Alfred Kurella
Alfred Kurella (né le à Brieg, mort le à Berlin) est un écrivain allemand.
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(Ã 80 ans) Berlin-Est |
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Heinrich Kurella (d) |
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Membre de |
Nationalkomitee Freies Deutschland Comité central du Parti socialiste unifié d'Allemagne (d) Académie des arts de la RDA |
Distinctions | Liste détaillée Ordre de Karl-Marx Médaille Fritz Heckert (d) Prix national de la République démocratique allemande Ordre de l'Insigne d'honneur |
Biographie
Alfred Kurella est le fils du psychiatre Hans Kurella. Il étudie à Breslau, à Ahrweiler et à Bonn puis à la Königliche Kunstgewerbeschule München. En 1914, il s'engage volontairement lors de la Première Guerre mondiale. Après avoir obtenu son licenciement à cause d'une simulation en 1916, il est précepteur à Dresde et travaille pour des journaux socialistes de Dresde et de Leipzig.
De 1910 à 1918, Kurella est membre du Mouvement de la jeunesse allemande, en il participe à la première grande journée du mouvement puis à l'organe Freideutsche Jugend. En 1917, il tente de relancer le mouvement qui s'est éclaté, sans succès.
En 1918, il est un fondateur de la Freie sozialistische Jugend à Munich et adhère au KDP. Lors d'un voyage du KPD, il rencontre Lénine à Moscou. Il est un représentant de l'Internationale des jeunes communistes et devient en 1921 le premier secrétaire du comité exécutif à Berlin et à Moscou. À partir de 1920, il est membre du bureau du comité central du Komsomol et de 1924 à 1929 du PCUS.
De 1924 à 1926, il dirige une école du Komintern et une école du Parti communiste français à Bobigny. De 1926 à 1928, il est chef adjoint du département d'Agitprop du comité exécutif de l'Internationale communiste. Il est rédacteur de Komsomolskaïa Pravda.
En raison de rumeurs de gauchisme, Kurella retourne en Allemagne, où il est écrivain et est membre du KPD. En 1931, il a enseigné à l'école marxiste des travailleurs et fait un voyage d'étude en Italie. De 1932 à 1934, il est secrétaire du Comité Internationale de lutte contre la guerre et le fascisme et rédacteur en chef de l'organe Le Front Mondiale, travaillant ainsi avec Henri Barbusse. Jusqu'à l'automne 1933, il est rédacteur en chef de la rubrique Culture de la revue Monde.
De à , il est le secrétaire personnel de Georgi Mikhailov Dimitrov à Moscou. En 1937, il est le secrétaire du département bibliographique scientifique de la Bibliothèque centrale moscovite de littérature étrangère. Il est contraint d'écarter les écrivains étrangers qui dévient du stalinisme. Kurella est l'auteur d'une biographie hagiographique de Staline en 1935, mais elle est retirée en 1937. En 1936, il écrit un roman qui a pour sujet les purges mais ne sort qu'en 1954.
En 1937, il obtient la nationalité soviétique. La même année, son jeune frère, le journaliste Henry Kurella est arrêté au cours de la Grande Terreur à Moscou, condamné à mort et fusillé. Hedda Zinner affirmera en 1989 qu'Alfred l'a dénoncé, cependant rien ne le prouve.
De 1941 à 1945, il est rédacteur de journaux contrôlés par l'Armée rouge. En 1943, il travaille à la rédaction du manifeste du Nationalkomitee Freies Deutschland et est rédacteur en chef pour le département de l'information de son organe.
En 1946, Kurella s'installe dans l'Abkhazie, où il vit comme peintre, sculpteur et aussi écrivain, traducteur et éditeur notamment d'œuvres de Nikolaï Tchernychevski, Nikolaï Dobrolioubov et Alexandre Herzen. À partir de 1948, il tente d'obtenir la permission de son retour en Allemagne. En 1949, il revient vivre à Moscou. Au sein du SED, Walter Ulbricht veut l'introduire tandis que Johannes Robert Becher et Wilhelm Pieck le repoussent. Kurella revient finalement en Allemagne en 1954.
Le , Kurella se rend en RDA, adhère au SED et est de 1955 à 1957 le premier directeur de l'Institut allemand de Littérature à Leipzig. Il a aussi des fonctions dans l'Académie des arts de la RDA, l'Association des écrivains de la RDA (de) et l'Association culturelle de la RDA. De 1957 à 1963, il est le dirigeant de la Commission culturelle du Politburo du Comité central du SED et député de la Chambre du peuple. Il défend l'œuvre de Stefan George et promeut le réalisme socialiste soviétique ainsi que de nombreuses interventions culturelles et politiques du SED. Il demeure stalinien et contrarie la carrière d'artistes pour la déstalinisation. En 1958, Alfred Kurella, à nouveau veuf, épouse Sonja (1924-2013), une fille de Georg Schwarz[1]. En 1963, il est membre de la Commission Idéologique du Politburo du Comité central du SED.
Adaptation cinématographique
- 1969 : Chemins vers Lénine de Günter Reisch, un film inspiré de son mémoire.
Galerie
- À une réunion du Conseil d'État de la RDA, Ilse Rodenberg avec Lea Grundig et Alfred Kurella (1969).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Alfred Kurella » (voir la liste des auteurs).
- (de) Evelyn Lacina, « Kurella, Alfred », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 13, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 321–323 (original numérisé).
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :