Ali ar-Rida
AbĂ» Hasan `AlĂź bin MĂ»sĂą al-RidhĂą ou ImĂąm `AlĂź ar-RidhĂą (arabe : ŰŁŰšÙ Ű§ÙŰŰłÙ ŰčÙÙ ŰšÙ Ù ÙŰłÙ Ű§Ù۱۶ۧ), connu en Iran sous le nom d'`AlĂź pesar MĂ»sĂą RezĂą ou Emam RezĂą (persan : ŰčÙÛ ÙŸŰłŰ± Ù ÙŰłÛ Ű±Ű¶Ű§ ) (nĂ© vers le [1] Ă MĂ©dine, mort [2] Ă Tus) a Ă©tĂ© le huitiĂšme imam chiite duodĂ©cimain et une rĂ©fĂ©rence de premier plan au sein de l'Ă©cole zaydite.
Naissance | |
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DĂ©cĂšs | |
SĂ©pulture | |
Nom dans la langue maternelle |
ŰčÙÙ Ű§Ù۱۶ۧ |
Activité | |
PĂšre | |
MĂšre |
Najma (d) |
Fratrie |
FÄtimah bint MĆ«sÄ Husayn ibn Musa (d) |
Conjoint |
SabÄ«kah KhayzurÄn (d) |
Enfant |
MaĂźtre |
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Histoire
Son enfance
`Alß ar-Ridhù, fils du septiÚme imùm Mûsù al-Kùzim, est né à Médine un mois aprÚs la mort de son grand-pÚre Ja'far as-Sùdiq. Son pÚre est mort empoisonné dans sa prison par le calife abbasside Hùrûn ar-Rachßd en 799, `Alß ar-Ridhù avait alors 35 ans.
Surnom
Il avait beaucoup de surnoms comme Abu Ali et Abu Muhammed. En plus, il y avait les autres surnoms tels que Sabir, Vafi, Zaki et Razi. Selon de Ibn Babewayh, le nom de Reza lui a été donne par Dieu[3].
Ses enfants
Il n'avait qu'un seul fils et successeur, le neuviÚme Imam Mohammad-Taqi al-Jawad. Son unique fille fut nommée Aisha (qui signifie "la vivante" dans la tradition arabe).
Un de ses lointains descendants, l'imam zaydite YahyĂą ibn Hamzah Al-Muâayyad, rĂšgnera sur le YĂ©men de 1328 Ă 1346.
Son rĂšgne
Comme les imùms précédents, `Alß ar-Ridhù commença son rÚgne en restant dans l'ombre, à mener des études religieuses et scientifiques, à Médine, pour se protéger de la répression des abbassides. Hùrûn ar-Rachßd interdisait, en vain, aux médinois de lui rendre visite et de suivre son enseignement.
à la mort d'Hùrûn ar-Rachßd, ses deux fils se sont combattus pour le contrÎle de l'empire abbasside. Le premier, Al-Amßn, fils de Zubayda bint Ja`far, petite-fille du calife Al-Mansûr, avait le soutien des Arabes, tandis que le second Al-Ma'mûn, de mÚre perse, avait le soutien des Perses. Al-Amßn succéda à son pÚre en 809. Il y eut une guerre entre les deux frÚres prétendants au trÎne abbasside jusqu'à la mort de Al-Amßn en 813[4].
Le nouveau calife abbasside Al-Ma'mûn sembla changer de politique à l'égard des chiites. Il pensait que les Perses étaient favorables aux Hachémites et demanda le soutien d'`Alß ar-Ridhù. Il l'invita à venir se joindre à lui à Mashhad. En 818, `Ali ar-Ridhù rejoignait al-Ma`mûn, ne laissant à Médine que son fils Muhammad at-Taqß et son épouse. Les marques d'honneur que le calife donna à `Ali ar-Ridhù provoquÚrent des mouvements d'hostilité de la part des notables arabes[5].
Al-Ma'mûn désigna `Alß ar-Ridhù comme successeur dans l'espoir de se concilier les chiites. Cette succession ne devait avoir lieu que si `Alß ar-Ridhù survivait à Al-Ma'mûn. Ce dernier changea la couleur du drapeau quittant le noir, couleur des abbassides en vert couleur des partisans de Ali. Des troubles eurent lieu dans tout l'Irak en opposition à Al-Ma'mûn et à sa politique d'alliance avec les chiites. `Ali ar-Ridhù mit en garde Al-Ma'mûn sur le choix de son gouverneur d'Irak qui menait ces troubles[6].
`Alß ar-Ridhù ne survécut pas à Al-Ma'mûn. Le calife séjournait à Tus pour se recueillir sur la tombe de son pÚre. Pendant ce séjour `Alß ar-Ridhù est mort. Une tradition indique qu'il aurait bu du jus de grenade empoisonné par Al-Ma'mûn. Il fut enterré à cÎté de la tombe de Hùrûn ar-Rachßd, le meurtrier de son pÚre et le pÚre de son meurtrier.
