AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ali ar-Rida

AbĂ» Hasan `AlĂź bin MĂ»sĂą al-RidhĂą ou ImĂąm `AlĂź ar-RidhĂą (arabe : ŰŁŰšÙˆ Ű§Ù„Ű­ŰłÙ† Űčلي ŰšÙ† Ù…ÙˆŰłÙ‰ Ű§Ù„Ű±Ű¶Ű§), connu en Iran sous le nom d'`AlĂź pesar MĂ»sĂą RezĂą ou Emam RezĂą (persan : Űčلی ÙŸŰłŰ± Ù…ÙˆŰłÛŒ ۱۶ۧ ) (nĂ© vers le [1] Ă  MĂ©dine, mort [2] Ă  Tus) a Ă©tĂ© le huitiĂšme imam chiite duodĂ©cimain et une rĂ©fĂ©rence de premier plan au sein de l'Ă©cole zaydite.

Ali ar-Rida
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
Űčلي Ű§Ù„Ű±Ű¶Ű§
Activité
PĂšre
MĂšre
Najma (d)
Fratrie
Fātimah bint Mƫsā
Husayn ibn Musa (d)
Conjoint
Sabīkah Khayzurān (d)
Enfant
Autres informations
MaĂźtre
Sceau
Vue de la sépulture.

Histoire

Son enfance

`Alß ar-Ridhù, fils du septiÚme imùm Mûsù al-Kùzim, est né à Médine un mois aprÚs la mort de son grand-pÚre Ja'far as-Sùdiq. Son pÚre est mort empoisonné dans sa prison par le calife abbasside Hùrûn ar-Rachßd en 799, `Alß ar-Ridhù avait alors 35 ans.

Surnom

Il avait beaucoup de surnoms comme Abu Ali et Abu Muhammed. En plus, il y avait les autres surnoms tels que Sabir, Vafi, Zaki et Razi. Selon de Ibn Babewayh, le nom de Reza lui a été donne par Dieu[3].

Ses enfants

Il n'avait qu'un seul fils et successeur, le neuviÚme Imam Mohammad-Taqi al-Jawad. Son unique fille fut nommée Aisha (qui signifie "la vivante" dans la tradition arabe).

Un de ses lointains descendants, l'imam zaydite YahyĂą ibn Hamzah Al-Mu’ayyad, rĂšgnera sur le YĂ©men de 1328 Ă  1346.

Son rĂšgne

Comme les imùms précédents, `Alß ar-Ridhù commença son rÚgne en restant dans l'ombre, à mener des études religieuses et scientifiques, à Médine, pour se protéger de la répression des abbassides. Hùrûn ar-Rachßd interdisait, en vain, aux médinois de lui rendre visite et de suivre son enseignement.

À la mort d'HĂąrĂ»n ar-RachĂźd, ses deux fils se sont combattus pour le contrĂŽle de l'empire abbasside. Le premier, Al-AmĂźn, fils de Zubayda bint Ja`far, petite-fille du calife Al-MansĂ»r, avait le soutien des Arabes, tandis que le second Al-Ma'mĂ»n, de mĂšre perse, avait le soutien des Perses. Al-AmĂźn succĂ©da Ă  son pĂšre en 809. Il y eut une guerre entre les deux frĂšres prĂ©tendants au trĂŽne abbasside jusqu'Ă  la mort de Al-AmĂźn en 813[4].

Le nouveau calife abbasside Al-Ma'mûn sembla changer de politique à l'égard des chiites. Il pensait que les Perses étaient favorables aux Hachémites et demanda le soutien d'`Alß ar-Ridhù. Il l'invita à venir se joindre à lui à Mashhad. En 818, `Ali ar-Ridhù rejoignait al-Ma`mûn, ne laissant à Médine que son fils Muhammad at-Taqß et son épouse. Les marques d'honneur que le calife donna à `Ali ar-Ridhù provoquÚrent des mouvements d'hostilité de la part des notables arabes[5].

Al-Ma'mûn désigna `Alß ar-Ridhù comme successeur dans l'espoir de se concilier les chiites. Cette succession ne devait avoir lieu que si `Alß ar-Ridhù survivait à Al-Ma'mûn. Ce dernier changea la couleur du drapeau quittant le noir, couleur des abbassides en vert couleur des partisans de Ali. Des troubles eurent lieu dans tout l'Irak en opposition à Al-Ma'mûn et à sa politique d'alliance avec les chiites. `Ali ar-Ridhù mit en garde Al-Ma'mûn sur le choix de son gouverneur d'Irak qui menait ces troubles[6].

`Alß ar-Ridhù ne survécut pas à Al-Ma'mûn. Le calife séjournait à Tus pour se recueillir sur la tombe de son pÚre. Pendant ce séjour `Alß ar-Ridhù est mort. Une tradition indique qu'il aurait bu du jus de grenade empoisonné par Al-Ma'mûn. Il fut enterré à cÎté de la tombe de Hùrûn ar-Rachßd, le meurtrier de son pÚre et le pÚre de son meurtrier.

