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Alexis Auguste Peyssard

Alexis-Auguste Peyssard, né le à Saint-Julien-en-Genevois (Duché de Savoie), mort en 1889 à Turin et inhumé à Chambéry, est un officier italien ayant servi la Savoie et qui a contribué par son engagement militaire à l'unité de l'Italie[1].

Alexis Auguste Peyssard
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Grade militaire

Biographie

Origines

Appartenant à une ancienne famille originaire de Savoie, il est le fils de Claude François Peyssard, juge-mage de la province de Carouge à Saint-Julien-en-Genevois et de Claudine Hiéronyme de la Mare et le cousin du général Anne Joseph Théodore Peyssard et du colonel Charles Grégoire Léonard Peyssard.

Carrière militaire

Entré le comme élève à l'École royale militaire, il commence sa carrière comme sous-lieutenant d'ordonnance au 2e régiment d'infanterie[2] de Savoie où il participe du à à la campagne pour l'indépendance de l’Italie. Il est décoré de la médaille d'argent de la valeur militaire par ordre général de l'Armée du pour s'être distingué dans les combats du 22 au sur les hauteurs de Saint-Julien-en-Genevois, Rivoli, Sona et Volta Mantovana en Lombardie.

Capitaine, il s'embarque le pour la CrimĂ©e afin de renforcer la coalition franco-britannique. Avec le printemps, la coalition reçoit le renfort du royaume de Sardaigne qui ne semble pourtant avoir aucune raison de s’engager contre la Russie. Cavour, rĂ©cemment nommĂ© prĂ©sident du Conseil, entend ainsi se mĂ©nager le soutien de la France et de l’Angleterre dans la perspective d’un conflit avec l’Autriche auquel il se prĂ©pare. L’alliance est conclue le . 15 000 hommes sont envoyĂ©s en CrimĂ©e Ă  partir du mois d’avril. Il est dĂ©corĂ© de la mĂ©daille anglaise de CrimĂ©e le .

Il participe en 1859 à la campagne d'Italie ; cette deuxième guerre d'indépendance italienne voit s’affronter l’armée franco-piémontaise et celle de l’empire d'Autriche. Sa conclusion permet la réunion de la Lombardie au royaume de Sardaigne et pose la base de la constitution du royaume d’Italie. Alexis-Auguste reçoit la médaille commémorative française qu'il est autorisé à porter par détermination souveraine du 1er avec mention honorable pour s'être distingué au fait d'armes de la Madonna della Scoperta le et pour l'énergie avec laquelle il a commandé sa compagnie.

Le par dĂ©cret royal, il choisit la nationalitĂ© sarde et le la ville de Turin lui offre le titre de « Bourgeois d'honneur Â». Il est dĂ©corĂ© de la croix de chevalier de l'ordre militaire de Savoie par dĂ©cret royal du ainsi que de la croix d'officier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par dĂ©cret royal du .

En 1860, alors que la révolution italienne (Risorgimento) et les plébiscites pour l'unification en Italie fédèrent les différents États d'Italie et installent le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie sur le trône d'une monarchie constitutionnelle avec l'appui de l'empereur des Français Napoléon III, Alexis-Auguste sert successivement au 46e régiment d'infanterie puis au 1er régiment de la brigade du Roi.

Du au , il est nommé juge au tribunal militaire de Gênes. Le , il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[3].

Il termine sa carrière militaire en prenant le commandement du 22e régiment d'infanterie et en restant fidèle comme la plupart des officiers au Roi Victor-Emmanuel II de Savoie[4]. Il décède à Turin où il s'était retiré après avoir quitté ses responsabilités militaires. Ses obsèques ont lieu le en la cathédrale de Chambéry[5] et le deuil conduit par le baron Picollet d'Hermillon et sa famille.

Distinctions

DĂ©corations

Notes

  1. Il contributo della Savoia all'unita d'Italia (1814-1860) - par Alberico lo faso di Serradifalco page 482 -http://www.socistara.it/studi/Savoia_Parte%20II_studi.pdf
  2. La Savoie historique -Lire en ligne.
  3. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  4. L'intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise française et italienne au milieu du XIXe siècle, Hubert Heyriès (paragraphe 4) en ligne.
  5. Courrier des Alpes-Écho de Savoie et de la Haute Savoie, Nécrologie (3e et 4e colonne).

Liens externes

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