Alexandrine-Marie-Agathe Gavaudan-Ducamel
Alexandrine-Marie-Agathe Ducamel, épouse Gavaudan, dite Madame Gavaudan, née le à Paris et morte le à Passy est une artiste lyrique française, une des grandes chanteuses de l'Opéra-Comique[1].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 68 ans) 16e arrondissement de Paris |
Surnom |
La Mars de l'Opéra-Comique |
Nationalité | |
Activité | |
Conjoint | |
Enfant |
A travaillé pour | |
---|---|
Idéologie | |
Tessiture |
Biographie
Alexandrine-Marie-Agathe Ducamel est la fille de François Pierre Ducamel et de Agathe Marguerite Legendre[2].
À quatorze ans et demi, elle est atteinte de la variole et son visage reste légèrement marqué[3].
En 1798, Alexandrine-Marie-Agathe Ducamel épouse le ténor de la salle Favart, Jean-Baptiste Gavaudan et ils ont deux enfants, dont Agathe Alexandrine, cantatrice[note 1] - [4].
Madame Gavaudan débute le 23 mai 1798 au théâtre Favart dans Euphrasine et Coradin. Elle tient d'abord l'emploi des jeunes Dugazons[1]. Elle joue dans Les Événements imprévus, L'Ami de la Maison, Le Diable à quatre, L'Amant jaloux, Jean de Paris, Joconde, Jeannot et Colin, Le Petit Chaperon rouge, Le Frère Philippe, etc. Elle conquiert avec rapidité une position brillante au théâtre Favart. Son talent varié lui permet d'aborder les rôles de soubrettes, les rôles à corset, les pages, les garçons villageois, les dames de la halle et celle de la haute société[1] ou les ingénuités[5]; On la compare à Mademoiselle Mars[6].
Elle suit son mari à Bruxelles et chante à La Monnaie, qu'il dirige, en 1817[7]. Elle se retire de la scène en 1822 après une dernière représentation à bénéfice [8] - [9].
Elle se retire à Passy et fréquente le salon d'Anne-Gabrielle Orfila, née Lesueur, l'épouse du Docteur Orfila[10], qui se réunit au vieux théâtre du Ranelagh dans le jardin du même nom et joue de temps en temps la comédie dans ce petit théâtre[3].
Création
- 1798 : Le rendez-vous supposé, ou Le souper de famille, rôle d'Auguste[11]
- 1800 : Le Calife de Bagdad, rôle de Zétulbé.
- 1803 : Ma tante Aurore, rĂ´le de Julie.
- 1806 : Les maris garçons[12].
- 1807 : Joseph, rĂ´le de Benjamin[13] - [14].
- 1809 : Françoise de Foix[15], rôle du page.
- 1809 : Le diable à quatre ou la femme acariâtre[16], rôle de Margot[17] - [18].
- 1811 : Le magicien sans magie[19], rĂ´le de Fanchette[20].
- 1812 : Azémia ou Les Sauvages de Nicolas Dalayrac[21], rôle d'Azémia[22].
- 1812 : Jean de Paris[23], rĂ´le d'Olivier[24] - [25].
- 1813 : Les deux jaloux[26], rĂ´le de Fanchette[27].
- 1814 : Joconde, ou les Coureurs d'aventures[note 2], rĂ´le de Jeannette[28].
- 1816 : L'Inconnu, ou le Coup d'épée viager[29].
- 1818 : La Fenêtre secrète[30], rôle de Sanchette[31].
- 1818 : Le Chaperon rouge, rĂ´le de Rose d'Amour[32].
- 1819 : Les Rivaux de Village ou La Cruche cassée, rôle travesti de Paulin[33] - [34].
Notes et références
Notes
- Epouse Raimbaux, puis Cordellier-Delanoue, connue sous le nom de Mme Raimbaux ou Raimbaux-Gavaudan au Théâtre-Italien
- Nicolò Isouard, Joconde ou les coureurs d'aventures, (lire en ligne)
Références
- Escudier et Escudier 1856.