AprĂšs sa mort
Les chiites bĂątirent un mausolĂ©e cĂ©lĂ©brant le martyre (Ù ŰŽÙŰŻ [maĆĄhad], machhad, lieu oĂč est mort un martyr) dâ`Ali ar-RidhĂą. Ce mausolĂ©e est devenu le centre de Mashhad, la nouvelle capitale du Khorassan. Le pĂšlerinage a pris une ampleur extraordinaire car `Ali ar-RidhĂą est le seul imĂąm chiite enterrĂ© sur le territoire iranien. Or, depuis la rĂ©volution islamique en Iran (1979), les lieux saints du chiisme en Irak sont restĂ©s inaccessibles aux Iraniens ainsi que les lieux saints situĂ©s en Arabie saoudite. Fatima, la sĆur de `Ali ar-RidhĂą est enterrĂ©e Ă Qom, ce qui en fait le second lieu de pĂšlerinage en Iran.
Ibn Battûta raconte ainsi sa visite sur le tombeau d'ar-Ridha :
« Le mausolĂ©e vĂ©nĂ©rĂ© est surmontĂ© dâun dĂŽme Ă©levĂ©, et se trouve compris dans un ermitage. Dans le voisinage de celui-ci, il y a un collĂšge et une mosquĂ©e. Tous ces bĂątiments sont dâune construction Ă©lĂ©gante, et leurs murailles sont revĂȘtues de faĂŻence colorĂ©e. Sur le tombeau est une estrade de planches, recouvertes de feuilles dâargent, et au-dessus de ce tombeau sont suspendues des lampes du mĂȘme mĂ©tal. Le seuil de la porte du dĂŽme est en argent. La porte elle-mĂȘme est cachĂ©e par un voile de soie brochĂ©e dâor, Le plancher est couvert de plusieurs sortes de tapis. Vis-Ă -vis de ce tombeau on voit celui du prince des croyants, Haroun ar-Rachid, surmontĂ© dâune estrade sur laquelle on place des candĂ©labres, que les habitants du Maghreb appellent al-hicec et al-mĂ©nùïr. »
â Ibn Battuta, Op. cit., vol. II (lire en ligne), « Histoire du cheĂŻkh ChihĂąb eddĂźn, dont le surnom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă la ville de DjĂąm », p. 260 (.pdf).
CaractĂšre scientifique
Ali ibn Moussa al-Ridha Ă©tait au sommet des scientifiques de son temps dans la science mĂ©dicale, et son traitĂ© de mĂ©decine est considĂ©rĂ© comme le plus prĂ©cieux littĂ©rature islamique dans la science de la mĂ©decine, oĂč il a Ă©tĂ© appelĂ© « Le TraitĂ© d'or »[7] - [8].
quelques paroles de l'imam Ali ar-rida
- Lâinfatuation ou lâestime de soi comporte plusieurs niveaux dont lâun consiste Ă ce que les mauvaises Ćuvres dâun individu sont embellies de telle maniĂšre que celui-ci les considĂšre correctes,quâil en est satisfait et quâil pense avoir fait dâexcellents actes. Un autre niveau se rapporte Ă cequâil tient sa foi comme une bienfaisance envers Dieu alors quâen revanche, il lui est redevable de sa reconnaissance.
- Si on sâinterrogeait : pourquoi le jeĂ»ne est-il rendu obligatoire ? la rĂ©ponse serait : pour que les gens puissent sentir la rigueur de la faim et de la soif et comprendre la faim et la soif de lâautre monde, que celui qui jeĂ»ne ait la concentration spirituelle dans la sĂ©rĂ©nitĂ© contemplative, quâil se tienne humble et pauvre devant Dieu et ait droit Ă la rĂ©compense, quâil mĂ©rite les bienfaits et les rĂ©compenses pour avoir persĂ©vĂ©rĂ©, en connaissance de cause, sur la faim et la soif, quâil puisse, enoutre, dominer ses passions, quâil prĂȘche dâexemple, quâil apprenne aux autres Ă surmonter les difficultĂ©s, quâil soit un bon guide pour les affaires de lâau-delĂ , quâil puisse (câen est aussi une raison) Ă©prouver les peines et misĂšres des pauvres et dĂ©munis, afin quâil fasse donc leur parvenir, en prĂ©levant de sa fortune, les droits quâAllah y a stipulĂ©s.
- Attention ! Eloignez-vous de lâaviditĂ© et de la jalousie, (car) tous ces deux (caractĂšres) ont fait pĂ©rir les peuples antĂ©rieurs. Et attention aussi ! Evitez lâavarice car câest une maladie qui nâexiste pas chez les Croyants et les gens distinguĂ©s, elle est Ă lâantipode de la foi.
- Lâavare ne connaĂźt pas la tranquillitĂ©, le jaloux ne perçoit pas le goĂ»t de la vie, les souverains ne jouissent pas de la fidĂ©litĂ© et les menteurs sont sans dignitĂ©.
- Ne tenez pas compagnie de celui qui boit de lâalcool et ne le saluez point.
- Maintenez les relations familiales avec les proches parents, mĂȘme en nâoffrant quâune gorgĂ©e dâeau; et la meilleure des cordialitĂ©s familiales consiste Ă en Ă©carter le mal.
- Celui qui se repent de ses pĂ©chĂ©s est tel quâil nâa commis aucun pĂ©chĂ©.
- La meilleure fortune est celle par laquelle on peut sauvegarder son honneur.
- Celui qui compare Dieu Ă lâimage de sa crĂ©ature est un idolĂątre et celui qui dĂ©finit Dieu par tout ce qui est prohibĂ© devient mĂ©crĂ©ant.
- LâImĂąn ou la foi est dâun degrĂ© plus haut que lâIslam et la vertu ou la crainte rĂ©vĂ©rencielle dâALLAH dâun degrĂ© plus Ă©levĂ© que lâImĂąn et la certitude ou YakĂźn est dâun Ă©chelon meilleur que lâImĂąn et rien de plus excellent que la certitude nâa Ă©tĂ© donnĂ©e aux fils dâAdam[9].
Ćuvres
- Al-Risalah al-Dhahabiah : câest une thĂšse sur la mĂ©decine et sur la santĂ©, Ă©crit par Ali ar-Rida Ă la demande de Al-MaâmĆ«n[10].
- Sahifah dâAli ar-Rida : est une Ćuvre attribuĂ©e Ă Ali ar-Rida, compilĂ©e par Abdallah ibn Aáž„mad ibn Amer qui l'a entendu de son pĂšre et son pĂšre entendit ces narrations de Ali ar-Rida
- Uyun al Akhbar ar Reda : est un livre de Hadith Ă propos de la vie, les Ćuvres et les narrations de Ali ar-Rida Ă©crit par Saduqh.
- Feqh al-ReĆŒÄ : câest un livre Ă propos de Fiqh.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ali al-Ridha » (voir la liste des auteurs).
- entre 11 et 14 dhu al-Qi'da 148 A.H. selon les sources
- 29 çafar 203 A.H. / sur (en) « Tenth Infallible »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
chawwĂąl 202 A.H./ avril 818 dans Tabari, Op. cit., vol. II, « Califat dâIbrĂąhĂźm fils de MahdĂź Ă BaghdĂąd », p. 175
16 dhu al-qi'da 202 A.H./ 26 mai 818 dans le site en anglais Ali ar-Ridha - http://rch.ac.ir/article/Details/13362
- Tabari, Op. cit., vol. II, « Mort de Mohammed al-ĂmĂźn », p. 154-157
- Tabari, Op. cit., vol. II, « RĂ©volte de lâarmĂ©e de BaghdĂąd contre `Hasan, fils de Sahl », p. 167-168
- Tabari, Op. cit., vol. II, « Califat dâIbrĂąhĂźm fils de MahdĂź Ă BaghdĂąd », p. 172-173
- (en) W. Madelung (en), « ALÄȘ AL-REĆ»Ä, le huitiĂšme imam des Emami Shiites. », sur Iranicaonline.org, (consultĂ© le )
- Ăcrivain du personnel, « Le temps d'or de fleur scientifiques au cours du temps de l'Imam Reza (A.S) (Part 2) », sur Tebyan.net (consultĂ© le )
- « Quarante Paroles de L'imam Raza » (consulté le )
- W. Madelung (1 août 2011). "Ali Al-Réza, le huitiÚme imam des chiites Emami.". Iranicaonline.org. Récupérée 18 juin 2014.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) « The eighth Imam Ali Ibn Musa, Al-Reza », sur Ahlul Bayt Digital Islamic Library Project
- (en) Shaykh Muhammad Mahdi Shams al-Din (trad. Batool Ispahany), « Al-'Imam al-Rida and the Heir Apparency (L'imam al-Rida et sa prétendue désignation comme héritier) », sur Ahlul Bayt Digital Islamic Library Project
- (en) Sir William Muir, The caliphate its rise, decline, and fall from original sources, J. Grant, , 633 p. (lire en ligne)
Bibliographie
- Tabari (trad. du persan par Hermann Zotenberg), La Chronique : histoire des prophÚtes et des rois, vol. II, Actes Sud / Sindbad, coll. « Thésaurus », (ISBN 978-2-7427-3318-7).
- Ibn Battûta (trad. C. Defremery et B. R. Sanguinetti), Voyages, De la Mecque aux steppes russes, vol. II, Paris, François Maspero, coll. « La Découverte », , (format .pdf) 392 (ISBN 978-2-7071-1303-0, BNF 37240583, présentation en ligne, lire en ligne)Introduction et notes de Stéphane Yerasimov
- Ibn Fadlan, Ibn Jubayr, Ibn Battûta (trad. Paule Charles-Dominique), Voyageurs arabes, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », , 1412 p. (ISBN 978-2-07-011469-6, BNF 35765168), « Ibn Battûta : Voyages et périples »