AprĂšs sa mort

Les chiites bĂątirent un mausolĂ©e cĂ©lĂ©brant le martyre (Ù…ŰŽÙ‡ŰŻ [maĆĄhad], machhad, lieu oĂč est mort un martyr) d’`Ali ar-RidhĂą. Ce mausolĂ©e est devenu le centre de Mashhad, la nouvelle capitale du Khorassan. Le pĂšlerinage a pris une ampleur extraordinaire car `Ali ar-RidhĂą est le seul imĂąm chiite enterrĂ© sur le territoire iranien. Or, depuis la rĂ©volution islamique en Iran (1979), les lieux saints du chiisme en Irak sont restĂ©s inaccessibles aux Iraniens ainsi que les lieux saints situĂ©s en Arabie saoudite. Fatima, la sƓur de `Ali ar-RidhĂą est enterrĂ©e Ă  Qom, ce qui en fait le second lieu de pĂšlerinage en Iran.

Ibn Battûta raconte ainsi sa visite sur le tombeau d'ar-Ridha :

« Le mausolĂ©e vĂ©nĂ©rĂ© est surmontĂ© d’un dĂŽme Ă©levĂ©, et se trouve compris dans un ermitage. Dans le voisinage de celui-ci, il y a un collĂšge et une mosquĂ©e. Tous ces bĂątiments sont d’une construction Ă©lĂ©gante, et leurs murailles sont revĂȘtues de faĂŻence colorĂ©e. Sur le tombeau est une estrade de planches, recouvertes de feuilles d’argent, et au-dessus de ce tombeau sont suspendues des lampes du mĂȘme mĂ©tal. Le seuil de la porte du dĂŽme est en argent. La porte elle-mĂȘme est cachĂ©e par un voile de soie brochĂ©e d’or, Le plancher est couvert de plusieurs sortes de tapis. Vis-Ă -vis de ce tombeau on voit celui du prince des croyants, Haroun ar-Rachid, surmontĂ© d’une estrade sur laquelle on place des candĂ©labres, que les habitants du Maghreb appellent al-hicec et al-mĂ©nùïr. »

— Ibn Battuta, Op. cit., vol. II (lire en ligne), « Histoire du cheĂŻkh ChihĂąb eddĂźn, dont le surnom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la ville de DjĂąm », p. 260 (.pdf).

CaractĂšre scientifique

Coran dans le musée de Qom attribué à ali ar-rida en Iran

Ali ibn Moussa al-Ridha Ă©tait au sommet des scientifiques de son temps dans la science mĂ©dicale, et son traitĂ© de mĂ©decine est considĂ©rĂ© comme le plus prĂ©cieux littĂ©rature islamique dans la science de la mĂ©decine, oĂč il a Ă©tĂ© appelĂ© « Le TraitĂ© d'or »[7] - [8].

quelques paroles de l'imam Ali ar-rida

  1. L’infatuation ou l’estime de soi comporte plusieurs niveaux dont l’un consiste à ce que les mauvaises Ɠuvres d’un individu sont embellies de telle maniùre que celui-ci les considùre correctes,qu’il en est satisfait et qu’il pense avoir fait d’excellents actes. Un autre niveau se rapporte à cequ’il tient sa foi comme une bienfaisance envers Dieu alors qu’en revanche, il lui est redevable de sa reconnaissance.
  2. Si on s’interrogeait : pourquoi le jeĂ»ne est-il rendu obligatoire ? la rĂ©ponse serait : pour que les gens puissent sentir la rigueur de la faim et de la soif et comprendre la faim et la soif de l’autre monde, que celui qui jeĂ»ne ait la concentration spirituelle dans la sĂ©rĂ©nitĂ© contemplative, qu’il se tienne humble et pauvre devant Dieu et ait droit Ă  la rĂ©compense, qu’il mĂ©rite les bienfaits et les rĂ©compenses pour avoir persĂ©vĂ©rĂ©, en connaissance de cause, sur la faim et la soif, qu’il puisse, enoutre, dominer ses passions, qu’il prĂȘche d’exemple, qu’il apprenne aux autres Ă  surmonter les difficultĂ©s, qu’il soit un bon guide pour les affaires de l’au-delĂ , qu’il puisse (c’en est aussi une raison) Ă©prouver les peines et misĂšres des pauvres et dĂ©munis, afin qu’il fasse donc leur parvenir, en prĂ©levant de sa fortune, les droits qu’Allah y a stipulĂ©s.
  3. Attention ! Eloignez-vous de l’aviditĂ© et de la jalousie, (car) tous ces deux (caractĂšres) ont fait pĂ©rir les peuples antĂ©rieurs. Et attention aussi ! Evitez l’avarice car c’est une maladie qui n’existe pas chez les Croyants et les gens distinguĂ©s, elle est Ă  l’antipode de la foi.
  4. L’avare ne connaĂźt pas la tranquillitĂ©, le jaloux ne perçoit pas le goĂ»t de la vie, les souverains ne jouissent pas de la fidĂ©litĂ© et les menteurs sont sans dignitĂ©.
  5. Ne tenez pas compagnie de celui qui boit de l’alcool et ne le saluez point.
  6. Maintenez les relations familiales avec les proches parents, mĂȘme en n’offrant qu’une gorgĂ©e d’eau; et la meilleure des cordialitĂ©s familiales consiste Ă  en Ă©carter le mal.
  7. Celui qui se repent de ses pĂ©chĂ©s est tel qu’il n’a commis aucun pĂ©chĂ©.
  8. La meilleure fortune est celle par laquelle on peut sauvegarder son honneur.
  9. Celui qui compare Dieu Ă  l’image de sa crĂ©ature est un idolĂątre et celui qui dĂ©finit Dieu par tout ce qui est prohibĂ© devient mĂ©crĂ©ant.
  10. L’ImĂąn ou la foi est d’un degrĂ© plus haut que l’Islam et la vertu ou la crainte rĂ©vĂ©rencielle d’ALLAH d’un degrĂ© plus Ă©levĂ© que l’ImĂąn et la certitude ou YakĂźn est d’un Ă©chelon meilleur que l’ImĂąn et rien de plus excellent que la certitude n’a Ă©tĂ© donnĂ©e aux fils d’Adam[9].