- (en) « Family tree of Alexandrine Marie Agathe "Aglaé" Ducamel », sur Geneanet (consulté le )
- « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- Biographie universelle et portative des contemporains; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours : qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Chez l'Éditeur, (lire en ligne)
- « Journal général des théâtres », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- Frédéric Faber, Histoire du théâtre français en Belgique, depuis son origine jusqu'à nos jours, tome 3, 1878-1880 (lire en ligne)
- Delaforest, Cours de littérature dramatique, tome 1, (lire en ligne)
- « Le Courrier », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
- Jean-Baptiste Pujoulx, Le rendez-vous supposé, ou Le souper de famille, (lire en ligne)
- Henri-Montan Berton, « Les maris garçons. Opéra-comique en un acte. Représenté pour la première fois sur le théâtre Feydeau le 14 juillet 1806. Mis en musique... par H. Berton », sur Gallica (consulté le )
- « Joseph - Spectacle - 1807 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Pierre-Ange Vieillard, Souvenirs du théâtre. Méhul, sa vie et ses œuvres, (lire en ligne)
- « Françoise de Foix », sur theatre1789-1815.e-monsite.com (consulté le )
- « Le diable à quatre ou la femme acariâtre - Spectacle - 1809 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Le diable à quatre, opéra-comique de Solié et Creuzé de Lesser d'après Sedaine : costume de Madame Gavaudan (Margot) », sur Gallica, (consulté le )
- Pierre-David Lemazurier et Fabien Pillet, « L'Opinion du parterre », sur Gallica, (consulté le )
- « Le magicien sans magie - Spectacle - 1811 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Carle Vernet, « Le magicien sans magie, opéra-comique de Creuzé de Lesser, Roger et Isouard : costume de Madame Gavaudan (Fanchette) », sur Gallica, (consulté le )
- « Azémia ou Les Sauvages », sur symetrie.com (consulté le )
- « Azémia ou les sauvages, opéra-comique de Poisson de la Chabeaussière et Dalayrac : costume de Madame Gavaudan (Azémia)] », sur Gallica, (consulté le )
- « Jean de Paris - Spectacle - 1812 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Jean de Paris, opéra-comique de Saint-Just et Boieldieu : costume de Madame Gavaudan (Olivier) », sur Gallica, (consulté le )
- « Revue contemporaine et Athenaeum français », sur Gallica, (consulté le )
- « Les deux jaloux - Spectacle - 1813 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Les deux jaloux, opéra-comique de Dufresny, Vial et Gail : costume de Madame Gavaudan (Fanchette) », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Nain couleur de rose », sur Gallica, (consulté le )
- « La Fenêtre secrète - Spectacle - 1818 », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « La fenêtre secrète, opéra-comique de Desessarts d'Ambreville et Batton : costume de Madame Gavaudan (Sanchette)] », sur Gallica, (consulté le )
- Emmanuel Théaulon, Le Petit chaperon rouge, opéra-féerie en 3 actes, de M. Théaulon. Musique de M. Boïeldieu, (lire en ligne)
- « Le Camp-volant », sur Gallica, (consulté le )
- « Mercure de France et chronique de Paris », sur Gallica, (consulté le )
Bibliographie
: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- Le MĂ©nestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica :
- 1872 : n°32, 7 juillet; n°33, 14 juillet; n°34, 21 juillet; n°35, 28 juillet; n°36, 4 août lire en ligne.
- « n°47 », sur Gallica, (consulté le )
- Marie Escudier et Léon Escudier, Vie et aventures des cantatrices célèbres, Paris, , 380 p. (lire en ligne), p. 156-158.
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Deuxième édition, tome 3, Paris, 1860-1881, 508 p. (lire en ligne), p. 428.
- Arthur Pougin, Figures d’Opéra-Comique : Mme Dugazon, Elleviou, la tribu des Gavaudan, Paris, Tresse, 1875, p. 143-157 [lire en ligne].
- Sylvie Bouissou, Pascal Denécheau et France Marchal-Ninosque, Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime : (1669-1791), t. II – D-G, Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses », , 935 p..
Voir aussi
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- Dessins des costumes de Madame Gavaudan lire en ligne sur Gallica.