avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  mi-hauteur d'un coteau, Ă  120 m d’altitude sur une pente douce. Elle Ă©tait orientĂ©e ouest-sud-ouest / est-nord-est, dans l'axe de la pente, l'ouverture vers l'est-nord-est. On ne dispose que d'un plan et d'une description du Dr Robert mais le monument Ă©tait dĂ©jĂ  en grande partie dĂ©mantelĂ© lors de son intervention, son architecture prĂ©cise nous est donc inconnue. L'ensemble du monument pourrait avoir mesurĂ© environ 13 m. L'existence d'une antichambre n'est donc pas exclue mais indĂ©montrable. Toutes les dalles sont en grès siliceux, dit de Fontainebleau[2].

La chambre mesurait entre 8,50 m et 10,50 m de longueur pour environ m de large et 1,50 m de hauteur. Elle comportait une large dalle de chevet (2,80 m de largeur pour 1,30 m de hauteur) dressĂ©e sur une assise de pierres sèches posĂ©es horizontalement. Les cĂ´tĂ©s Ă©taient dĂ©limitĂ©s par des orthostates, reliĂ©s entre eux par des murets de pierres sèches, appuyĂ©s contre des murs en pierres sèches de renforcement. L'ensemble Ă©tait recouvert d'au moins cinq tables de couverture, l'une d'entre elles ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©bitĂ© en pavĂ©s avant l'intervention du Dr Robert. Le sol de la chambre Ă©tait dallĂ© de plaquettes de calcaire, certaines comportaient des traces de combustion[2].

Sculptures

D'après le Dr Robert, trois orthostates comportaient des gravures : une rainure profonde en forme de fer à cheval sur une première dalle, une concavité presque circulaire (diamètre d'environ m) sur une seconde et une rainure profonde sur la troisième. La concavité fut momentanément interprétée comme étant un polissoir. Aucune de ses sculptures n'est désormais visible sur les dalles du pseudo-dolmen[2].

Vestiges archéologiques

La tombe fut violée dès l'époque romaine. Les différents aménagements routiers réalisés depuis le XVIIe siècle jusqu'à la mise au jour complète de l'allée en 1845 ont régulièrement contribué à sa dégradation. Selon le dr Robert, la tombe aurait recueilli les dépouilles d'environ 200 individus. Les ossements et crânes retrouvés firent l'objet de diverses études anthropométriques, quelques-uns sont conservés au musée d'Archéologie nationale[2].

Le mobilier funéraire est conservé au musée de l'Homme et au musée Carnavalet. Il se compose de silex (6 haches polies, pointes de flèche ou javelots, lames et éclats), d'outils en os (poinçons, gaines de hache à emmanchement) d'éléments de parure (fragments de pendentifs en schiste). Les tessons de céramique correspondent à une poterie grossière siliceuse rougeâtre ou noirâtre, d'époque néolithique et à des poteries fines d'époque romaine. Des fragments de tegulae et une petite monnaie en bronze ont aussi été découvert[2].

Notes et références

  1. L'édifice actuel comportant sept dalles, l'une d'entre elles a du être brisée postérieurement à son déplacement.
  2. Peek 1975

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 115-125. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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