ƒuvres

  • Al-Risalah al-Dhahabiah : c’est une thĂšse sur la mĂ©decine et sur la santĂ©, Ă©crit par Ali ar-Rida Ă  la demande de Al-Ma’mĆ«n[10].
  • Sahifah d’Ali ar-Rida : est une Ɠuvre attribuĂ©e Ă  Ali ar-Rida, compilĂ©e par Abdallah ibn Aáž„mad ibn Amer qui l'a entendu de son pĂšre et son pĂšre entendit ces narrations de Ali ar-Rida
  • Uyun al Akhbar ar Reda : est un livre de Hadith Ă  propos de la vie, les Ɠuvres et les narrations de Ali ar-Rida Ă©crit par Saduqh.
  • Feqh al-ReĆŒÄ : c’est un livre Ă  propos de Fiqh.

Notes et références

  1. entre 11 et 14 dhu al-Qi'da 148 A.H. selon les sources
  2. 29 çafar 203 A.H. / sur (en) « Tenth Infallible »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
    chawwĂąl 202 A.H./ avril 818 dans Tabari, Op. cit., vol. II, « Califat d’IbrĂąhĂźm fils de MahdĂź Ă  BaghdĂąd », p. 175
    16 dhu al-qi'da 202 A.H./ 26 mai 818 dans le site en anglais Ali ar-Ridha
  3. http://rch.ac.ir/article/Details/13362
  4. Tabari, Op. cit., vol. II, « Mort de Mohammed al-ÉmĂźn », p. 154-157
  5. Tabari, Op. cit., vol. II, « RĂ©volte de l’armĂ©e de BaghdĂąd contre `Hasan, fils de Sahl », p. 167-168
  6. Tabari, Op. cit., vol. II, « Califat d’IbrĂąhĂźm fils de MahdĂź Ă  BaghdĂąd », p. 172-173
  7. (en) W. Madelung (en), « ALÄȘ AL-REƻĀ, le huitiĂšme imam des Emami Shiites. », sur Iranicaonline.org, (consultĂ© le )
  8. Écrivain du personnel, « Le temps d'or de fleur scientifiques au cours du temps de l'Imam Reza (A.S) (Part 2) », sur Tebyan.net (consultĂ© le )
  9. « Quarante Paroles de L'imam Raza » (consulté le )
  10. W. Madelung (1 août 2011). "Ali Al-Réza, le huitiÚme imam des chiites Emami.". Iranicaonline.org. Récupérée 18 juin 2014.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Tabari (trad. du persan par Hermann Zotenberg), La Chronique : histoire des prophĂštes et des rois, vol. II, Actes Sud / Sindbad, coll. « ThĂ©saurus », (ISBN 978-2-7427-3318-7).
  • Ibn BattĂ»ta (trad. C. Defremery et B. R. Sanguinetti), Voyages, De la Mecque aux steppes russes, vol. II, Paris, François Maspero, coll. « La DĂ©couverte », , (format .pdf) 392 (ISBN 978-2-7071-1303-0, BNF 37240583, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne)
    Introduction et notes de Stéphane Yerasimov
  • Ibn Fadlan, Ibn Jubayr, Ibn BattĂ»ta (trad. Paule Charles-Dominique), Voyageurs arabes, Paris, Gallimard, coll. « La PlĂ©iade », , 1412 p. (ISBN 978-2-07-011469-6, BNF 35765168), « Ibn BattĂ»ta : Voyages et pĂ©riples »
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.