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Allée couverte de l'usine Vivez

L'allée couverte de l'usine Vivez était une allée couverte située sur le territoire de la commune d'Argenteuil dans le département du Val-d'Oise. L'édifice fut détruit et une grande partie des ossements et de l'abondant matériel archéologique recueilli lors des fouilles fut perdu par la suite.

Allée couverte de l'usine Vivez
Présentation
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Mégalithisme
Fouille 1946
Visite détruite
Caractéristiques
Matériaux grès
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 57′ 08″ nord, 2° 16′ 57″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-d'Oise
Commune Argenteuil
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Allée couverte de l'usine Vivez
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-d'Oise
(Voir situation sur carte : Val-d'Oise)
Allée couverte de l'usine Vivez
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de l'usine Vivez

Historique

L'édifice a été découvert en [1] lors des travaux d'agrandissement de l'Usine Vivez située à l'intersection des rues des Charretiers et de la Voie des Bancs à Argenteuil. Grâce au soutien de la société Vivez, des fouilles, dirigées par l'abbé Lassailly puis par Jacques Mauduit y sont entreprises pendant trois mois. Un projet de reconstruction de l'allée dans le jardin du Musée d'Argenteuil[2] fut un temps envisagé mais il n’aboutira pas, une partie des pierres déposées en attente de la reconstruction ayant disparu entretemps[1].

Description

L'allĂ©e couverte a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  170 m de la rive droite de la Seine qu'elle dominait d'environ 15 m. Elle Ă©tait orientĂ©e selon un axe nord-sud, avec une entrĂ©e prĂ©sumĂ©e au sud. Toutes les dalles Ă©taient en grès de Fontainebleau selon Lassailly, dont le gisement le plus proche est situĂ© Cormeilles-en-Parisis distant de km, ou en grès d'origine locale selon Peek[2].

Elle comportait Ă  son extrĂ©mitĂ© nord une petite chambre d'environ 0,50 m de profondeur) sur 2,10 m de largeur. Cette chambre Ă©tait dĂ©limitĂ©e au nord, par une grande dalle de chevet (2,95 m de large, 1,50 m de hauteur et 0,50 m Ă  0,60 m d'Ă©paisseur), cĂ´tĂ© est, par un mur en pierres sèches, cĂ´tĂ© est, par de grandes pierres posĂ©es sur chant, et cĂ´tĂ© sud, par une seconde dalle qui reposait Ă  ses deux extrĂ©mitĂ©s sur des murettes en pierres sèches laissant au centre une ouverture ovale (m de large sur 0,50 m de hauteur) permettant de communiquer avec le reste de l'allĂ©e[2]. La chambre Ă©tait recouverte d'une unique table de couverture retirĂ©e et dĂ©truite lors de travaux prĂ©cĂ©dents en 1943[1].

Le reste de l'allĂ©e se poursuivait sur environ 20 m de long[1] pour une largeur comprise entre 2,05 m et 2,30 m. Les parois Ă©taient constituĂ©es sur environ m de hauteur par des murets en pierres sèches. Le sol de l'allĂ©e Ă©tait dallĂ© de plaquettes (0,20 m Ă  0,30 m de large) en calcaire. Aucune table de couverture n'est connue pour cette partie de l'allĂ©e[1]. Peut-ĂŞtre Ă©tait-elle couverte d'une structure en bois[1].

L'entrĂ©e supposĂ©e Ă©tait dĂ©limitĂ©e par trois grosses pierres reposant au sol Ă  environ 15 m de la dalle de chevet[1]. La plus grande (m de long sur 2,75 m de large et 0,60 m d'Ă©paisseur), de forme triangulaire, comportait une gravure sur le cĂ´tĂ©, dans laquelle l'abbĂ© Breuil pense avoir reconnu un sein[1].

Matériel archéologique

L'allĂ©e couverte aurait contenu près de trois cents sĂ©pultures[3]. La petite chambre contenait deux squelettes, un crâne masculin[2], un vase intact près de l'ouverture, plusieurs centaines de rondelles percĂ©es, des pendeloques, des outils en os et en pierre[1] et plusieurs traces de foyers avec des charbons et des os calcinĂ©s dans l'angle nord-ouest[2]. Le reste de l'allĂ©e comportait une couche archĂ©ologique de 0,20 m Ă  0,25 m d'Ă©paisseur recouverte par un second dallage[1]. Cette couche se composait d'un mĂ©lange compact constituĂ© d'un grand nombre d'ossements humains brisĂ©s entassĂ©s sans ordre, d'un abondant mobilier funĂ©raire (outils et objets de parure en pierre, os et coquillage, une trentaine d'incisives de cheval perforĂ©es[3], fragments de cĂ©ramiques diverses) et de terre[1]. Parmi les ossements plusieurs crânes Ă©taient entourĂ©s de nombreuses coquilles de petits escargots[2]. Trois fragments de crâne comportaient des traces de trĂ©panation[1].

Il n'y a pas eu d'incinération mais plusieurs foyers ont été découverts dans la tombe[3].

Bien que transportés au Musée de l'Homme après la fouille, la plus grande partie des ossements et une partie du mobilier furent perdus ou détruits par la suite[1]. L'ensemble a été assimilé à la culture Seine-Oise-Marne[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 23–26. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jacques Mauduit, « La sĂ©pulture collective mĂ©galithique de l'usine Vivez Ă  Argenteuil », Gallia prĂ©histoire, vol. 20, no 1,‎ , p. 177–182 (DOI 10.3406/galip.1977.1553). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Claude Masset et Philippe Soulier, AllĂ©es sans retour : allĂ©es couvertes et autres monuments funĂ©raires dans la France du Nord-Ouest, MusĂ©e archĂ©ologique du Val-d'Oise, Éditions Errance, , 263 p., illustrĂ©, p. 129-130

Articles connexes

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