Alfons Hitter
Alfons Hitter ( à Hochstatt - à Königswinter) est un Generalleutnant allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale.
Alfons Hitter | ||
Le commandant de la 206. Infanterie-Division, Alfons Hitter (assis au centre) et le commandant de Corps Gollwitzer (à droite) se rendant aux forces soviétiques (28 juin 1944). | ||
Naissance | Hochstatt, Alsace-Lorraine |
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Décès | (à 75 ans) Königswinter |
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Origine | Allemand | |
Allégeance | Empire allemand République de Weimar Troisième Reich |
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Arme | Deutsches Reichsheer Reichswehr Wehrmacht, Heer |
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Grade | Generalleutnant | |
Années de service | 1914-1918 – 1922-1945 | |
Commandement | Artillerie-Regiment 178 Artillerie Regiment 112 106. Infanterie-Division 206. Infanterie-Division |
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Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chĂŞne Croix allemande |
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Capturé par les forces soviétiques durant l'opération Bagration et la chute de Vitebsk, il rejoint le Comité national pour une Allemagne libre (Nationalkomitee Freies Deutschland) pendant sa captivité et est libéré en 1955.
Il a été décoré de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne. La Croix de chevalier de la croix de fer et son grade supérieur, les feuilles de chêne, sont attribués pour récompenser un acte d'une extrême bravoure sur le champ de bataille ou un commandement militaire avec succès.
Biographie
Carrière
Le il entra comme volontaire d’un an dans le quatorzième régiment badois d'artillerie à pied[1] et y fut nommé caporal le , puis sergent le . Du 1er octobre au , il effectua des exercices de réserve. Démobilisé, il commença des études d’histoire, d'économie et de philosophie aux universités de Strasbourg et, par la suite, de Munich.
Première Guerre mondiale
Quand éclata la Première Guerre mondiale, il interrompit ses études et fut appelé pour servir à la 6e batterie du 10e régiment de réserve d'artillerie à pied. Il y fut promu adjudant le et lieutenant de réserve peu après, le . Il reçut l'ordre d'aller à Jüterbog suivre pendant un mois, à partir du , un stage d'entrainement à l'école de tir. De retour sur la ligne de front, il servit comme commandant-adjoint de batterie du 5 aout au . Il rejoignit ensuite comme officier d’ordonnance l’état-major de la IIIe division et fut chargé en même temps de commander la 8e batterie. Du au il suivit un cours pour officiers d'état-major au haut-commandement impérial et royal des forces armées de l’Est. Le , il fut chargé de commander le 1er bataillon de recrues de l'artillerie à pied. Le , il fut nommé d'abord assistant, puis professeur à Lyck pour le cours d’informations. De là , il fut transféré au terrain de tir de Longuyon et le , il fut placé à la tête de la 819e batterie d'artillerie de campagne. Il fut ensuite muté à la 4e section de l’artillerie de campagne de réserve le et le , il devint chef de la 1re batterie du 23e régiment d'artillerie à pied. Un mois plus tard, il fut affecté à la 1re batterie du 80e Bataillon d'artillerie à pied. C’est là qu’il resta jusqu’après la fin de la guerre avant de quitter l’armée à la suite de sa démobilisation le .
Seconde Guerre mondiale
Encerclé à Vitebsk pendant l’offensive soviétique massive de l’été 1944 et ayant reçu d’Hitler lui-même l’ordre d’y rester, il ordonna sous sa propre responsabilité de tenter une percée. Seule une poignée d’hommes parmi des 12 000 que comptait la division réussirent à s’échapper ; la division elle-même fut submergée et détruite le et le général Hitter fait prisonnier[2].
Pendant son emprisonnement, il fut l'un des généraux allemands qui, avec environ 57 000 autres prisonniers allemands, furent obligés de marcher à travers Moscou le . Peu après, il rejoignit le Comité national de l'Allemagne libre et fut l'un des signataires de l'« Appel des 50 généraux » (Nationalkomitee Freies Deutschland) du au peuple et à la Wehrmacht (An Volk und Wehrmacht)[3].
Une famille divisée, ce qui n'est pas exceptionnel en Alsace
On lit dans le journal clandestin tenu par Marie-Joseph Bopp pendant l'annexion de fait[4] :
« Le général allemand d'origine alsacienne, Alphonse Hitter, a un frère, professeur en Alsace. Or, ces deux frères ont des opinions politiques très différentes. Le général a écrit au professeur qu'il devait penser à l'avenir de son fils. Il le protégerait volontiers s'il voulait devenir officier allemand. Le professeur lui répondit que son fils avait bien l'intention de devenir officier, mais pas du tout chez les Allemands, chez les spahis ! »
DĂ©corations
- Croix de fer (1914)
- 2e classe ()
- 1re classe ()
- Croix d'honneur
- Agrafe de la croix de fer (1939)
- 2e Classe ()
- 1re classe ()
- Croix allemande en or ()
- Croix de chevalier de la croix de fer
- Croix de chevalier le en tant que Oberst et commandant du Artillerie-Regiment 178[5]
- 488e feuilles de chĂŞne le en tant que Generalleutnant et commandant de la 206. Infanterie-Division[6]
- Mentionné par 2 fois dans le bulletin radiophonique Wehrmachtbericht ( et )
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alfons Hitter » (voir la liste des auteurs).
- Laurent Jalabert écrit : « Authentique Alsacien de Hochstadt, le général Alfons Hitter (1892-1968) s'est engagé dans l'armée allemande dès 1911 » in La longue mémoire de la Grande Guerre: Regards croisés franco-allemands de 1918 à nos jours, p. 145, Presses Universitaires du Septentrion, 2017.
- (en) German Order of Battle: 1st-290th Infantry Divisions in WWII, Samuel W. Mitcham Jr., Stackpole Books, 2007.
- (de) Bodo Scheurig : Freies Deutschland: das Nationalkomitee und der Bund Deutscher Offiziere in der Sowjetunion 1943-45. Kiepenheuer & Witsch, 1984, S. 195. (Texte de l’appel en ligne sur pkgodzik.de; PDF; 53 kB).
- Marie-Joseph Bopp, Ma ville à l’heure nazie, La Nuée bleue, 2004, p. 379
- Fellgiebel 2000, p. 189.
- Fellgiebel 2000, p. 71.
Bibliographie
- (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
- (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
Liens externes
- (en) « Alfons Hitter sur TracesOfWar.com »
- (de) « Alfons Hitter sur Lexikon der Wehrmacht »
- (en) « Alfons Hitter sur Axis Biographical Research » (version du 28 octobre 2009 sur Internet Archive)