Ali Aoun

Après avoir obtenu son diplôme d'Ingénieur en chimie industrielle à l'Institut Saint-Luc Mons en Belgique en 1972[3], Ali Aoun a commencé sa carrière professionnelle dans l'industrie chimique en Algérie.

Ali Aoun a occupé plusieurs postes de direction dans l'industrie chimique et pharmaceutique . Il a été directeur d'unité à la Société nationale des industries chimiques (SNIC) de 1974 à 1979[4], directeur central à la SNIC de 1979 à 1982, et directeur général de l'Entreprise nationale des détergents et produits d'entretien (ENAD) de 1983 à 1985.

En 1986, Ali Aoun est devenu sous-directeur, puis directeur chimie, pharmacie et engrais au ministère de l'Industrie, avant de devenir PDG du Groupe Saidal de 1995 à 2008. Il a également été maître de conférences à l'Institut national des industries légères de Boumerdès de 1984 à 1986.

En 2009, Ali Aoun est devenu consultant en organisation et gestion de l'entreprise, avant de devenir directeur général de la Pharmacie centrale des Hôpitaux d'avril 2022 à septembre 2022.

En mars 2007, il est condamné à deux ans de prison fermes dans le cadre de l'affaire Khalifa[5]. Rejugé, il est condamné à une peine de prison avec sursis en 2020[6], puis acquitté en 2022[7].

Dans un article de presse publier sur Ennahar en 2016[8], Ali Aoun a déclaré avoir subi d'énormes pressions et menaces de la part de deux anciens officiers du Département du renseignement et de la sécurité (DRS)[9], qui entretenaient des relations avec l'ex-patron du Direction de la Surveillance du territoire (DST) Yves Bonnet, Aoun a révélé que la fille de ce dernier était venue en Algérie pour négocier un accord entre le Groupe Saidal et une société française qui dirigeait ses affaires, et lui avait demandé de conclure l'affaire d'une manière suspecte qui n'était pas conforme aux lois applicables. Il a refusé sa demande, après quoi il a été confronté à des problèmes.

Environ trois jours après sa rencontre avec la fille d'Yves Bonnet, cette dernière est venue en Algérie et y est restée 24 heures, séjournant à l'hôtel Saint George à Alger. Aoun a également mentionné les troubles successifs qui ont commencé à le hanter depuis cette période, y compris une enquête menée par un ancien officier du DRS sur des accusations non fondées à son encontre.

Dans une interview diffusée sur en 2016[10], Ali Aoun dit avoir été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat dans les années 90, en niant toute possibilité d'attaque des groupes terroriste, selon ses affirmations il avait aucun problème avec ces groupes. Ces tentatives auraient été liées à ses prises de position, notamment contre les exportateurs de médicaments et les laboratoires français[11], qu'il a accusés de monopoliser le marché algérien.

Le 6 avril 1996, Ali Aoun se trouvait dans une voiture Renault 4 en compagnie de son chauffeur Bourahla, dans les alentours de Chiffa à Blida. Alors qu'ils circulaient, la voiture a essuyé plusieurs rafales de tirs provenant des hauteurs des montagnes. Le chauffeur a été tué sur le coup, tandis qu'Ali Aoun a réussi à sauter de la voiture pour prendre la fuite. Il a été secouru par un chauffeur de taxi[12].

Le 7 mai 1997, Ali Aoun a reçu un appel de sa femme lui demandant de se rendre à la caserne de Chéraga à Alger sur ordre du Colonel Hamid Abdelli. Une fois sur place, on lui a montré un carnet rempli de sang, avec sa photo, son nom, tous ses numéros de téléphone ainsi que les numéros de plaques d'immatriculation de ses voitures de fonction[12].

Les enquêteurs de la caserne ont affirmé que tôt le matin, vers 6 heures, un groupe de personnes avait été tué à Dar El Baida, à l'endroit où se trouvait le bureau d'Ali Aoun. Selon leur version, il y avait eu un accrochage entre la gendarmerie et ce groupe, qui attendait Ali Aoun devant son bureau ce matin-là pour l'assassiner[12].

Il est nommé ministre de l'Industrie pharmaceutique en septembre 2022[13].

Le 16 mars 2023, lors d'un remaniement ministériel, Ali Aoun est nommé ministre de l'Industrie tout en gardant le portefeuille de l'Industrie pharmaceutique[14].

Ali Aoun a reçu plusieurs prix et distinctions tout au long de sa carrière, notamment le titre de meilleur Manager Algérien en 1999[15], et a été Président du Club Excellence Management de 2000 à 2008. Il a également présidé le Jury pour l'attribution du trophée du Meilleur Manager de l'année de 2000 à 2008 et le Jury pour l'attribution du prix de la qualité de 2004 à 2008.

Marié et père de quatre enfants, Ali Aoun est une figure importante du monde des affaires en Algérie et est reconnu pour son expertise en matière de gestion d'entreprise.

• Ministère de l'Industrie pharmaceutique
• Groupe Saidal