Alberto PĂ©rez (musicien)
Alberto Pérez Lapastora (Sigüenza, province de Guadalajara, 1950) chanteur et compositeur espagnol, il est aussi guitariste et éditeur discographique. Son activité se déploie par ailleurs dans la radio et au cinéma.
Surnom | El Trovador Paisajista |
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Nom de naissance | Alberto PĂ©rez Lapastora |
Naissance |
SigĂĽenza, province de Guadalajara, Espagne |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | Chanteur, boléro, zamba, jazz, blues |
Instruments | Guitare, voix |
Années actives | 1956 |
Site officiel | http://albertoperez.info |
Biographie professionnelle
1956-1980 Premières années
Ses dĂ©buts en musique ont eu lieu dans la chorale “EscolanĂa de la Sagrada Familia” (1956) et dans la “Rondalla Seguntina” (1961); c’est avec ces formations qu’il montera pour la première fois sur scène et qu’il fera ses premiers voyages. Ă€ seize ans, il crĂ©e son premier groupe pop “Somos” (Nous sommes) pour lequel il Ă©crira ses premières chansons et avec qui il enregistrera sa première maquette. Pendant son service militaire Ă Madrid, il fait la connaissance de musiciens guinĂ©ens, ce qui motivera sa première expĂ©rience musicale Ă partir de musiques non europĂ©ennes. InstallĂ© dĂ©finitivement Ă Madrid (1972), il fait des Ă©tudes de philologie dans l’universitĂ© Complutense (en Linguistique) et au conservatoire (guitare, harmonie et contrepoint). Pendant ces annĂ©es, il voyage dans diffĂ©rents pays europĂ©ens oĂą il travaillera comme troubadour et musicien de théâtre[1].
1981 "La Mandrágora"
En 1981 il a crĂ©Ă© avec JoaquĂn Sabina et Javier Krahe le trio La Mandragore, auquel il a apportĂ© sa veine poĂ©tique et son sens du spectacle. C’est avec eux qu’il va enregistrer le disque du mĂŞme nom qui continue d’être Ă©ditĂ© de nos jours[2].
1984-1996 "Si j’étais président" - TVE. L’Orchestre Alberto Pérez
En 1984, il est invité à participer dans l’émission de TVE "Si j’étais président", pour laquelle il a créé un personnage inspiré des chanteurs et crooners des années 40 et 50 ; c’est ainsi qu’il a interprété et récupéré une sélection d’environ 100 chansons célèbres, oubliées auparavant. Il a créé l’Orchestre Alberto Pérez qu’il a dirigé pendant 12 ans. Et c’est pendant cette période qu’il a enregistré son disque "Amar y vivir" ("Aimer et vivre")[1].
1989 “Corazón loco” (“Cœur fou”) - Radio 3
En 1989, il accepte la proposition de Radio 3 pour diriger et présenter une émission sur l’histoire et le développement de la musique afrocubaine. De cette entreprise surgit "Cœur fou", espace réalisé par Alberto, guitare en main et micro ouvert aux auditeurs. Le programme a disparu avec Radio 3, disparition qui n’a jamais été suffisamment expliquée[1].
1990-1999 "Sur la piste" et "Temps de bal" : rencontre avec Chicho Sánchez Ferlosio
La rencontre d’Alberto Pérez et de Chicho Sánchez Ferlosio – dont l’amitié a continué pendant 15 ans jusqu’à la mort de ce dernier en 2003- fit éclore une collection de 20 chansons de bal, de genres divers, à la façon d’exercices de style. Ils se sont adonnés à ce travail pendant plus de deux ans et le résultat a été l’édition de deux disques: "Sur la piste" (1990) et "Temps de bal" (1997), produits et interprétés par Alberto Pérez lui-même, avec la participation de musiciens issus d’origines et générations diverses. Un autre projet auquel Chicho et Alberto ont travaillé ensemble, c’est la composition des chansons de la BSO du film "Buenaventura Durruti, anarchiste" (1999), interprétées, dans ce cas, par Chicho[3].
1994-1995 Voix et vibraphone : Alberto PĂ©rez et Alberto Vergara
Cette rencontre s’est produite en 1994, à l’occasion d’une tournée d’Alberto Pérez au Maroc et les deux musiciens se sont proposé de faire les arrangements et d’interpréter, exclusivement avec la voix et le vibraphone, un panorama de l’histoire du boléro. Cette collaboration a duré deux ans, jusqu’au retour du vibraphoniste vénézuélien Alberto Vergara dans son pays[1].
1995 Retour aux circuits de la chanson d’auteur. Une nouvelle technique à la guitare
Après son expérience avec le vibraphoniste Alberto Vergara, Alberto Pérez s’est consacré au développement d’une nouvelle technique à la guitare, afin d’interpréter certaines de ses chansons de bal arrangées à la façon des troubadours. Il a créé ainsi le spectacle "Au-delà de la Mandragore" (1995), qui le réintroduira de façon inespérée dans les circuits de la chanson d’auteur et qui va représenter la fin de son activité comme chef d’orchestre[4].
1997-2000 “Avizor Records” et Carmen MartĂn Gaite
En 1997, Alberto PĂ©rez et l’écrivaine Carmen MartĂn Gaite ont crĂ©Ă© le label discographique “Avizor Records”, dans le but de faire connaĂ®tre de nouveaux poètes et musiciens. Le projet a Ă©tĂ© financĂ© exclusivement avec les rĂ©citals qu’ils donnaient eux-mĂŞmes et il a survĂ©cu jusqu’au dĂ©cès de Carmen en 2000[1].
2005 “Alberto Pérez et son Orchestre Volatile”
En 2005, Alberto Pérez donne la première de son spectacle “Alberto Pérez et son Orchestre Volatile”, complètement chanté a capella, où il rendra hommage à son ami Chicho Sánchez Ferlosio. Cette création narrative-musicale, avec des tours de jongleur, emmène Alberto Pérez aux scènes de théâtre[5].
Activité radiophonique. Stages et conférences. Travail comme acteur
Alberto PĂ©rez a dirigĂ© et prĂ©sentĂ© plusieurs programmes et Ă©missions de radio, parmi lesquels il faut signaler "CĹ“ur fou" (RNE, 1989-90) et “A vivir, que son dos dĂas” ("Vivement aujourd’hui!") (SER, 1994-95). Par ailleurs, il a Ă©tĂ© invitĂ© par des UniversitĂ©s et d’autres institutions acadĂ©miques en tant que confĂ©rencier Ă propos de sujets en rapport avec le bolĂ©ro et la musique de l’AmĂ©rique latine; d’autre part, il a assurĂ© des stages sur la reconnaissance de rythmes et de genres. Parmi ses collaborations au cinĂ©ma, une des plus populaires est son intervention dans le film “Le voyage nulle part”, de Fernando Fernán GĂłmez (1986)[1].
Discographie
Liens externes
- Sa voie vidéo à Vimeo, vidéos
- Orquesta Volátil à MySpace, audio
- Photos Ă Flickr
- AquĂNoHueleAPapel (blog de Irene Ferradas Torre-MarĂn, 2010). “Vivo con los mismos anhelos que cualquier otra persona: dedicarme a lo que me gusta, viajar y disfrutar de una buena compañĂa” (“Je vis avec les mĂŞmes dĂ©sirs que tout le monde: faire ce que j’aime, voyager et profiter d’une bonne compagnie”)
Références
- BASINFA (Base de dones de presse de la Corporation de RTVE)
- “Palabras hechas canciones. La Mandrágora”. Éditions El PaĂs, 2007”
- Mondo Brutto. Nº 38. Automne 2007. “Alberto Pérez. Vida después de la Mandrágora”
- ValladolidWebMusical (18/10/08) Interview
- Esedosuno – journal digital (01/10/11). “Estoy preparado para dejar el oficio mañana mismo o seguir hasta que me muera”